Titre : 5e gauche, sans ascenseur.
Auteur : Himitsu.
Genre : Yaoi, fantasy.
Source : hmm.. une bêta qui me lance des chalenges que je ne peux que relever.. France 5 toujours, mes 2 minettes, le Coca, les muffins au chocolat, les petits plus et les petits moins de la vie de tous les jours, et surtout vous qui me lisez.
Disclaimers : toute réutilisation sans autorisation préalable d'une de mes propriétés sera sévèrement punie de SMOUTCH.
Warning : choupi powaa !
Rappel : °Maël°, xRyux .
Statut : En cours..
Musique de fond: Elliot Smith - Say Yes
Prélude :
Himitsu : wah ! j'arrive pas à le croire..
Choset : tu devrais, c'était vraiment dégoûtant ces craquements.
Himitsu : mais je me suis déboîté l'épaule en m'étirant !
Choset : j'ai vu.
Himitsu : et je me la suis remise toute seule.
Choset : nan, t'as traumatisé ton beau frère qui a gentiment accepté de te tenir le bras.
Himitsu : fallait bien un témoin, je le croirais pas sinon.
Chapitre 10:
Noyel.
Gabriel se tortilla dans une position impossible sur le fauteuil en face de la petite télévision.
-Je m'emmerde..
-Ca se voit.
Résigné, il tendit le bras pour attraper la télécommande de la même façon qu'un mollusque aurait allongé un pseudopode vers un coquillage imprudent.
-La télécommande, c'est quand même une invention fantastique… !
-Gabriel ? La télévision est à moins de deux mètres de l'endroit où tu es vautré.
-Vouais hein, tu te rends compte ?
Il changea de chaîne plusieurs fois avant de soupirer avec désespoir. A sa décharge il n'y a guère plus navrant que les programmes de la veille de Noël. Nadia et Franck étaient sortis pour acheter les dieux seuls savent quoi d'indispensable, et vu le jour ils risquaient de chercher longtemps avant de trouver.
-xOu peut-être pas, il y a de plus en plus de gens qui bossent les jours fériés, surtout les commerces.x
-A ton avis, ils vont mettre combien de temps à revenir ?
Maël haussa les épaules en soupirant avant d'éclater de rire en voyant Gabriel se lever, ou plus exactement couler du fauteuil en se retrouvant miraculeusement accroupi sur ses pieds. Il se releva en souplesse, démonstration vivante de la façon dont l'homo sapiens s'était dressé à travers les âges.. Avec inquiétude il remarqua que le jeune homme l'évaluait pensivement du regard : assis sur le bureau, les pieds ballants touchant presque le sol.
-Qu'est-ce que tu as l'intention de.. Non, attends ! Tu sais bien que la vieille peut tout voir de chez elle.
Gabriel qui avait commencé à glisser ses mains sous le pull de Maël fixa d'un air ennuyé la large fenêtre donnant sur une minuscule cour en béton et les vitres toutes proches de la propriétaire qui vivait dans la maison juste en face. Le dragon que leur avaient décrit Nadia et Franck ne donnait vraiment pas envie de lier connaissance, surtout au vu des idées rétrogrades du personnage. Le frémissement du rideau de la porte d'entrée jouxtant le portail ne leur avait pas échappé à leur arrivée, elle surveillait tout.
Le tenant par le col, Gabriel l'entraîna dans les escaliers qui donnaient sur la chambre en haut. Il poussa Maël à s'asseoir sur une marche et s'installa sur ses genoux, logeant son front dans le creux de son cou, les bras solidement noués autour de son torse. Surpris tout d'abord, Maël se sentait un peu dans la peau d'un doudou. Un long soupir réchauffa son épaule et il sentit le corps gracile se relâcher. Il ne s'était jamais aperçu de la tension qui l'habitait continuellement. Il caressa son dos, provoquant un crépitement des cheveux contre la matière polaire de sa chemise à laquelle ils étaient plaqués par électricité statique.
-J'ai envie de te donner ton cadeau maintenant.
-Attends ce soir, comme ça je pourrais te donner le tiens en même temps, promis Maël.
Gabriel ronchonna pour la forme mais n'insista pas.
-xTu es vraiment sûr ?x
-°Oui, mais chut sinon il pourrait comprendre.°
-xFranchement ça m'étonnerait beaucoup.x
Gabriel le fixa ave curiosité avant que son regard ne glisse vers les lèvres de Maël. Il aurait pu jurer sentir se déplacer son attention de la même manière que le laser rouge d'un sniper sur le corps de sa victime. Il l'embrassa doucement, d'abord au coin des lèvres, puis un chaste baiser, lèvres contre lèvres. Le couloir très mal isolé était certainement l'endroit le plus froid de l'appartement, mais cela ne justifiait pas que Gabriel lui paraisse une fois de plus glacé. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, il s'aperçu que les doigts curieux avaient défait une bonne partie des boutons de sa chemise et caressaient avec fascination la peau claire sur laquelle ondoyaient les ombres sombres de Ryu.
-Tricheur.
-Désolé, mais je voudrais bien en savoir plus sur toi.. Non, en fait je voudrais tout savoir.
-Tu auras un bout d'explication ce soir, mais dis-moi maintenant pourquoi j'ai l'impression que tu es toujours froid.
Gabriel réfléchit un instant.
-Fondamentalement je ne suis pas froid. Ma nature fait que j'absorbe les énergies, magiques ou non, même quand je n'y pense pas, c'est un peu comme la conduction thermique. Pieds nus sur le tapis de bain tu n'as pas froid, pourtant il est à la même température que le carrelage de la salle de bain qui absorbe plus facilement ta chaleur que la moquette.
Maël resta un peu sonné par l'explication et la retourna un moment dans sa tête.
-Donc tu es une sorte de carrelage psychique ?
-En quelques sortes.. Tu m'en veux ? Je ne me suis pas aperçu tout de suite de ce phénomène, ton Ryu en a souffert, c'est lui que je vidais de son énergie. Mais maintenant ça va, il reste juste cette impression de froid, mais je m'améliorerais, je vais trouver promis.
Maël secoua la tête et le rassura d'un sourire. C'était bien de Gabriel de comparer la magie et la science dans la même phrase. Il se doutait bien de quelque chose du genre. Le jour où il avait assisté à la cérémonie de sacrifice en filant Gabriel, il avait pu appréhender le potentiel du murmureur. Il n'aurait pas cru auparavant qu'un croisement avec un être tel qu'un dévoreur d'âme était possible, mais le résultat hybride ne pouvait que réserver de nombreuses surprises, bonnes et mauvaises. L'appétit insatiable du monstre dont il était issu n'épargnait personne. La connaissance de son existence n'était due qu'à d'antiques écrits de l'unique peuple qui avait réussi à les contenir dans leur dimension.
-Je m'inquiète pour toi, idiot. Il a surtout dormi plus que d'habitude, ce qui m'a évité bon nombre de ses réflexions gratuites.
-xHé ! Mais je ne te permets pas.x
Maël et Gabriel pouffèrent de concert tandis que Ryu râlait. Ils entendirent le portail grincer et se hâtèrent de se rendre une apparence convenable.
-xMaël, très cher ?x
-°J'ai remarqué aussi, ma sœur doit avoir des dons de divination j'en suis certain.°
Ils avaient beau avoir accueilli les courageux aventuriers de la boîte de champignons perdue de manière tout à fait civile et innocente, le sombre regard scrutateur les avait épinglés et semblait leur demander s'ils tenaient vraiment à continuer de faire semblant. Franck observa l'échange et les fit tous sursauter de son rire abominable.
-Franck, on dirait un cheval qu'on égorge, sois un cœur et démarre-moi le four.
Les épaules toujours tressautantes, le grand roux exécuta sans autre commentaire les directives de sa chère et tendre.
-Bien, je suis désolée de vous faire dormir ici, mais en bas c'est vraiment plein comme un œuf. Pour le chauffage ça va mettre un peu de temps, mais une fois que ça sera en marche, vous aurez bien chaud.. hmm. Pour le reste je vous laisse vous débrouiller, je bosse demain.
Nadia soupira en faisant la moue tandis que Maël lui adressait ses plus sincères condoléances tout en lui demandant de ne pas s'inquiéter s'ils n'émergeaient pas avant la mi-journée. Il reçut une tape et elle grommela sur la jeunesse, son inutilité et son destin de looser.
-Mais il fait plus froid que dehors ici ! Tu veux me tuer ? Me congeler ?
-Hmm, tu es déjà un con gelé, alors la différence..
Nadia prit la fuite le temps que Maël assimile l'insulte et il ne la rattrapa qu'à la porte en bas des escaliers.
-Comment tu as su pour.. demanda Maël avec hésitation.
-Démonstration !
Elle ouvrit la porte, attrapa Franck qui faisait la vaisselle juste derrière. Debout sur la première marche, elle le maintint fermement tandis qu'elle enfouissait sa tête dans son cou. Lorsqu'elle s'écarta, une belle marque rouge ornait la chair pâle tandis que Franck pestait, le visage non moins écarlate.
-Tu vois, tu n'es peut-être pas roux, mais ta peau marque aussi très bien. Voui mon chéri moi aussi je t'aime mais laisse moi finir d'expliquer. Maël, je ne te demanderais pas de comptes, c'est tes affaires, mais faites attention, si je l'ai remarqué, je ne suis certainement pas la seule. Je veux que tu sois prudent.
Maël acquiesça.
-Tu sais que tu pourras toujours compter sur nous ?
Elle marqua un temps d'arrêt et ébouriffa la masse de boucles claires qui cachaient presque les yeux noisette.
-Je suis surtout contente que tu aies trouvé ton quelqu'un rien que pour toi, je l'aime bien. Maintenant file, et bonne nuit.
Maël s'exécuta mais jeta un dernier regard au couple qui lui avait tenu lieu de famille. Le « quelqu'un rien que pour soi » de Nadia avait toujours été Franck, l'emploi du terme dont seuls eux deux connaissaient la portée pour désigner Gabriel était bien plus qu'une longue tirade d'acceptation. La joie qu'il avait eue en l'entendant était son plus beau cadeau de Noël.
-xAttends un peu..x
-Ca a rien de rassurant de t'entendre dire ça..
Il ferma doucement la porte et rejoignit Gabriel qui cacha précipitamment quelque chose dans son dos en l'entendant arriver.
-Maël, tu veux bien fermer les yeux et tendre les mains ?
-Ca dépend.. Combien es-tu près à payer ?
-Beaucoup.
- Alors ça va.
Maël s'exécuta malgré la température de la pièce et sortit les mains de sous ses bras. Il reçut un assemblage hétéroclite, soyeux et emmêlé.
- Ca te plait ?
-Oui, beaucoup.. c'est quoi ?
Il fixa d'un regard suspicieux les lèvres mobiles de Gabriel qui s'étirèrent en un sourire éclatant.
- C'est juste un attrapeur de rêves un peu personnalisé, c'est fait pour repousser les intrus malintentionnés, physiques ou non.
-Va quand même falloir qu'on trouve un moyen pour vous puissiez rentrer tous les deux.
Ryu et Gabriel protestèrent avec humeur. Piégeant le jeune homme pour une fois peu enclin à coopérer, Maël embrassa le creux du cou si tentant et remonta juste derrière l'oreille, provoquant un interminable frisson.
-xJe crois qu'il a froid, tu devrais le réchauffer un peu..x
-Ryu !
-Ryu !
Le dragon ricanna un peu plus discrètement mais le rouge qui était monté à leurs pommettes brûlait leur visages.
-J'ai un cadeau pour toi moi aussi.
Gabriel ouvrit de grands yeux curieux.
-Je voudrais te présenter quelqu'un.
Maël s'allongea sur le lit et lui fit signe de s'asseoir.
-Ca risque de prendre un peu de temps. Attends juste là et n'aie pas peur, tout est absolument normal.
-Et sans risque ?
Maël ne répondit pas. Il sourit et ferma les yeux. La manœuvre qu'il s'apprêtait à faire n'était absolument pas sûre, ce n'était pas rien d'abandonner son corps, même pour un temps limité. Le froid ne facilitait pas la chose, rendant les sensations très vives et difficiles à ignorer. Il vida ses poumons et prit une profonde inspiration, maîtrisant les spasmes qui agitaient ses épaules. Il se détacha du bruit de la circulation, oublia l'odeur de poussière et d'antimite du grenier, coupant un à un ses sens de l'extérieur. Il ne fut bientôt plus entouré que du bruit sourd de son corps, percevant le tambour de son pouls. Sa respiration était devenue si réduite qu'il ne percevait plus les mouvements de l'air dans ses poumons.
La musique éternelle qui baignait en permanence son esprit ralentit, s'éteignit… et le silence amorphe qui lui succéda lui fit douter d'être encore en vie. Il se faisait brume, il se faisait transparent… immobile et absent. Son regard qui fixait l'intérieur de ses paupières se perdit au loin, s'éteignant au rythme d'un crépuscule. Il se faisait ombre, il se faisait nuit, mystérieux et puissant. C'est dans les profondeurs de la transe qu'il rejoignit le lieu secret où résidait Ryu et se laissa fondre en lui. Avec d'infinies précautions, il détacha les amarres qui les retenaient à son corps.
-°Ryu ? A toi de jouer.°
Le dragon ne se le fit pas dire deux fois et il entraîna l'esprit de Maël dans son élan. Tandis que Ryu se matérialisait, il se fit la réflexion que le froid de la pièce qui avait fait trembler son corps était vraiment différent du froid qu'il éprouvait lorsqu'il quittait son enveloppe charnelle.
Ryu avait vraiment des sensations étranges. Par lui il percevait le poids du dragon, mais il flottait sans peine un peu au dessus d'un Maël endormi. Un peu timidement ils levèrent les yeux vers Gabriel.
-Par tout ce qu'il y a de sacré..
-°C'est la véritable forme de Ryu, alors ça risque pas d'être sacré.°
-x « ça » ? Impudent ! x
Gabriel avança une main et caressa le front juste à la base de la crête dorsale et descendit le long de la mâchoire, mêlant ses doigts au pelage soyeux. Il porta un regard inquiet au corps abandonné et alla vérifier le pouls et la température.
-°Ne t'inquiètes pas, j'ai le temps avant d'être obligé de revenir.°
Gabriel acquiesça et sourit d'un drôle d'air, Maël lut la malice dans son expression tandis qu'il serrait Maël contre lui, embrassant ses lèvres immobiles comme une interrogation moqueuse. Maël aurait dégluti difficilement s'il avait pu, il se sentait un peu oppressé comme si sa respiration avait accéléré.
-°Gabriel je te déconseille de pousser le bouchon trop loin, sinon..°
-A ton service.. mon bouchon.
Tandis que Maël gambergeait, Ryu gagna la fenêtre en attrapant Gabriel et son manteau au passage.
-x Bon, c'est pas tout ça, mais si on y allait ? x
Gabriel le regarda sans comprendre, mais Ryu ouvrit la fenêtre et le poussa à s'installes sur son dos, juste derrière ses épaules.
-Tu peux serrer mon cou, pas trop fort s'entend, interdit de se raccrocher aux vibrisses, merci. Les sorties se trouvent ici, ici, ici et là, fil-il en agitant une à une ses fines pattes griffues.
Ils passèrent lentement l'embrasure et tirèrent la fenêtre. Dans le ciel nuageux, de lourdes ombres traversaient la lune dont le fin croissant brillait tant qu'il pouvait. Il n'y avait pas un souffle de vent mais l'air à l'odeur de glace mordait tout ce qu'il pouvait atteindre, restait dans la gorge et piquait les yeux.
Ryu prit de la vitesse petit à petit, laissant leur passager s'habituer à ses ondulations et regarder les toits qui s'éloignaient, formant un mosaïque irrégulière. Dans l'air immobile, seul le sifflement de leur course témoignait de la vélocité du dragon. D'un léger mouvement du corps il les envoyait toujours plus haut, semblant viser la lune. Inquiet, Maël se méfia, mais trop tard.
-°Ryu ? Tu ne vas pas.. ?°
L'interpelé ricana et mis en œuvre ce que redoutait sa source : une incroyable descente en chute libre. Il enroula ses anneaux autour de Gabriel dont les bras avaient resserré leur prise à la mesure de sa panique.
-°Ryu, imbécile ! Tu vas arrêter immédiatement.°
Il sentait Gabriel trembler, lais lorsqu'ils le regardèrent, un large éclat de rire émergeait entre els couches de tissus. Ses yeux pétillaient entre les larmes provoquées par le vent et semblaient en demander plus encore.
-Pourquoi on s'arrête ?
Ryu éclata de rire tandis que Maël se lamentait.
-x Fallait bien que celui que tu as choisi soit un brin suicidaire. X
Maël choisit de ne pas avoir entendu la remarque vile et basse. Gabriel s'agita avec impatience et Ryu repartit dans de folles boucles qui leur tournèrent la tête et oublier toute idée de froid. Ils finirent sur une ballade au dessus des bois du parc de la Tête d'Or, le lac était une grande tâche sombre et mate, refuge de mystères et peut-être même de monstres.
-Dis, on ira ici ensemble ?
-°Quoi ? Mais c'est l'hiver !°
-Et alors ?
-Et alors ?
-°Bon, d'accord.°
Ils se posèrent doucement sur l'embrasure de la fenêtre. Ryu alla se lover contre le corps immobile de Maël et se dispersa lentement. Regagner son propre corps après seulement quelques heures d'absence était assez éprouvant. Il eut du mal à remonter à la conscience, enfermé dans le vide éternel d'un presque coma. Lointaine et indéfinie, une sensation lui permit de s'orienter. Elle était douce et chaleureuse, sûre et attirante. Juste à sa portée, la vie l'appela et il répondit.
-'Briel ?!
-Je suis là.
La main qui s'emmêlait à la sienne était chaude, première chose qui surprit Maël. La seconde étant que le poids de Ryu sur son torse avait été remplacée par celui de Gabriel.
-Qu'est-ce que tu as fait ?
-T'occupes, ce qu'il fallait pour te ramener, tu es vraiment fatigué et je te devais bien ça, c'était merveilleux. Maintenant dors.
Il sentit Gabriel ramener les couvertures sur eux et des cheveux vinrent lui chatouiller le nez. Ils échangèrent un baiser tendre et Maël s'endormit sur la sensation de lèvres qui murmuraient un « je t'aime » silencieux contre les siennes.
En début d'après-midi lorsqu'ils rentrèrent, une camionnette de déménagement improvisée stationnait devant la porte d'entrée. Ils croisèrent deux personnes les bras chargés plus qu'il ne semblait prudent.
-Ah, j'te jure, pourquoi fallait-il qu'il n'y ait pas d'ascenseur ?
-'aime pas les ascenseurs.
-Oui, mais c'est tout de même pratique, surtout pour déménager.. entre autre chose, n'est-ce pas ? gloussa la première voix masculine
Les deux inconnus les dépassèrent sans les remarquer et ils les suivirent dans l'escalier. Ils montaient, montaient et montaient encore, pour s'arrêter à leur pallier. Le premier posa son tas et sorti les clefs. Il les salua en les remarquant et son compagnon l'imita, tentant sans succès de voir par-dessus son chargement. La clef n'eut pas le temps de tourner que la porte s'ouvrit en grand et qu'une forme indistincte et bariolée en sortit comme un diable de sa boîte.
Gabriel poussa vivement Maël contre le mur pour lui éviter une collision frontale. La seconde d'après, un ado dévalait les escaliers à la place où il aurait dû se trouver.
-Nils ! Reviens ici tout de suite. Nan mais c'est pas vrai enfin, il pouvait attendre quelques secondes.
-Regardez qui nous fait la morale sur la précipitation..
-Oh ça va, hein, Clément. Et puis c'est de ta faute si on est en retard.
-Humpf !
Le premier homme qui était apparu roula des yeux. Ils saluèrent de nouveau Gabriel et Maël et rentrèrent. Avant qu'ils aient eu le temps de fermer la porte, le bruit proche d'un effondrement soudain fut suivit un gémissement étouffé et le couinement incertain d'un chien.
-Oulà ! Mais comment.. Je ne savais pas qu'un humain pouvait faire ce mouvement..
-Non, un humain ne peut pas, lui répondit la voix monocorde de quelqu'un en train de souffrir le martyre avec dignité.
Maël tira Gabriel à l'intérieur de l'appartement. Visiblement les nouveaux occupants du cinquième droite avaient l'air très intéressants, mais pas autant pour l'instant que la perspective d'une ballade avec Gabriel à la Tête d'Or.
Voili voilou.. voui, je devrais pas la ramener, ça fait une éternité que je devais le sortir ce chapitre et je comprend que vous ayez pu vous lasser d'attendre. Pardon çç.
Bon, ya quand même pas mal d'indices, mais devinez qui sont ces nouveaux voisins ? Sachant les habitudes que j'ai.. .