Regarde-moi
Scribouilleuse : Shakes Kinder Pinguy
Genre : sitcom en xxx saisons renouvelables XD Et quand je dis « sitcom », je plaisante pas. :D
Claimer, Disclaimer (valable pour tout le reste de l'histoire) : Regarde-moi est à moi, Gwenaël Perrac (De albis angelis) et Gaël Le Pernaud (Aux hommes de bonne volonté story id : 2092017)à Meanne77, l'univers du SGC est une production Skpm77 (Shakes Kinder Pinguy et Meanne77). Les références sporadiques à Stargate SG-1 appartiennent à la culture pop. :D
Note : Si vous voulez en savoir plus sur Gwenaël et Gaël, il faudra lire leurs histoires respectives. Il n'est pas nécessaire de le faire pour suivre Regarde-moi, mais hautement recommandé ! ;p
Regarde-moi est une histoire terminée :) Elle comporte un peu plus d'une quinzaine de chapitres qui seront mis en ligne tous les vendredis (dans la mesure du possible)
Meanne est ma Super Bêta, les fautes qui restent sont miennes !
Regarde-moi
Episode pilote
Septembre (deuxième semaine)
Cédric était arrivé très en avance et comme souvent sur ce vol-là, l'avion avait du retard. Il vérifia pour la énième fois l'horaire d'arrivée puis alla se prendre un café, au comptoir le plus près, un peu par flemme d'aller plus loin, un peu par une crainte stupide de manquer l'arrivée.
Lorsque l'heure de l'atterrissage apparut sur les énormes chiffres rouges de l'horloge digitale, il termina son café en une gorgée puis alla tout de suite se placer à la sortie. Les tout premiers passagers en provenance de Pondichéry n'apparaîtraient pas avant encore une bonne demi-heure au moins, douanes et récupération des bagages obligent, mais il voulait être sûr d'être tout devant. Ce serait trop bête s'il ratait Sayara. Il sourit en anticipation, croisa le regard complice d'une femme assez âgée.
« C'est long, n'est-ce pas ? dit-elle.
– Très long », acquiesça Cédric avec un soupir exagéré.
Puis avec un geste d'habitué ou presque, il sortit un livre de son sac – une recommandation d'un de ses professeurs – et l'entama. Un peu plus d'une demi-heure plus tard le premier passager émergea, chariot à bagages devant lui ; deux enfants se précipitèrent et ce fut comme le signal d'arrivée de tous les autres. La femme âgée accueillit un homme d'une petite trentaine d'années, son fils sans doute. Cédric lui sourit lorsqu'elle s'éloigna avec lui avant de retourner scruter la porte de verre blanc : il essayait à chaque fois qu'elle s'ouvrait d'apercevoir son passager à lui, sans beaucoup de succès.
Avec ma chance il se sera fait enlever par un steward, pensa-t-il.
La porte se rouvrit à cet instant et la silhouette plus que familière apparut, un énorme sac noir à roulettes à la main. Le sourire de Cédric lui fit mal aux joues.
« Say ! » appela-t-il le plus fort possible.
Sayara tourna la tête vers lui, son visage d'abord surpris, puis illuminé d'une joie pure.
« Ced' ! »
Il lâcha son sac là, au milieu du chemin, courut jusqu'à Cédric et lui sauta dans les bras sans se soucier de la barrière qui les séparaient.
« T'es venu me chercher ! s'exclama-t-il, la voix étouffée quelque part dans le cou de Cédric.
– Oui. T'as mis du temps à sortir, je me suis demandé si t'avais pas fui avec un steward.
– J'aurais pu », répondit Sayara.
Il s'écarta pour sortir de la poche arrière de son jean un bout de papier blanc sur lequel se trouvait écrit, sans aucun doute, un numéro de téléphone.
« Ben voyons, soupira Cédric, amusé. Allez, va chercher ton sac avant que quelqu'un crie à l'alerte à la bombe.
– Tu me flattes, Ced' ! »
Cédric le poussa sans ménagement en arrière et Sayara sautilla jusqu'à son bagage.
« Tu pourrais au moins avoir la décence d'avoir l'air épuisé par le décalage horaire et tes longues heures de vol… » fit remarquer Cédric.
Il lui prit le bagage des mains ; Sayara le laissa faire sans protester.
« C'est le bon sens de décalage, pour moi. On prend le RER ?
– J'ai piqué la voiture de ma mère, idiot.
– T'es monté chez tes parents juste pour moi ? »
Cédric lui adressa un regard faussement agacé.
« Moi aussi je suis content de te voir, Say, mais maintenant tu peux arrêter de faire ta midinette, tu sais ? »
Sayara battit des cils avec exagération, éclata de rire, puis dit d'un ton léger qui contrastait avec son regard sérieux :
« Tu m'as manqué, Ced'. »
Et sans lui laisser le temps de répondre, il commença à raconter ses vacances.
Le soleil était haut dans le ciel et la chaleur comme une chape de plomb, même le chant continu des cigales n'arrivait pas à dissiper cette impression de silence. C'était l'heure de la sieste pour tout le monde, y compris les oiseaux, et certainement pas la bonne pour partir, mais Fabien avait insisté pour qu'ils soient à Paris en début de soirée.
Cyril referma le coffre brûlant de la voiture et se tourna vers la porte de la maison où son petit ami était en train de faire du charme à ses parents.
« Fabien, quand t'auras fini de draguer ma mère, on pourra peut-être y aller ? lança Cyril.
– Jaloux ? rétorqua Fabien.
– Que mes parents te préfèrent à moi, leur fils chéri et adoré ? Non, pourquoi ?
– Cyril, ne sois pas ridicule, veux-tu ? le sermonna sa mère.
– Mais il a raison, il va falloir que vous y alliez, si vous voulez être à Paris pas trop tard », ajouta son père.
Il y eut quelques « Vous êtes sûrs de n'avoir rien oublié ? », un peu d'effusions, et enfin, au moment où ils s'apprêtaient enfin à rentrer dans la voiture, la mère de Cyril sursauta :
« La tarte ! J'ai oublié de vous donner la tarte ! »
Elle se précipita dans la maison, et le père la suivit, les yeux au ciel, mais il promit néanmoins de ramener une autre bouteille d'eau, au cas où.
« C'est absolument ridicule, marmonna Cyril.
– Mes parents t'aiment plus que moi, je vois pas pourquoi le contraire ne serait pas vrai, répondit Fabien, amusé, un bras autour de la taille.
– Je te jure, ce serait un vrai drame familial si on se séparait. »
Fabien l'embrassa dans le cou avec affection. Cyril s'appuya contre lui.
« On a donc une bonne raison de pas le faire », souffla Fabien sur sa peau.
Cyril fut parcouru d'un petit frisson et s'apprêtait à réclamer un baiser lorsque ses parents surgirent de la maison, l'un avec deux bouteilles d'eau, l'autre avec une tarte aux pommes faite le matin même.
« Ridicule, je te dis », murmura Cyril.
(à commencer)
Fin octobre 2006