Titre: Vaines Tentatives
Auteur: Helly
Genre: Yaoi / Relation professionnelle xD
Statut: En Cours (comme d'hab kebab)
Disclaimer: No Plagiat. Thanks.
Il ne décroche pas. Je suis tombé sur le répondeur dès la première sonnerie. Enfoiré, il a dû l'éteindre. J'accours alors jusqu'à son appartement, sonne, il n'y a personne.
Je me précipite à son travail, anciennement mien, j'y croise Helena qui me saute dessus. Je l'embrasse rapidement sur la bouche histoire de ne pas lui faire oublier quel séducteur hétéro je suis et la supplie de m'aider, presque hystérique.
« - Déjà, reprends ton souffle ! »
Je me dis qu'elle a raison et cherche à m'assoir quelque part, de peur de m'écrouler subitement par terre. La nouvelle standardiste de l'accueil me propose de me prêter gentiment son fauteuil tout en me faisant de l'œil, puis dépose discrètement un morceau de papier dans ma main, où étaient inscrits nom, adresse, numéro de téléphone et mensurations. Les femmes sont extraordinaires. Je lui fais un clin d'œil et éclate de rire à la vue de la mine dégoutée qu'arbore Helena.
« - Ha, ha, ha ! Excellent !
- Mais elle a qu'à te montrer ses seins aussi pendant qu'elle y est non ? C'est la fête !
- Ses mensurations étant assez respectables, ce ne serait pas de tout refus tiens.
- Et toi, sale tapette à tendance réversible !
- Ha, ha ! Helena ma gâtée, ne t'emporte donc pas ainsi !
- Je vais la tuer, déjà qu'elle me sort des yeux !
- Ha, ha !
- Et jette moi ce papier tout de suite !
- Ah mais non, j'y accorde une très grande attention, sait-on jamais si je m'ennuie ma foi.
- Je vais te couper la main, et jeter ce papier avec par la même occasion. »
Sacrée Helena, toujours aussi attendrissante, bien qu'elle fasse parfois preuve de violence à mon égard. Nous étions restés en contact, malgré mon renvoi de B.A.I. Deux fois par semaine, nous mangions et passions la soirée ensemble. Elle avait donc eu l'occasion d'être au courant de mes derniers ébats avec le patron. Patron que je cherche d'ailleurs, il ne faut pas l'oublier. Et s'il n'était pas ici ?
Après m'être fait battu par Helena, je la supplie non seulement de m'épargner, mais aussi de trouver Dereck pour moi au plus vite. Elle s'inquiète de mon air soudainement sérieux et se précipite jusqu'à son bureau, sans hésiter. C'est là qu'on voit les vrais amis (ou une femme encore amoureuse d'un gay, aussi)
J'attends. Je me lève, tourne en rond, fait les cent pas. Puis je me rassoie, épuisé de toute l'agitation que je crée. Mais… Impossible de rester en place: je me relève, retourne en rond, refait les cent pas. J'ai l'impression de péter un câble. Non: je pète un câble. Si je ne vois pas sa tête d'enfoiré débarquer dans la minute qui suit, je…
« - Larbin ? »
Alléluia, Dieu existe ! Et il est là devant moi ! Et non, ce n'est pas Dereck, ça va pas ou quoi ? Je veux pas me mettre la religion à dos. Il s'agit d'Helena bien évidemment ! Ma déesse, elle m'a une fois de plus sauvé. Sans que je ne puisse la remercier, elle s'efface, m'indiquant d'un mouvement de bras de nous éclipser dans le bâtiment C, désert. « En travaux » y'a-t-il d'inscrit sur une pancarte. Je fais signe à Dereck de me suivre, il soupire avec nonchalance en se grattant la tête. Puis il me suit. Je le dévisage. Mon cœur bat à cent à l'heure, le sien au contraire ne semble plus se mouvoir vu son expression froide, indifférente. C'est comme au début de notre rencontre où je ne faisais que de l'observer de loin… Ça me fait mal. Je ne veux plus du patron inaccessible d'autrefois. J'ai réussi à l'avoir, donc je le veux tel que je l'ai obtenu, tel qu'il est dorénavant. Il est mien.
Il brise le silence. Je sursaute, n'arrive pas à bien me contrôler. Je me sens excité. J'ai envie de lui, pour changer. Il me parle, je ne l'écoute pas. Je fixe sa bouche sans grand intérêt pour ce qu'il raconte. Je prends le temps de bien le voir, là, maintenant.
Il est vraiment magnifique. Ah, ça y est, il s'énerve. Il a compris que je ne l'écoutais pas, que je le matais seulement. Je lui souris, il s'énerve encore plus en rougissant. Il comprend maintenant ce que j'ai dans la tête, essaie de s'enfuir en me tournant le dos. Je me précipite vers lui, le serre contre moi. Il rouspète, comme d'habitude, et je pose alors la paume de ma main sur son cœur pour en ressentir les battements, si battement il y a… J'éclate de rire: son rythme est plus effréné que le mien. C'est qu'il sait bien cacher ses sentiments cet abruti. Il me dit de la fermer, d'arrêter de me foutre de sa gueule. Je ris de plus belle, passe mes mains sous sa chemise, caresse longuement son torse, joue avec ses tétons. Il gémit, me dit d'arrêter, répète qu'il n'en peut plus. Je déboutonne son pantalon, attrape son sexe, que j'avais maltraité il y a une heure à peine de cela. Il semble s'être parfaitement remis depuis. Ouf…
« - Larbin… Arrête je t'ai dit !
- Ah ça non, j'ai décidé de reprendre possession de ce qui m'appartenait, désolé.
- Je t'appartiens pas, dégage…
- Toi non. Mais ça oui, ok ? »
De nouveau, il gémit.
Face à ses cris, je réalise.
Je ne veux plus me séparer de lui. Du moins, jusqu'à ce que je m'en lasse. Il est temps de passer à autre chose. De l'aimer.
Je ne le pense plus: je le sens. C'est auprès de lui que j'ai compris. Tant pis s'il est con, désagréable, pervers, il est comme je veux qu'il soit. Il me convient parfaitement… Ce patron de merde.
Et c'est avec ou sans lui que je poursuivrais mon chemin.
« - Ça craint si je te dis que je t'aime, non ?
- Franchement ? Ouais.
- Ha, ha ! Alors juste… Merci. »
Fin.