Chapitre 21
J'ai beau l'ignorer, la sonnerie persiste. J'enfonce mon oreiller sur ma tête en grognant, mais se foutu sons ne s'arrête pas. Bordel. Y'en a qui ont fait nuit blanche ici ! Je repousse mes couvertures et me lève rageur. Je traine des pieds jusqu'à la porte d'entré en hurlant.
- Je crois que j'ai mérité ma grasse mat' du mercredi matin Saaam !
J'ouvre la porte. Ce n'est pas Sam. Je ferme la porte aussi sec, mais il la bloque d'une main. Je fronce les sourcils. Seigneur, achevé moi d'un coup de foudre ce sera plus rapide.
- Qu'est ce que tu veux ?
- J'ai des croissants ? Et des pains aux raisins ?
J'hésite. Je plisse les yeux mais le laisse finalement rentré. Je n'ai pas prévus de sortir aujourd'hui alors si la nourriture vient à moi, peu importe qui l'apporte. Si seulement les boulangeries livraient à domicile ! Il ferme la porte du pied, et effectivement il porte plusieurs sacs avec lui. L'odeur de beurre se repend et je sens presque mon ventre s'agiter lorsqu'il dépose le tout sur l'ilot de la cuisine. Sans un mot, je m'assois, les coudes sur le plan, sortant du sac un croissant dans lequel je mords en retenant un cri de plaisir. Putain ça change de ceux du supermarché du voisin – même si je continue à lui piquer -. Devant moi Stein s'agite. D'après l'odeur c'est du café. Je me lève et vais chercher mon paquet de clope, non sans attraper un autre croissant – au cas où ils s'envoleraient -. Quand je reviens, une tasse fumante m'attend. Il s'en est servit une aussi. Je suppose qu'il reste. Je me réinstalle portant une clope à ma bouche. Je trempe mon croissant dans mon café et il fait une moue dégoutté.
- Quoi ?
- C'est ignoble.
- C'est toi qui es ignoble. C'est bon, regarde. – Je lui tends le croissant imprégné de café et malgré sa moue, il croque dedans. Je retire rapidement le croissant, cachant mon visage gêné derrière ma tasse. Il hoche la tête peu convaincu.
- T'à pas de gout c'est tout.
Il rit. Il rit et bois son café. Il sourit et attrape un pain au raisin. Je pose ma tête sur ma main et l'observe pas encore bien réveillé. Pas encore bien sur. Tout ce que je sais, c'est que je n'ai pas envie de me prendre la tête. Pas maintenant. Je me lève et allume vaguement la chaine avant de me rassoir, attrapant un autre croissant. M'en fou je ne grossis pas. Il m'observe, buvant en silence, à la dérobé. Je suis sur qu'il cherche quoi dire. Moi je n'ai plus de mot. Alors je chantonne au rythme de la musique, en tirant irrégulièrement sur ma clope. Eventuellement je me lève, et contourne l'ilot pour me refaire un café. Je pense qu'il est mal à l'aise de m'avoir derrière son dos, il se retourne un peu. Au cas ou je lui planterais un couteau dans le dos voyez ? Je souris à cette idée. Fun.
- Cause's a scumbag don't you knooow, I said he's a scumbag don't you know!
Je secoue la tête au rythme de la musique et agite les bras comme je le fait avec Luka. Ça le fait rire, parce que je danse mal. Il semble que ça fasse rire Stein aussi. Je me retourne vers lui, bougeant la tête et les mains dans un rythme qui se veut similaire à la chanson, et chose extraordinaire il me suit.
- Well they said he changes when the sun goes down! They said he changes when the sun goes dooown!
Il se lève, m'attrape les bras, et jeu idiot, ont valses presque au son de la musique. Il fronce les sourcils, fait le robot, et je ne peu m'empêcher d'éclater de rire. De rire si fort que je ne sens pas ses bras me rapprocher de lui. Que je sens à peine ses lèvres contre les miennes.
J'ai mal au cœur quand je le réalise. Mais je ne me prive pas de l'embrasser pour autant. Je l'embrasse presque, non, comme si ma vie en dépendait. Il me répond, me cherche, s'accroche d'autant plus fort à moi, et ses mains son chaude contre mon dos, vivant. J'ai du mal à respirer mais je m'en fou. J'en ai besoin. Je m'écarte violement de lui. Il m'observe sans comprendre alors je lui donne une claque. Je le regarde pour qu'ils comprennent. Je suis en colère. J'étais en colère. Il me regarde incertain, la main sur la joue.
- ça fait mal ?
- Heu ?
- Bien.
- Tu veux sortir se soir ?
C'est à mon tour de le regarder sans comprendre. Tout va trop vite d'un coup. Mais je ne veux pas perdre pied, alors j'acquiesce. Je me tourne, attrape la cafetière et remplis ma tasse avant d'allumer ma clope et de le regarder. J'ai les yeux lourd, peut être que j'ai encore sommeil en fin de compte. Peut être même que je suis encore endormis ?
- On fait quoi en attendant ?
Ma voix est calme, grave. Je bois une gorgé de café, regardant vaguement le soeil pointé le bout de son nez à travers ma baie vitré. Il me sourit. Ce sourire en coin qui me donne l'impression qu'il sait tout de moi. Il contourne l'ilot et se rassoit à ma place en face de moi. Il attrape un croissant. Finalement lève la tête vers moi.
- Je suis désolé. Juste. J'ai du mal à… - Il fait une pause.
Je lève un sourcil dubitatif et tire sur ma clope. Il passe sa main sur son visage. J'ai l'impression qu'il cherche ses mots, et pourtant ce n'est pas son genre, du tout. Je dépose ma tasse et l'observe.
- Toi toujours tu…
Il mesure ses paroles, me regarde dans les yeux. Je ne détourne pas le regard, même si je suis sur que mes joues se sont teinté, légèrement, pas trop.
- Y'a des choses que tu ne sais pas, et auquel j'ai aucune idée de la façon dont tu réagiras. Est-ce que tu te mettras en colère ou au contraire ? Et quand j'y pense, je me rends compte à quel point je ne veux pas te perdre... C'est tout.
Il se frotte l'œil. Il a l'air fatigué. Maintenant je le remarque. Ses yeux sont aussi voir plus lourds que les miens. Il se resserre du café. Ses cheveux blonds sont en désordres. Est-ce qu'il c'est préparer au moins avant de venir ?
Je ne me doutais pas qu'il se posait autant de question. C'est peut être plus qu'une question de confiance après tout. C'est vrai que je suis instable. Qui a passé la moitié de ça vie à ignoré sa famille ? Qui a passé son temps à déprimer dans le noir après une rupture. Pourtant, je me sens plus fort. Depuis Luka, je me sens tellement plus fort ! Mais ça reste approximatif. Qui me dit que je ne me briserais pas ? Au finale plus que de la confiance, il me protège. 'Je t'aime'. Il me l'avait dis une fois. Est-ce que je l'aime ? J'ai mal quand j'y pense. Mais c'est quoi l'amour ? Au final ? J'en sais rien. J'ai jamais aimé personne. J'ai souvent dis je t'aime, mais c'était vide de sens, comme ça. Je joue avec ma cigarette entre mes doigts, mes réflexions m'emmènent bien trop loin. Mais si je ne réponds pas alors quoi ?
J'aimerais que les choses ne changent jamais. Une fois que je trouve un équilibre qui me convient, j'aimerais que tout reste ainsi, dans cet ordre parfait. A vouloir tout avoir, je vais tout perdre. Je passe ma langue sur mes lèvres. Certaine fois il faut savoir sortir de sa zone de confort, même si on s'y blesse. Je repousse ma tasse de café, allume une autre cigarette.
- T'es chiant. Chaque fois que je pense à toi je me dis que j'ai envie de te tuer. De te frapper, de t'insulter. Mais… C'est amusant.
Je passe ma main dans ma nuque. Je pensais que ça serais plus difficile, mais au final les mots sortent tout seul. Il me regarde, comme s'il buvait mes paroles, et son regard me met mal à l'aise. Je fixe obstinément mon café, j'allume ma clope.
- Je ne sais pas ce que ça veut dire. Mais quand t'es la comme ça avec moi, je me dis que ça sonne bien non ? Même si ont se gueule dessus dès fois.
Je souris, sa me tire. Il se redresse et pose un baisé sur mes lèvres. Il plaque sont front contre le miens. Il est brulant. J'avais pas remarqué plus tôt, mais il l'est vraiment. Sa voix est grave.
- Maam tia rada.
Presque un murmure. On dirait que ça voix chante. Je ne sais pas ce que ça veux dire, mais ça à l'air de le rassurer. Son front glisse lentement du miens, sa tête viens cogner le plan de la cuisine. Je le regarde sans comprendre. Et puis… Et puis mes neurones marchent plus vite. J'additionne la pluie, son appart insalubre, sa venu chez moi, son stress. Maam tia rada hein ? ça veut dire quoi crétin !
Je me lève précipitamment et fait le tours de l'ilot. Je lui donne une petite tape sur la joue. Il se relève quelque peu.
- C'est rien, juste un manque de sommeil…
- Prend moi pour un con. Viens !
OoO
Le trainer jusqu'à ma chambre était plus facile à dire que je l'aurais cru. Musculairement il est plus épais que moi c'est sur. De taille aussi. Mais au final il est plutôt léger. Il a l'air paisible quand il dort comme ça. Même si le forcer à rester ici n'a pas été facile, il a quand même accepté de faire un somme. Ça fait une bonne heure qu'il dort. Je suppose que pour la soirée c'est mort. Tant pis. Je n'étais pas vraiment d'humeur à sortir de toute façon. Je regarde autours de moi. Qu'est ce que je fait maintenant ? Je baille doucement et m'allonge dans le lit à ses cotés. Bon. Je peu bien dormir un peu… A mon réveil je telephonerai à Jay ou Sam, ou même un medecin. Pour l'instant j'ai juste sommeil.
Je me tourne vers lui. Il a l'air mal mais ça ne me dégoutte pas. Pour une fois, je ne ressens pas cette envie de vomir ou ce tournis. Je passe une main dans ses cheveux dégageant ses mèches collantes.
- Maam tia rada…
OoO
Note : Chapitre ultra fluff et court mais j'en avais besoin. En fait j'aivais besoin de sa fievre pour recentré le chapitre sur ses petits secrets *muhahaha* les 3 prochains chapitres seront donc un 100% révélations. Ensuite un chapitre de transition surement avant de passé comme prévu au 6 chapitre de l'arc de Luka et à l'épilogue \O\ si je calcule bien il y'aura 34 chapitre à Luka. Allé, encore 11 à écrire :D bien bien, à bientôt donc dans la suite de Luka !
'mam ta rada' veux dire 'je t'aime' en tchèque, je ne suis pas trop sur donc je redemanderais à une amie tchèque mais pour l'instant je vais croire google sur parole hein !