Titre : Une autre histoire

Auteur : Nicolina

Date de création : Vendredi 3 avril 2009

Avertissement : Yaoi (Histoires entre hommes, si ça vous dérange, vous savez ce qu'il vous reste à faire), Lime. POV alternés.

Disclamer : Les personnages m'appartiennent. « Mon ciel dans ton enfer » appartient à Pilgrim.

Petit mot : Nous voici au dernier chapitre. Ce chapitre est l'épilogue et se passe 10 ans après la fin du chapitre précédent. Vous avez droit aux points de vues des personnages principaux sur une même journée.

Je remercie tout ceux qui ont suivi cette fic jusqu'au bout et qui ont apprécié cette histoire. Un merci tout particulier à ma Pilgrim que j'adore et qui m'a inspiré toute cette fic. Sans elle, cette histoire n'aurait certainement jamais existé.

Bonne lecture à tous !

Chapitre 48 : Epilogue (Triple POV)

POV de David

Je m'appelle David Andoria et j'ai 43 ans. Le temps passe vite, c'est dingue. J'ai dépassé la quarantaine sans m'en rendre compte. Je suis toujours professeur de littérature au lycée d'Auxois. Ma vie n'a pas beaucoup changé depuis l'époque où je me suis installé avec Samuel et Raphaël. Nous vivons tous les trois dans une maison, plutôt tranquillement, sous le regard des autres personnes qui se sont habituées à notre situation. Moi qui avais du mal à assumer tout ça, je me suis parfaitement adapté à ma vie et je ne regrette pas du tout mon choix.

Je suis en cours en ce moment et mes élèves n'arrêtent pas de regarder la pendule qui se trouve derrière moi. Ils ont hâte d'être en week-end, mais j'essaie quand même de finir mon cours correctement. Moi aussi, je dois partir vite. J'ai rendez-vous avec Samuel après, nous avons décidé de passer une soirée en amoureux et on doit se rejoindre devant le cinéma après mon cours, ensuite on ira dîner. Des moments comme celui-là, nous en avons vécu quelques-uns et je n'ai plus peur de m'afficher avec Samuel.

La cloche sonne et mes élèves s'empressent de ranger leurs affaires. Moi aussi, je fais de même.

-N'oubliez pas vos devoirs pour la semaine prochaine. Je ne veux aucun retard, dis-je. Bon week-end et à la semaine prochaine.

Ils se lèvent et me disent tous au revoir. J'attends que le dernier élève sorte et je ferme la porte à clé. Je suis déjà prêt à sortir, mes élèves ont même été surpris par ma façon de m'habiller, je suis un peu plus classe que d'habitude. Je souris, rien que d'y penser. Bon, il faut que je me dépêche de partir, sinon, je vais être en retard. Alors que je descends les escaliers, je croise un professeur.

-Ah ! David, ça tombe bien, je voulais te parler, dit-il.

-Heu… C'est que je n'ai pas beaucoup de temps. On peut discuter en marchant ?

-Oui, je n'en ai pas pour longtemps, ne t'en fais pas.

Pas pour longtemps, je l'espère. Je ne veux pas être en retard à mon rendez-vous avec Samuel. Il va me tuer si je ne suis pas devant le cinéma en même temps que lui. Tel que je le connais, il est déjà parti.

-Une sortie est prévue avec les élèves de terminale, commence le professeur, et on se demandait si tu pouvais y participer ?

-Je croyais qu'Elemiah devait y aller ?

-Oui, mais elle est enceinte et on préfère la laisser se reposer. Est-ce que tu es d'accord ?

-Je vais voir, c'est quand déjà ?

-C'est prévu dans deux mois. La sortie ne durera qu'une journée, ne t'en fais pas.

-Ca devrait être possible, dis-je. Bon, si tu veux bien, on en reparlera un peu plus tard, je suis un peu pressé.

-Ok ! Répond mon collègue avec un sourire. Je te souhaite un bon week-end.

-Bon week-end à toi aussi.

Je le quitte vite fait, je cours même jusqu'à la voiture. Vite, vite, vite. Je démarre et pars. Une dizaine de minutes plus tard, je me gare sur un parking et cours jusqu'au cinéma. Je m'aperçois que Samuel est déjà là.

-Tu es en retard, dit-il.

-Oui... je sais, dis-je essoufflé. Un de mes collègues m'a retenu. Il veut que je participe à une sortie dans deux mois.

-Ah d'accord ! Et tu vas le faire ? Demande Samuel.

-Sûrement, de toute façon, ce n'est que pour une journée.

Samuel me sourit tandis que nous nous avançons au comptoir pour prendre nos billets.

-Deux places pour Star trek, dis-je.

Eh oui ! Il a voulu voir un film de science fiction. Comment moi aussi ? Oui, j'avoue, j'aime bien ça. Et puis, un peu d'action ne nous fera pas de mal. Avant que le film commence, nous discutons un peu.

-Alors, comment ça se passe avec ton nouveau livre ? Demandais-je.

-Plutôt bien, la date de sortie est prévue dans deux mois.

-Bien, ça parle de quoi exactement ?

-C'est un roman historique qui se déroule dans la Grèce antique. C'est vraiment pas mal.

-Ah ! Je le lirai peut-être alors.

-Je pense que ça pourrait te plaire.

Samuel me sourit et la salle s'éteint pour que le film puisse commencer. Je suis content de ce qui est arrivé à Samuel, il a pu passer Commercial après la sortie du roman « Mon ciel dans ton enfer ». Ca a fait un tabac, malgré quelques critiques plutôt froides, mais ça a fait encore plus explosé les ventes. Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas d'avoir fait découvrir ce roman à Samuel. J'espère que notre histoire, continuera aussi bien que ce que nous vivons maintenant. Je prends la main de Samuel et je le vois me sourire sous la lumière de l'écran, oui, je pense que ça ne peut pas être mieux. Une histoire s'est terminée, pour qu'une autre commence.

POV de Samuel

Je m'appelle Samuel Gregor et j'ai 34 ans. J'ai un fils, Raphaël et je vis avec homme, David. Notre vie n'a pas été facile, j'ai eu du mal à reconnaître qui j'étais vraiment, j'ai eu un enfant, peut-être trop tôt, j'ai perdu une amie, une amante. Et ensuite, mon couple a connu des hauts et des bas. Mais à présent, tout ceci est derrière moi, même si David et moi nous disputons parfois, mais c'est le lot quotidien de chaque couple.

Je suis à la maison et je m'apprête à partir pour mon rendez-vous avec David. Depuis que Raphaël est au lycée, nous pouvons passer plus de temps en amoureux. Raphaël est dans le salon et il attend que ses amis arrivent. Je ne sais toujours pas si c'est une bonne idée de les laisser tous les trois, seuls, mais il faut savoir faire confiance aux enfants, n'est-ce pas ?

-Je ne veux pas de bêtises, dis-je sur un ton ferme.

-Oui, je sais papa. Aies un peu confiance en moi, je ne suis plus un bébé, maintenant.

-Je sais.

Je m'approche de mon fils. Comme les années passent vite quand même. J'ai l'impression que c'était hier qu'il venait vers moi en courant pour quémander un câlin. Des fois, je regrette ces moments. Maintenant, il refuse que je l'embrasse. « Trop la honte » comme il dit.

-Qu'est-ce que tu lis ? Demandais-je.

Il me montre la couverture. Je reste un moment figé en voyant le titre, puis ça me fait sourire.

Mon ciel dans ton enfer », dis-je.

-Oui.

-Tu en es où ?

-Je commence à peine.

-Pourquoi celui-là en particulier ?

-Tu es de la police ? Demande-t-il en levant son nez du livre.

-Non, c'est juste pour savoir.

-C'est le premier livre que tu as publié, j'étais curieux de savoir ce qui t'avait plu dans ce livre.

-Ah ! C'est un mystère, mais sache que sans ce livre, on n'en serait pas là aujourd'hui.

Il me regarde, interloqué, se demandant certainement pourquoi je dis ça. Il ne connaît pas vraiment notre passé à David et à moi. Il a compris notre relation en entrant au collège. Pas facile de se cacher, de toute façon.

-Bien, je vais y aller, dis-je.

-Ok ! Dit-il en en se replongeant dans le livre.

-A tout à l'heure.

-A tout à l'heure.

Eh bien ! Je ne vais pas lui manquer à ce que je vois. Je m'habille pour sortir, puis sors. En partant, je croise Anaïs et Sébastien qui viennent passer la soirée avec Raphaël.

-Bonsoir Monsieur Gregor, disent-ils en chœur.

-Bonsoir vous deux. Pas de bêtises, hein ?

-Non, Monsieur. Bonne soirée, dit Anaïs.

-Bonne soirée.

Je me rends au cinéma et j'attends David. Et comme d'habitude, il n'est pas à l'heure. Je le vois arriver en courant plusieurs minutes plus tard.

-Tu es en retard, dis-je sur un ton de reproche.

-Oui... je sais, répond-t-il essoufflé. Un de mes collègues m'a retenu. Il veut que je participe à une sortie dans deux mois.

-Ah d'accord ! Et tu vas le faire ?

-Sûrement, de toute façon, ce n'est que pour une journée.

Je souris. J'avoue que je n'aime pas trop quand il part pour plusieurs jours, ça m'angoisse un peu. L'habitude de le voir, certainement.

-Deux places pour Star trek, dit-il.

Je ne sais pas pourquoi David a hésité à aller voir ce film, alors qu'il aime ce genre, d'habitude. Il n'y a rien d'autre au cinéma et les autres films sont un peu trop romantiques, à mon goût. Nous nous installons dans le cinéma et commençons à discuter.

-Alors, comment ça se passe avec ton nouveau livre ? Demande David.

-Plutôt bien, la date de sortie est prévue dans deux mois.

-Bien, ça parle de quoi exactement ?

-C'est un roman historique qui se déroule dans le Grèce antique. C'est vraiment pas mal.

-Ah ! Je le lirai peut-être alors.

-Je pense que ça pourrait te plaire.

Depuis la sortie du livre de Monsieur Mc Leary, ma vie a bien évolué. Je suis passé Commercial après le succès du tome 1 de « Mon ciel dans ton enfer ». Nous avons sorti le tome 2, environ un an après pour laisser le temps au premier de faire ses preuves. J'ai revu Monsieur Mc Leary plusieurs fois et j'attends qu'il nous fasse un nouveau roman. Notre maison d'édition essaie de ne pas brusquer les auteurs à faire autre chose. Nous avons d'autres romans à sortir et nous pouvons nous permettre de laisser passer un peu de temps entre deux romans.

Je suis quand même ravi de la tournure qu'ont pris les évènements ces dernières années. Je ne pensais pas que je serais si heureux. David me prend la main alors que le film a déjà commencé. Je le regarde dans le noir et je ne peux m'empêcher de penser que j'ai de la chance. Une histoire s'est terminée, pour qu'une autre commence.

POV de Raphaël

Je m'appelle Raphaël Gregor et j'ai 16 ans. Je vis avec mon père Samuel Gregor et son amant David Andoria que j'ai toujours considéré comme mon tonton. J'ai une vie plutôt atypique, mais j'ai toujours été heureux. Mon père a toujours tout fait pour me protéger. Je n'ai jamais connu ma mère, mais il m'en a souvent parlé. J'ai appris lors de ma douzième année qu'elle était morte en me donnant naissance, ce fut un choc pour moi, mais je ne peux pas revenir sur le passé. J'ai une vie plutôt sympa au final, mais je n'oublie jamais maman.

Lors de ma dixième année, j'ai compris vraiment la relation qu'avaient mon père et David. Etant donné que j'avais toujours vécu comme ça, je n'ai pas été vraiment choqué. Mes amis sont restés auprès de moi, et je suis content qu'ils ne m'aient pas rejeté.

-Je ne veux pas de bêtises, dit papa.

-Oui, je sais papa. Aies un peu confiance en moi, je ne suis plus un bébé, maintenant.

-Je sais.

-Qu'est-ce que tu lis ? Demande papa en s'approchant de moi.

Je lui montre la couverture de mon livre et je le vois bloquer sur le titre. Est-ce que ça le choque tant que ça que je lise ce livre ?

Mon ciel dans ton enfer », dit-il.

-Oui.

-Tu en es où ?

-Je commence à peine.

-Pourquoi celui-là en particulier ?

-Tu es de la police ?

Pourquoi toutes ces questions ? Je ne fais que commencer. Je n'ai lu que les premières lignes pour le moment.

-Non, c'est juste pour savoir.

-C'est le premier livre que tu as publié, j'étais curieux de savoir ce qui t'avait plu dans ce livre.

-Ah ! C'est un mystère, mais sache que sans ce livre, on n'en serait pas là aujourd'hui.

Je le regarde un moment en me demande de quoi il peut bien parler. Je n'ai jamais compris pourquoi mon père et David possèdent autant d'exemplaires de ce livre. Ils en ont au moins cinq du premier tome et autant du deuxième, alors forcément, je suis curieux. Et puis, la critique est plutôt bonne, malgré certaines mauvaises langues.

-Bien, je vais y aller.

-Ok ! Dis-je alors que je replonge dans mon livre.

-A tout à l'heure.

-A tout à l'heure.

J'entends la porte ouvrir puis se refermer. Je lève le nez de mon livre, puis me lève. Anaïs et Sébastien ne devraient pas tarder et je suis à peine levé que la sonnette retentit. Je vais ouvrir et tombe nez à nez sur mes amis.

-Salut ! Disent-ils.

-Salut, répondis-je.

-On a croisé ton père en arrivant, dit Sébastien.

-Ouais, il va passer la soirée avec David.

Ils entrent et nous allons dans le salon. Papa m'a autorisé à commander des pizzas ce soir et il m'a donné de l'argent. Il est plutôt cool quand il veut, même s'il passe son temps à me protéger. Bah ! Tous les parents font ça, non ? On s'assoit sur le canapé et je leur propose un film pour ce soir.

-C'est quoi, ça ? Demande Anaïs.

-Un livre, répondis-je en remarquant que je le tiens toujours entre mes mains.

-Oui, je vois, mais c'est quoi le titre ?

Mon ciel dans ton enfer ».

-Sympa, répond Sébastien.

-Oui, sûrement, répondis-je.

Je regarde le livre un moment, avant de le poser sur la table basse. Je me demande vraiment pourquoi ce livre est important pour mon père et David. En tout cas, je pense que c'est avec ce livre que tout a commencé.

-On regarde quoi ? Demandais-je.

-Comme tu veux.

Je sélectionne un film fantastique pour satisfaire autant Anaïs que Sébastien. Anaïs déteste quand on met des films d'horreur.

-Tu sais, c'est bizarre, parce que j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce livre quelque part, dit Anaïs.

-Ah oui ? Où ça ? Demande Sébastien. Je ne vois pas.

-Mais si, dans la bibliothèque de papa et maman. Maman m'a dit une fois qu'ils avaient trouvé un livre, lorsqu'on s'est installés dans le premier appartement à Senon. On avait deux ans. Ensuite, on est venu habiter à Auxois quand on avait quatre ans.

-Je ne me souviens pas de ça, répond Sébastien.

-C'est parce que maman ne me l'a raconté qu'à moi.

-Eh bien ! Vous avez souvent changé de maison, dis-je.

-Juste deux fois, en fait. Maintenant, on est bien installés, dit Anaïs. Et puis, toi aussi, tu as dû déménager.

-Oui, c'est vrai. On vivait dans un appartement à Senon, nous aussi. Pas David, il est parti bien avant.

Etrange comme le monde est petit finalement. On est de la même ville et on ne le savait même pas. Quant à ce livre, eh bien… c'est une coïncidence certainement. Finalement, il a eu une influence sur la vie de beaucoup de personnes. Et maintenant, une histoire se termine et une autre commence.

Fin !!