Auteur : Mydaya

E-mail : mydaya2000yahoo.fr

Site : nex84.ath.cx/mydaya

Genre : Romance de chez romance yaoiste.

Disclaimers : Les personnages sont à moi, veuillez respecter les droits d'auteur.

Note : Je m'excuse vraiment pour ce retard qui n'aurait pas du être là ! Ceci est du à des affaires de circonstances (réinstallation de mon PC, voyage de deux semaines) et je n'ai pas pu poster le chapitre alors que je l'avais déjà écrit ! Mais un grand merci à tous ceux qui m'ont reviewée malgré cette horrible attente, comme Ruka Nanjou, Chat de Minuit, Yaoi gravi girl, Nanie Nouche et Natacha à qui j'ai normalement renvoyé un mail !!

Donc voici le dernier chapitre de cette petite fic. Je ne comptais pas (et je ne compte toujours pas) faire une suite, sinon, cela n'irait plus du tout avec le titre qui était basé sur leurs échanges par l'intermédiaire d'un papier, d'un ordinateur, etc. J'espère que cette suite et fin vous satisfera !


La voix de l'écriture

Chapitre 5 : Embrasse-moi


Le bac arriva enfin et ils furent tous les deux dans leurs épreuves respectives. Ils ne se virent pas une seule fois. Au moins, Cédric n'avait pas à stresser pour autre chose que ces études. En plus, il ne l'évitait même pas et lorsqu'il voyait Thomas à l'autre bout de la cour, ce dernier avait le nez plongé dans ses bouquins.

Puis ce fut les vacances et l'attente des résultats dans l'angoisse. Il n'y eut plus un seul message entre les deux, chacun revoyant respectivement ses amis de ES ou de S. Cédric en profita pour rattraper son retard avec Lise et ils décidèrent de jouer au tennis tous les dimanches. Lise, qui n'avait pas séché les cours de fin d'année, lui mit une raclée monumentale les premières semaines avant qu'il ne reprenne son niveau habituel.

Les résultats du bac furent enfin postés sur de grandes affiches. Cédric soupira de soulagement lorsqu'il vit qu'il avait eu la mention bien. Il se poussa pour laisser la place aux autres élèves, et la curiosité lui fit tourner la tête vers les panneaux d'affichage des S. Thomas n'y était pas. Pourtant, Cédric s'en approcha et rechercha son nom. Mention assez bien. Et Lise, sans mention. Non pas qu'il ait culpabilisé d'avoir cherché en premier les notes de Thomas avant son ex...

Cédric alla chercher son dossier scolaire avec ses notes, puis s'assit dans un coin. Parfois, un élève de sa classe s'asseyait avec lui pour bavarder un peu et lorsqu'on lui demandait ce qu'il faisait, Cédric répondait qu'il voulait voir toute la classe avant les grandes vacances finales. La matinée se termina et il alla acheter un sandwich. L'après-midi, il resta à regarder les élèves illuminés de savoir qu'ils étaient passés. Les gens de sa classe étant tous venus le matin, il ne fut pas ennuyé une seule fois.

Mais en fait, pourquoi restait-il ici ? Pour voir Thomas ? Pour voir s'il allait l'embrasser ? Si tel avait été le cas, ils se seraient envoyés un mail pour se dire à quelle heure ils passeraient voir leur note. Mais non.

Même en ce moment, Cédric n'arrivait pas à penser à quelque chose en particulier, son attention simplement fixée sur les élèves passants. La fin de la journée arriva et il dut rentrer chez lui, peut-être un peu trop déçu à son goût. Thomas avait du prendre sa remarque pour une plaisanterie et il ne pensait même plus à s'approcher de lui. Cédric vit sa déception augmenter et il pressa le pas pour rentrer chez lui. Il enverrait un mail à Thomas juste pour savoir quelle note il avait eu.

Ouvrant la porte violemment, il entendit sa mère pousser un cri d'alarme :

— Non, n'ouvre pas la porte ! Tiger, reviens ici !

Un chat fila entre les jambes du jeune garçon qui dut se pousser pour laisser sa mère sortir. Parfois, elle semblait folle.

— Salut, fit Thomas.

— Salut, répondit Cédric.

Thomas eut un petit sourire en coin, légèrement amusé.

Cédric écarquilla les yeux et laissa tomber son sac.

— Thomas ? Qu'est-ce que tu fais chez moi ?

— Je suis passé juste après avoir regardé mes notes de bac.

— Quand est-ce que tu y étais allé ?

— Ce matin.

— Je ne t'y ai pas vu. Dommage, on aurait pu manger ensemble.

— T'as mangé où ?

— Au Mac Do. Avec Yoann.

La dernière fois qu'il avait menti aussi bien, c'était avec Paul pour qu'il le lâche. Mais dans ce cas-là, pourquoi faisait-il ça ? Sûrement pour ne pas dire qu'il était resté tout seul comme un con sur un banc à attendre que Thomas se présente. Il semblait excédé, et il ne savait pas vraiment pourquoi lui-même. Il continua, en essayant de rester aimable :

— On a un peu traîné cet après-midi. Tu attends ici depuis combien de temps ?

— Une petite demi-heure. Ta mère m'a fait la conversation.

— Sur ses chats, je parie. Tu veux boire quelque chose ?

— Non, c'est bon, ta mère m'a déjà donné une bière.

— Oh.

— Il y a personne dans la maison ? ... à part ta mère, j'entends.

Ouvrant le frigo pour se sortir soi-même une bière, Cédric hésita à donner la bonne réponse. Il se donna du temps : il se décapsula sa bouteille et en but une gorgée.

— Nope.

— Et alors, ce bac ? demanda Thomas après une petite hésitation.

— Mention bien.

— Wouah ! Tu m'as battu : je n'ai eu que la mention assez bien.

— Ah bon ? Bah c'est déjà pas mal ! S, c'est dur, quand même, non ?

— Ouais mais bon. Tu vas aller où l'année prochaine ?

— A la fac, comme beaucoup de gens.

— Oh, moi aussi.

— C'est cool, on se reverra sûrement.

— Ouais.

— ...

— Bon, ce n'est pas tout ça mais je dois rentrer chez moi. Je voulais juste venir aux nouvelles. Ah et puis, Lise a eu son bac mais sans mention.

— Ah mince, elle doit être déçue.

— Sûrement. Essaye de l'appeler ce soir.

— J'y penserais.

— Bon, salut, passe de bonnes vacances.

— Merci, à toi aussi.

La porte se referma vers l'invité. Cédric enclencha le verrou, songeur. Il semblait... heureux que Thomas soit venu chez lui, mais il était déçu qu'il ne se soit rien passé d'autre. En fait, peut-être que Thomas avait changé d'avis, maintenant qu'il avait la chose juste en face de lui.

La sonnette le réveilla et il ouvrit brusquement la porte, le cœur battant à tout rompre, mais ce n'était que sa mère avec Tiger dans les bras :

— Qu'est-ce qui te prend de m'enfermer dehors ?! Tu m'as bien vue partir de la maison sans les clefs, non ?

— Pardon, je pensais à autre chose.

— Ah, ton ami est déjà parti ?

— Oui, il devait rentrer chez lui.

— C'est un garçon charmant et bien élevé. Il m'a fait la conversation pendant toute l'après-midi. Depuis quand tu rentres aussi tard ?

— Maman, soupira Cédric. Ca ne fait qu'une demi-heure qu'il est là.

— Une demi-heure ? Mais non, il est venu manger avec moi à midi. Nous ne t'avons pas attendu pour manger et encore heureux.

— Il a attendu tout ce temps ?

— Oui, il avait quelque chose d'important à te dire, m'a-t-il dit, mais je n'en sais pas plus.

— Je mangerais plus tard ce soir.

— Fais comme tu veux. Allez viens Tiger, tu es tout sale... Viens, on va aller te laver.

Pour elle, la vie de son fils devait se passer sans elle. Cédric aurait bien voulu lui parler de ses notes et de sa journée, ainsi de ce qu'il avait ressenti lorsque Thomas s'était tenu à quelques pas de lui, mais il se tut. Sa mère lui avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas être mêlée à ces histoires. Il monta en quatrième vitesse dans sa chambre et envoya un mail à Thomas.

« Qu'est-ce que tu fais pendant les vacances ? »

« Rien, je reste chez moi. Ah au fait, j'ai croisé Yoann sur le chemin du retour. Il m'a dit qu'il t'avait vu au lycée en train d'attendre quelqu'un, mais que ce n'était pas lui. »

« Et je ne suis pas allé au Mac Do, non plus. Dis, pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais chez moi depuis midi ? »

« Et pourquoi, toi, tu ne m'as pas dit que tu avais traîné avec quelqu'un qui n'était pas Yoann ? »

« Parce que je ne voulais pas passer pour un abruti. Je te signale que je t'ai attendu toute la journée là-bas jusqu'à ce qu'ils ferment les portes. J'ai mangé qu'un sandwich, moi. »

C'est que ça l'énervait d'être autant sur la défensive. C'était de la faute de Thomas au départ ! La réponse mit un jour à arriver. Cédric avait msn et il se doutait que Thomas l'avait aussi, mais c'était simplement trop direct comme manière de communiquer. Il voulait réfléchir pleinement à toutes les phrases qu'il allait envoyer. Thomas avait du se calmer et il passait à un autre sujet sans le moindre remord :

« Je suis désolé de ne pas t'avoir embrassé. »

« Je t'avais dit que tu n'éprouvais rien pour moi. »

« Ce n'est pas ça !! C'est juste que t'avoir en face de moi... comme ça... ça m'a terriblement gêné et je n'arrivais pas à faire un seul mouvement. Tu m'aurais laissé faire ? »

« Oui. »

« Alors pourquoi ne m'embrasses-tu pas, toi ? »

Parce qu'il était autant gêné que lui, merde !

« Parce que je persiste à croire que tu ne m'aimes pas. »


— Alors !? Tu penses toujours la même chose ?

Thomas avait les joues rouges, mais le regard déterminé. Cédric était aussi rouge et ne savait pas du tout de quoi dire pour le moment.

Thomas n'avait pas répondu à son mail, mais il s'était pointé comme une fleur cet après-midi-là chez lui. Arrivés dans la chambre de Cédric, ce dernier s'était assis à son bureau, tandis que Thomas était resté debout.

— Qu'est-ce que tu veux ? avait demandé Cédric d'un ton qu'il avait espéré nonchalant.

Thomas avait posé une main sur le bureau pour prendre appui, puis il s'était penché. A peine un effleurement, puis il était remonté, le visage rouge.

Cédric avait reprit une certaine contenance et avait remarqué :

— Oui, je pense toujours que tu ne ressens rien. Ce n'était même pas un baiser. Et pas besoin de te forcer, tu sais.

Thomas sembla accuser le coup et c'est avec un sourcil levé qu'il dévisagea de haut Cédric.

— C'est parce que t'es assis que je n'aie pas un bon angle.

— Oh, une histoire d'angle ? C'est bien un truc de matheux, se moqua Cédric.

Cependant, il se leva de sa chaise et se laissa faire par le baiser un peu plus prononcé du footballeur.

Soudain Thomas poussa un cri de frayeur et se recula. Tous deux regardèrent le chat s'écarter de ses jambes, ayant eu tout aussi peur du cri du jeune garçon que ce dernier lorsqu'il avait senti quelque chose se frotter à ses jambes. Cédric explosa de rire et Thomas le suivit bientôt dans son fou rire. Celui-ci mit le chat dehors et referma la porte.

Cédric en profita pour l'enlacer. Thomas tremblait un peu, mais il se retourna quand même pour lui rendre son étreinte et pour l'embrasser. Cédric le pressa contre la porte et l'embrassa encore et encore, aimant ce contact.

Pourquoi est-ce que les sensations n'avaient rien à voir avec celles éprouvées avec Paul ou avec ses prédécesseurs ? Pourquoi ne cherchait-il pas à se sortir de ces bras chauds ? Pourquoi son corps réagissait-il de lui-même et se collait, comme s'il voulait ne faire plus qu'un avec Thomas.

Ce dernier le repoussa, rouge et le souffle rapide :

— Bon alors, tu vois.

— Mmh... d'accord...

Cédric se laissa aller contre lui en soupirant. Thomas eut un petit rire nerveux :

— Ca me fait vraiment bizarre.

— Pas autant qu'à moi, sourit Cédric. Ce sera la plus courte relation que j'ai jamais eu...

— Quoi ? Comment ça ?!

— Voyons, tu n'arriveras pas à tenir le coup avec moi – me supporter, quoi – ou avec le regard des autres.

— Je ne vais pas changer d'avis !

— Ca m'étonnerait.

— On parie ?

Qu'est-ce qu'il était fier ! Thomas voulut le repousser une nouvelle fois pour pouvoir parler les yeux dans les yeux – et peut-être même respirer un peu – mais Cédric résista et murmura :

— Ok.

Thomas rougit et ferma les yeux, se laissant lui aussi aller à une étreinte non connue. De son côté, Cédric jeta un coup d'œil à un tiroir de son bureau, là où il avait enfermé son journal intime.

Dire que tout avait commencé par là...

Fin.