Nouvelle fic !
A croire que je suis plus inspirée à la veille des vacances moi !!
Que dire sinon ... Que c'est du yaoï pour ceux qui aurait un doute après la lecture de ce premier chapitre et que je doute quand même que ce soit la fic de l'été !
Enfin un énorme merci à chat de minuit età mes cousines obligées de supporter une cousine comme moi ;-b
Bonne lecture
Aceituna
Si tu veux me revoir ...
1- Numéro inconnu ...
« Si tu veux me revoir » ...
C'est le mot que Julien venait de trouver ce matin sur son oreiller après le petit déjeuner. Il était suivi d'un numéro de portable inconnu qui l'avait laissé des plus perplexes.
De qui pouvait il bien s'agir ? se demanda-t-il pour la énième fois depuis son réveil, alors qu'il scrutait le réfectoire à la recherche d'un indice.
La nuit avait été très mouvementée, pour être plus précis, on peut dire qu'il avait pris un pied d'enfer, le hic c'est qu'il ne savait pas avec qui.
Tout
avait commencé, par une soirée plutôt bien
arrosée et il se rappelait plus ou moins être remonté
dans sa chambre avec sa copine Albane. Cette dernière l'avait
mis au lit sans un baiser, soit disant parce que ce dernier puait
l'alcool. Il s'était ensuite endormi rapidement.
Puis,
on l'avait réveillé de la manière la plus extra
qu'il puisse être. Il avait sentit la couverture glisser
doucement d'abord, puis une main audacieuse s'en était prise à
son caleçon, et ensuite à lui personnellement. Excité,
il avait ensuite sentit une langue affamée, prendre le relais
jusqu'à ce qu'il ne puisse plus retenir ses gémissements.
Il le fallait bien pourtant, parce que ses compagnons de chambrés
dormaient à quelques centimètres de lui. Il s'était
alors emparé de son oreiller et se l'était plaqué
sur le visage pour étouffer ses cris.
Ca avait été la pipe du siècle !
L'inconnue avait saisit son membre à pleine bouche et avait joué malicieusement avec, le suçant avec délectation, lentement puis plus rapidement avec un savoir faire sans égal. Il aurait aimé se retenir encore un peu, juste un peu mais il finit par éjaculer dans la bouche de son bienfaiteur sans retenue, se mordant la lèvre pratiquement jusqu'au sang, tant il avait pris son pied.
Puis, tout c'était arrêté.
Le
caleçon était remonté les couvertures aussi et
le calme régna de nouveau dans la chambre, juste troublés
par les respirations de ses compagnons de chambrée.
Julien
avait eu du mal à s'en remettre, il était resté
les yeux grands ouverts dans son lit, respirant avec force et
essayant désespérément de reprendre ses esprits.
Il se souvient s'être tourné ensuite dans son lit pour
prendre dans ses bras l'auteur de cette délicate attention
mais il n'y avait personne. Un peu surpris, mais vidé de
toutes ses forces, il avait finit par se rendormir un sourire
d'extase aux lèvres.
Le
lendemain il s'était levé de fort bonne humeur. Il
avait eu un peu mal à la tête et sa bouche était
pâteuse mais il lui suffisait de se souvenir de la nuit passée
pour qu'un sourire béat étire ses lèvres
immédiatement.
Il
avait pris une bonne douche et s'était habillé
rapidement : un jean et un polo bleu qui faisait ressortir ses yeux
gris. Il se coiffa d'une main, ajustant quelques mèches
rebelles avec un peu de gèle puis il était ensuite
descendu dans la salle à manger pour prendre part au petit
déjeuner.
Il
avait cherché Albane des yeux pour la remercier de l'avoir
gâté ainsi et l'avait délicatement pris dans ses
bras une fois retrouvée, lui soufflant à l'oreille un
simple « Merci pour cette nuit ».
En réponse, elle l'avait regardé en écarquillant
les yeux et en demandant : « Quoi cette nuit ? »
Il
s'était retrouvé bête ne sachant trop quoi lui
répondre.
Apparemment ce n'était pas elle et il sut alors que les choses ne seraient pas simples ...
Il
avait passé le reste de son petit déjeuner à
regarder ses copines. Peut-être que l'une d'entre elles ...
« Non, impossible ! » se dit-il en les
voyant glousser.
Il
se tourna ensuite vers les autres filles, peut-être avec un peu
trop d'insistance d'ailleurs, parce qu'Albane lui mit un coup de
coude dans les côtes qui lui arracha une grimace de douleur.
- Hé ! Mais qu'est ce qui te prend ?
- Ce serait plutôt à moi de te poser la question ! Qu'est ce que tu as à les mater ces grognasses ?
- Rien ... lui répondit il en se concentrant sur son bol de chocolat.
Il remonta ensuite prendre ses affaires, les vacances étaient finies et ils allaient tous reprendre la route. Lundi les cours reprendraient au lycée et cette petite semaine de découverte du sud de l'Angleterre, resterait juste un simple souvenir, une petite escapade avant le bac, qu'ils devaient à un prof d'anglais zélé et influent.
ooooo
« Si tu veux me revoir ... »
Julien n'arrivait pas à se concentrer sur le jeu. Il était en train de se faire laminer, lui qui d'ordinaire était un maître du « Uno ». Ses copains le chambrèrent et lui prétexta un reste de gueule de bois. Il finit par abandonner la partie et aller s'asseoir un peu en retrait, trop vite rejoint par Albane. Elle lui demanda visiblement inquiète si tout allait bien, puis entama un monologue sur la soirée passée.
- ... Tu te rends compte, le prof d'histoire géo avec un élève ... Gaël les a vus mais il n'a pas réussi à nous dire qui c'était !
« Si tu veux me revoir ... »
- Tu m'écoutes ? Julien ?
- Hein ? Quoi ?
- Je rêve tu n'as pas écouté un traître mot de ce que je viens de te raconter !
- Si, si, tu étais en train de me dire que Gaël s'était fait un prof ...
- N'importe quoi ! Je t'ai dit qu'il avait surpris un élève avec un prof ! Qu'est ce qui t'arrive ! Tu commences sérieusement à me prendre la tête Julien !
Sur ces mots elle se leva et alla retrouver ses amies sans que Julien n'esquisse le moindre geste pour l'arrêter.
« Si tu veux me revoir ... »
Ils
descendirent et montèrent dans l'Eurostar. Julien s'installa
un peu à l'écart et pris son téléphone
portable. Il attendrait d'être en France pour composer le
numéro inscrit sur le petit papier. Il glissa l'appareil dans
sa poche et observa de nouveau les autres élèves,
majoritairement dans sa classe, avec l'espoir que l'auteur de sa
délicieuse nuit soit parmi eux. Ils étaient partis à
trois classes, trois classes de terminale.
Il
espérait que son inconnue se trouve dans son wagon mais au
pire, il pourrait essayer les autres, après. Il attendit donc,
et observa encore, se demandant à chaque signe de tête
ou sourire de la gent féminine, qui montait, et s'installait
dans le wagon, si ce ne pourrait être elle.
Il
se savait très populaire dans son lycée, mais il
n'aurait jamais imaginé qu'une fille ose attirer son attention
de la sorte. En tout les cas, se dit-il c'était plutôt
réussi. Il les regarda encore aussi discrètement que
possible pour ne pas s'attirer une nouvelle fois les foudres d'Albane
qui le surveillait du coin de l'oeil.
Lorsque
les portes du train se refermèrent enfin il s'installa le plus
confortablement possible et fit semblant de dormir pour que l'on ne
vienne pas le chercher. Il voulait savoir, il ne savait pas vraiment
pourquoi, mais il voulait savoir ...
Il
attendit encore, les yeux mi-clos. Le train passa enfin sous le
tunnel sous la manche. Ils furent un instant plongé dans
l'obscurité, puis les lumières s'allumèrent et
le jour revint bientôt.
Le train était arrivé en France ...
Julien sortit le combiné de sa poche et le regarda un long moment avant de composer le fameux numéro de téléphone, priant secrètement pour tomber directement sur le répondeur de sa mystérieuse inconnue. Juste pour savoir qui elle était, rien de plus ...
Il composa les dix chiffres et attendit.
Il entendit une première sonnerie et un autre téléphone chanter « J'ai demandé à la lune ».
Il n'en demandait pas tant !
Il se releva et observa les gens dans le train.
Deuxième sonnerie. Il vit une amie d'Albane se précipiter sur son mobile. Il eut un coup au coeur et allait raccrocher, mais elle décrocha plus vite et commença sa conversation par un « Salut mon amour » qui ne lui était audiblement pas destiné.
Troisième sonnerie. Julien essaya d'entendre la sonnerie d'un autre portable à travers le capharnaüm du train mais en vain.
Quatrième sonnerie. Toujours rien.
Cinquième sonnerie. Son coeur battait à tout rompre sans qu'il ne se l'explique vraiment.
Juste un nom, il ne voulait qu'un nom ...
Puis, il entendit Anaïs l'amie d'Albane se faire réprimander par l'un de leur professeur.
- Mademoiselle Carpentier, il est interdit de téléphoner ici ! Dépêchez vous de raccrocher si vous ne voulez pas que je vous confisque votre mobile !
Le
professeur le regarda ensuite et il comprit qu'il devait lui aussi
raccrocher.
Loin
de se décourager, il alla alors dans le couloir et recommença.
La sonnerie retentit encore. Il se contenterait juste de la
messagerie vocale.
Un nom ...
A la sixième sonnerie elle se déclencha. Une voix de machine lui annonça alors un :« Bonjour vous êtes bien au 06 ... » Julien raccrocha, dépité, son inconnue n'avait pas personnalisé sa messagerie.
Il retourna s'asseoir.
« Si tu veux me revoir toi, il faut me dire qui tu es ! »
Il
alla voir Albane, il avait un besoin urgent de se changer les idées.
Il resta avec elle et leur amis tout le reste du voyage et lorsque le
train arriva enfin en gare il avait presque oublié, presque
...
Puis,
il eut encore un train pour les amener à Toulouse, la ville
rose. Julien dormit, tout comme ses comparses une bonne partie du
trajet, mais à la différence de ces derniers, ses rêves
ne cessaient de lui rappeler ô combien sa nuit avait été
douce. Au point qu'à l'arrivée, il se sentit très
étroit dans son pantalon.
Il dut alors se rendre à l'évidence, cette histoire l'obsédait ! Ne pas savoir l'obnubilait ...
Il passa le week-end à essayer de trouver de nouveaux indices sur l'identité de l'inconnu, un parfum, un bijou ... Mais rien ne lui revenait à l'esprit. Il se maudit d'avoir autant bu et puis la solution lui arriva toute seule. Il avait effectivement beaucoup bu cette nuit là et s'il avait tout simplement rêvé toute cette histoire ? Et si ses copains de chambré l'avait entendu et pour s'amuser avaient laissé un message ?
C'était certes tiré par les cheveux mais pas impossible non plus ... Julien réussit à s'en convaincre.
Le dimanche il passa l'après midi avec Albane, qui ne se fit pas prier cette fois. Ils firent l'amour une bonne partie de l'après midi et Julien se sentit définitivement mieux. Il ne savait pas encore s'il était vraiment amoureux d'Albane mais il se sentait bien avec elle. C'était une fille intelligente et jolie qui avait su lui résister le temps qu'il fallait.
Que demander de plus alors ?
Rien ...
Le
soir, il se décida tout de même à appeler son
meilleur ami, Samir, à qui il raconta en détail son
aventure nocturne avec l'espoir que ce dernier lui avoue qu'il
s'était fait avoir par ses potes, mais Samir ne lui dit rien
en ce sens, il se contenta de siffler et de demander le numéro
de téléphone de cette « belle »
(ou très moche, ce qui expliquerait qu'elle n'ai pas voulu que
Julien la voit) inconnue.
Julien
lui avoua qu'il avait jeté le numéro, tout en tenant le
petit papier froissé dans ses mains.
Lorsqu'il
raccrocha enfin, il se demanda pourquoi il avait ainsi si
délibérément menti à son meilleur ami,
mais il n'eut pas la réponse.
Allongé
sur son lit, il regarda son portable et sans vraiment y réfléchir,
il recomposa le numéro inconnu. La sonnerie retentit, une
fois, puis deux, trois, quatre, cinq et six. La messagerie se
déclencha alors, Julien raccrocha.
Il
ferma les yeux et secoua la tête, cette histoire allait le
rendre chèvre. Il se leva et le jeta dans sa corbeille, avant
de le reprendre. Et si il comparait les écritures demain en
cours ?
Le
lendemain, il se leva avec beaucoup de mal. Il avait terriblement mal
dormi ayant été réveillé plusieurs fois
dans la nuit par le même cauchemar : sa belle inconnue nocturne
se révélait être en fait le prof d'histoire géo,
un certain Monsieur Hervé, et rien que d'y penser, il en avait
des hauts le coeur.
Il
arriva au lycée alors que la sonnerie retentissait. Il se
précipita dans sa classe, sachant que son prof ne tolérait
aucun retard. Il arriva in extrémis sous le regard
désapprobateur du professeur d'histoire géo et le voir
ainsi en chair et os, après ses cauchemars nocturnes, lui
donna la nausée. Il baissa la tête et essaya de chasser
ses mauvais rêves, avant de s'installer au fond de la salle
avec Samir.
Le prof commença par faire l'appel. Les absents étaient nombreux, sûrement à cause du voyage. Il referma le livre d'appel et se tourna vers le tableau lorsque la porte de la salle s'ouvrit doucement. Les élèves regardèrent l'intrus entrer, bouches bées, se demandant quel était l'idiot qui osait arriver en retard à ce cours. Le garçon entra, visiblement aussi réveillé que Julien et s'excusa poliment avant de s'asseoir au premier rang. Monsieur Hervé, le professeur d'histoire géographie, le regarda de ses yeux perçants et se contenta d'un hochement de tête avant de retourner à son tableau.
« C'est tout ! » chuchota Samir à Julien. Julien se contenta de lever les épaules en regardant le nouveau venu. Il s'agissait de Romain Duprès. Ils étaient dans la même classe depuis la seconde mais n'avaient jamais vraiment parlé ensemble. Ils avaient également été dans la même chambre durant le voyage scolaire, Romain n'avait pas trop compris pourquoi, sûrement pour compléter les chambres. Il ne lui connaissait aucun ami, ni ennemi d'ailleurs ...
Son téléphone se mit alors à vibrer. Il venait de recevoir un SMS d'Albane.
« y couche ens ! »
Julien gloussa puis répondit :
« lol »
Il reçu bientôt un autre message :
« sérieux »
Julien allait pour lui répondre mais Hervé choisit cet instant pour le fixer. Il tripota donc les touches de son téléphone, sous la table, sans vraiment voir ce qu'il faisait. Hervé avait toujours le regard fixé sur eux, lorsqu'un téléphone se mit à sonner. Le professeur se tourna alors immédiatement vers le fauteur de trouble et le colla.
Julien quant à lui fut pris d'un immense doute. Il regarda sous la table et c'est alors qu'il se rendit compte que le numéro qu'il venait de faire était celui de l'inconnue en mémoire sur son portable et qu'il venait de l'appeler ...
Son inconnue était en fait un inconnu et il s'appelait Romain, Romain Duprès et Julien ne lui connaissait pas d'ennemi, enfin jusqu'à cet instant ...
A suivre ...