Coucou ! Je m'excuse pour le retard...Je ne réponds pas aux reviews cette fois ci par manque de temps, mais le coeur y est...Vous n'imaginez pas à quel point je suis contente que cette fic vous plaise et vos messages me font énormément plaisir !!! Je tiens à vous dire que je n'abandonnerai pas cette fiction en cours, même si je suis très très lente, surement bien plus que la moyenne...mais j'ai tant à faire ! Mais les vacances approchent et je fais une promesse solennelle : passé juin, je serai beaucoup plus régulière, et cela pour toutes mes histoires! Voilà, c'est dit ! Bisous à toutes et tous ! Bonne lecture !!!

Chapitre 6 : Trois mois plus tard...

Trois mois étaient passés depuis l'incident chez Carla. Le lendemain de ce fameux jour, Romaric l'avait outrageusement ignorée et avait fait comme si elle n'existait pas. Tant mieux. Au moins, cela évitait les conversations inutiles. Quant à Sébastien, il était resté égal à lui-même, comme si rien ne s'était passé. Il continuait à la saluer quand il la croisait dans l'établissement et discutait avec elle quand l'occasion se présentait.

Pourtant, même si la situation en elle-même était redevenue « normale », Carla n'était pas heureuse pour autant. Son élève prenait un malin plaisir à présent à sortir avec une nouvelle fille chaque semaine, comme auparavant. Il ne parlait pas en classe, laissant la jeune femme mener son cours à sa façon, mais dormait la plupart du temps comme si tout ce qu'elle disait était inintéressant. Amère, le jeune professeur avait du se faire violence pour faire comme si de rien n'était, car si elle n'avait jamais avoué clairement ses sentiments à Romaric, elle en éprouvait bel et bien à son encontre. Même trois mois après d'ignorance.

Toutefois, elle avait préféré tourner la page à cette aventure insolite qui finalement ne se résumait qu'à une jolie partie de jambes en l'air. Elle s'était même trouver un petit ami via un site internet, puisqu'elle ne connaissait personne dans le coin à part sa copine Samira avec qui elle était devenue amie.

Lilian était son petit ami depuis près d'un mois. C'était un jeune homme de 28 ans, brun aux yeux noisette. Banquier, donc avec une profession stable. Sa conversation était un peu ennuyeuse, même pour elle qui était professeur, mais en général, elle ne pouvait pas lui reprocher grand-chose. Carla en avait surtout besoin pour oublier le jeune homme qui faisait battre si violement son cœur.

C'était les vacances scolaires, deux semaines de paix et de repos. Mis à part quelques copies à corriger, cela allait être tranquille. Et puis surtout, pas de Romaric en vue. Ni de Sébastien d'ailleurs.

C'était mardi. Romaric était sorti en ville avec sa copine du moment, Cécile. Il faisait beau en cette après midi printanière. Les marchands avaient sortis leurs étalages dehors et il régnait une atmosphère calme et détendue, les gens discutant entre eux et arborant des tenues presque estivales. Ils marchaient tranquillement dans une rue piétonne quand ils croisèrent le couple que formaient Carla et son nouveau compagnon, qui avaient eu la même idée de sortir se promener vu le beau temps. Bien évidement, les deux concernés se fusillèrent du regard et voulurent s'éviter, mais c'était sans compter sur Cécile, une des élèves d'une autre classe de Carla, laquelle était son professeur préféré.

-Bonjour Mlle Spinetto ! C'est rigolo de se rencontrer ici ! La jeune fille de seconde sautillait de joie tenant par la main un Romaric qui ne cachait pas son énervement.

-Bonjour Cécile. Puis s'adressant à contrecoeur à Romaric : Bonjour Monsieur Pagès.

-P'tain, elle recommence…M'appelle Romaric ! Grogna le jeune homme en lui lançant un regard noir.

-Je vois que vous êtes toujours aussi poli, même pendant les vacances !

-ça dépend avec qui ! Baragouina le jeune homme dans sa barbe. Ce faisant, il broyait presque la main de sa copine ce qui lui signifiait clairement son désir d'écourter la conversation.

Cécile, étouffa un petit « aie » discret et, étonnée par cet échange peu amical tenta de détourner la conversation :

-Vous sortez en amoureux aujourd'hui Mademoiselle ?

-Oui, voici Lilian, mon petit ami.

Romaric lança un regard de travers au jeune banquier qui ne comprit pas d'où venait cette animosité. Il le toisa de haut car il le dominait d'une bonne dizaine de centimètres. Lilian lui fit un sourire inquiet et lui tendit la main :

-Enchanté !

L'élève ne prit même pas la peine de serrer la main qu'on lui offrait, et après un blanc, ce fut Cécile qui eut l'initiative d'y répondre en tendant la sienne.

-Vous êtes bien assortis tous les deux ! Ajouta t-elle, en observant rapidement Lilian, qu'elle trouva très mignon. Sa remarque lui valut une nouvelle fois un broyage de main, bien pire que le premier.

-Mais enfin, qu'est ce que tu as, Chouchou !

Romaric s'énerva pour de bon cette fois-ci : M'appelle pas Chouchou devant tout le monde, espèce de nigaude !

Carla arqua un sourcil tandis que Lilian essayait avec peine de cacher un sourire naissant sur ses lèvres. Quant à Cécile, elle regardait son petit ami avec des yeux brillants de larmes naissantes et la bouche en cœur comme celle d'un bébé.

-Je suis désolée…

-Pourquoi tu t'excuses ? Explosa tout à coup Carla, c'est lui qui t'a traitée de nigaude ! Je ne vois pas ce que tu fais avec un crétin pareil, tu mérites cent fois mieux que cet idiot prétentieux !

-On vous a pas demandé de vous mêlez de nos affaires, la mégère ! Contentez vous de vos petits cours minables et épargnez nous les leçons de morale, vous n'êtes vraiment placée pour en donner !

Sur ces gentilles paroles, Romaric entraîna Cécile à sa suite et laissa le couple plus âgé en plan.

-Je me trompe ou il t'en veut le gamin ?

-Laisse tomber, ce môme là est irrécupérable…Je règlerai mes comptes avec lui plus tard !

-Fais attention quand même, il est effrayant ce jeune ! Faut voir le regard qu'il m'a lancé !

T'es pas téméraire toi le banquier ! Froussard !

Carla se félicitait d'avoir encore une semaine de vacances, le temps de digérer cette histoire et de ne pas voir Romaric en cours. Elle bouillonnait tant de rage qu'elle écourta sa petite sortie avec Lilian et rentra chez elle.

Malheureusement pour elle, le lendemain, elle retomba sur lui par le plus grand des hasards en faisant ses courses dans un hypermarché. Cette fois ci, il était seul et se trouvait au rayon des cosmétiques, en train de choisir sa marque de gel. Dans son panier, Carla pouvait voir des boxers dim, une demi-douzaine de produits pour la peau, des masques pour les cheveux, et cerise sur le gâteau, un joli petit string rouge à paillettes !

En passant devant lui, elle ne pu se retenir de se moquer puis dirigea son caddie vers le fond du rayon. Le jeune homme la suivit et posa sa main sur son bras pour l'arrêter.

-je pourrai savoir ce qui vous fait rire ?

-Tu entends des voix comme Jeanne D'arc, maintenant ? Je ne riais pas, surtout si je te croise sur mon chemin !

Romaric pencha la tête légèrement en ancrant son regard dans celui de la jeune femme. Celle-ci secoua son bras pour le débarrasser de la main encore dessus du jeune homme.

-J'ai pas le droit de prendre des produits de beauté parce que je suis un garçon ?

-Si bien sûr ! Justement, je pense que toi plus qu'un autre en a bien besoin pour camoufler toutes tes imperfections !

-Dîtes la vieille, le rayon des crèmes anti-rides c'est là bas ! Dit le jeune homme en pointa son doigt vers le rayon d'en face.

-Tu sais quoi, tu m'énerves ! J'ai plus envie de voir ta tête, je me casse sale gamin !

-Vous savez ce qu'il vous dit le sale gamin ? Grogna le jeune homme en lançant un regard assassin.

-Oui, je sais ! Que son rayon préféré, c'est là bas ! Répondit la jeune femme en faisant un geste vers une étagère où étaient présentées diverses lotions pour les boutons.

Les gens autour d'eux les regardaient, amusés par la dispute. Quand Carla vit que tout le monde les observait, elle prit par le bras le jeune homme et l'entraîna un peu plus loin, à l'abris des regards indiscrets.

-Mais merde, j'ai pas de boutons moi ! Dis le jeune homme avec une moue boudeuse en tatonnant du bout des doigts son visage.

Carla soupira puis fit mine de continuer seule son chemin. Mais une nouvelle fois, Romaric l'en empêcha.

-Pourquoi vous m'en voulez autant depuis la dernière fois ?

-Je pensais que tu avais compris. Et puis, j'ai l'impression que c'est toi qui m'ignore depuis trois mois…

-J'ai pas aimé le ton que vous avez pris avec moi la dernière fois chez vous…Je n'y étais pour rien si mon frère vous avait embrassé !

-Ecoute, je n'ai pas envie de remettre ça sur le tapis…On se dit au revoir et on passe chacun notre chemin ?

-Non, pas question. On a des choses à se dire, ne croyez vous pas ?

-C'est marrant de voir avec quelle facilité tu as recommencé à me vouvoyer…

- Bon, on peut se voir un jour pour reparler de ça…Sinon, je compte bien vous séquestrer dans ce magasin jusqu'à ce que j'obtienne certaines réponses…

-Je ne vois vraiment pas ce que tu aimerais savoir, mais ce qui est sûr, c'est que là je n'ai pas de temps à t'accorder, ce soir je reçois…

-Oui, votre petit ami, je suppose ! Et vous allez lui préparer un petit dîner aux chandelles…Quand je pense que moi je n'ai eu droit qu'à des pâtes ! fit Romaric avec une petite moue de dégoût.

-C'est le privilège de l'âge, mon cher !

-Mouais, c'est ça, grogna le jeune homme.

-On va dire que je t'autorise à venir chez moi demain dans l'après midi, vers 15 heures, ça te va ? Mais je compte bien que ça ne s'éternise pas trop, je pense que nous n'avons pas grand-chose à nous dire.

-Vers 15 heures, c'est ok, mademoiselle.

-Ah oui, avant que tu ne partes mon grand, repose ton string à paillettes, là où tu l'as pris. J'ai jamais vu un truc aussi moche !

Carla partie, Le jeune homme resta quelques secondes tout seul dans le rayon en train de regarder le petit bout de tissu.

-Ben qu'est ce qu'il a ce string ?!!! Grommela t-il à voix haute, faisant se retourner une petite vieille sur son passage, qui regarda dans le panier curieusement. Le jeune homme croisa le regard de la grand-mère.

-C'est bon Mamie, je le repose le string, me regarde pas comme ça ! Les vieux alors…pfff !!!!


-Allo ?

-C'est Cécile, chouchou !

-M'appelle plus jamais comme ça, je supporte pas !

-…

-Bon qu'est ce que tu veux, abrège, lança méchamment le jeune homme.

-On peut se voir aujourd'hui ?

-Non, je vois quelqu'un à 15 heures.

-C'est pas une fille au moins ? Tenta de plaisanter la jeune fille.

-Si.

-…

-Bon tu veux quoi ? Insista le jeune homme, assez énervé.

-Ben rien…Je voulais te parler…Dis, c'est pas une de tes ex cette fille, ajouta Cécile, d'une voix qui tremblait un peu d'inquiétude.

-Si.

-Ben euh…C'est-à-dire que…C'était sérieux entre vous ? Continua timidement la jeune fille.

-Non, mais coté baise c'était carrément le pied et si tu veux savoir, cette fille là, j'arrive pas à me la sortir de la tête !

-Ah,…C'est Tina ?

-Non.

-Mathilde ?

-Non plus.

-Johanna ?

-Bon, tu me fais quoi, un interrogatoire ? T'es jalouse, c'est ça ? Ben largue moi, qu'on en finisse !!!

-Non, c'est pas ce que je voulais dire, pleurait presque la jeune fille.

-On va faire mieux, c'est moi qui te largue, la greluche ! Toujours à pleurer, à me coller. T'es chiante ! Et puis je n'aurai jamais des sentiments pour toi de toute façon ! Pas plus que pour Tina, Mathilde et l'autre c'était qui déjà… ? S'interrogea le jeune homme, toujours à cran.

-Euh..Johanna ?

-Ouais, c'est ça ! …Enfin,…Bien ! C'est pas que je veux te laisser, mais le téléphone ça coûte cher…Donc on se voit à la rentrée au lycée, ok ?

Raccrochant brutalement, il n'entendit pas la jeune fille dire à l'autre bout du fil :

-Mais c'est moi qui appelle, tu paies pas !

Romaric s'allongea sur son lit et se parlant à lui-même : Enfin une bonne chose de faîte...Plus de chieuse amoureuse à mes basques !

Il regarda sa montre qui affichait 14h45. D'un mouvement rageur, il récupéra ses lunettes de soleil et son potable, et se dirigea vers sa voiture.

Chez elle, Carla tremblait un peu en attendant le jeune homme. Elle avait été bluffée par sa façon de lui parler la veille mais elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Quand il arriverait, elle lui dirait clairement que toute cette histoire n'avait été qu'une grossière erreur.

Il le faut…Pas le moment de flancher ma grande…Il va garder ses fringues cette fois-ci, plus de beau torse à mâter…Et puis, je suis avec un beau mec en ce moment, un gars qui me coupe pas tout le temps la parole et qui me dit des trucs gentils…Et qui a un âge normal !

Satisfaite de sa petite analyse, la jeune femme alluma la télévision pour se changer les idées en attendant l'arrivée de Romaric. Pourtant, elle n'arrivait pas à se concentrer sur le téléfilm.

Puis, vers 15heures 10, elle entendit frapper à la porte.

-Vous êtes en retard Monsieur Pag…

Romaric disparaissait derrière un bouquet de fleurs. Un assemblage magnifique composé essentiellement de roses rouges.

Merde ! Le rouge, c'est pas la couleur de l'amour ? En général, si un homme offre des roses rouges en une femme, ça veut dire que…

-Qu'est ce qu'il y a ? Vous n'aimez pas le rouge ? J'ai pris ça parce que c'était assorti à la déco de votre salon, dit Romaric, tout heureux de sa trouvaille.

Ce crétin ne connaît rien aux traditions…Mais bon, me voilà soulagée…

-Vous comptez prendre vos fleurs ou bien me laisser en plan devant la porte, mon bouquet à la main ?

-Non, excuse moi…Au fait, merci pour les fleurs, mais il ne fallait pas.

Idiote, je suis idiote ! Il est en train de voir que je suis troublée !

-C'est marrant, en plus de la déco, vous êtes vous aussi assortie aux fleurs, Mademoiselle !

Romaric s'était adossé au petit muret devant la porte d'entrée. Carla fut bien obligée de le regarder malgré la chaleur qui montait à ses joues.

Elle nota qu'il était vraiment bien vêtu. Une chemise blanche et un jean qui moulaient parfaitement son corps d'athlète. Il s'était même parfumé pour l'occasion.

Une vraie tentation pour les yeux…Non, non et non ! Ne le regarde pas ! Regarde ailleurs !

-C'est ma caisse que vous regardez ? Remarqua le jeune homme en se retournant, voyant que la jeune femme fixait quelque chose derrière lui. Vous avez vu que j'ai changé les feux arrière, j'ai aussi mis de nouvelles jantes. Ça fait chouette, vous ne trouvez pas ?

Décidemment, il est crétin jusqu'au bout ce môme !

-Oui, pas mal ta voiture, répondit Carla, pour meubler la conversation.

-Vous m'offrez un café ?

-Bien sûr, entre. J'en ai déjà préparé.

Ça s'annonce bien plus compliqué que prévu cette petite conversation…Faut que j'arrête de rougir, et ça va aller…Vas-y, souffle un bon coup !


Fin du chapitre 6