Titre : Il n'y a Pas Que Moi

Auteure : Doraline

Résumé : Depuis toujours, l'égocentrisme avait géré ma vie. Mais bien vite, de par les mystères qui l'entouraient, il devint mon soleil et je pus enfin briller sous sa lumière.

Rating : T

Prologue

Octobre, vendredi après-midi, pluvieux

Je tapai du pied dans la flaque d'eau qui me narguait intensément depuis plusieurs minutes déjà. L'impact créa des ondes qui ne purent effacer qu'un seul instant celles que provoquait cette maudite pluie. Cette monstrueuse averse ressemblait plus à un déluge de projectiles qu'à une simple dégringolade de gouttes d'eau. Avant même que je mette les pieds dehors de ma prison d'ardoise et de calcaire, elle avait déjà royalement commencé à me pourrir la vie.

Je relevai les yeux et regardai à ma gauche pour la énième fois. Mon regard se posa encore sur une lignée de voitures qui attendait plus ou moins impatiemment que la lumière tourne verte. Les moteurs grognaient, mécontents de gaspiller leur précieuse nourriture à rester immobiles derrière une foutue ligne blanche dont la peinture s'écaillerait volontiers sous leurs pneus.

Je ne vis pas ce que je voulais voir.

Je me reconcentrai sur mon trou d'eau. Parmi les ploucs que j'entendais piétiner autour de moi, je pouvais distinguer des toussotements, des reniflements, des grognements, des claquements, des craquements, des bruissements, des frottements… Enfin bref, toute la panoplie des bruits qui me donnaient des insomnies. Je percevais également un crépitement grave provenant d'une paire d'écouteurs antiques protégés du cataclysme grâce à l'abribus qui était si nouvellement décoré par Pit-R, si j'en croyais l'inscription. Je faillis sourire à l'écoute du son distordu qui faisait vibrer mes tympans avec tant de délicatesse, mais je me souvins que je me trouvais sous une avalanche liquide et toute idée de bonheur me quitta. Maussade n'était pas le mot pour décrire mon humeur à ce moment-là.

Je soupirai et levai les yeux au ciel. L'uniformité du tapis de nuages couleur gadoue qui nous surplombait donnait l'impression qu'il couvrirait le ciel pour l'éternité. J'avais envie de voir le ciel. Non, j'avais désespérément besoin de sortir de ce confinement tout gris, mais j'attendais l'autobus et je ne voulais pas le rater. J'attendais l'autobus et il ne venait pas. J'attendais l'autobus et je détestais ça!

N/A J'ai déjà un petit bout de l'histoire d'écrite, mais il me reste quelques modifications à faire avant d'envoyer la suite. Ceux qui me connaissent déjà savent que je suis désastreuse pour suivre mes échéanciers... donc je n'en fais plus =D J'enverrai la suite quand elle sera prête. Point. Ce devrais prendre moins de trois semaines. Avec de la chance =P

Prologue 330 mots