Auteur : Nessi N'spi (appellez moi Nessi ^^)

Droits : Ces personnages comme l'histoire sont issus de mon imagination. Ils m'appartiennent. Merci de respecter les droits d'auteur et de ne pas réutiliser ce qui m'appartient sans accord de ma part.

Genre : Il s'agit en quelque sorte d'une biographie de la vie d'un jeune homme homosexuel. Ses espoirs, ses doutes, ses réussites et ses échecs... Ca n'a pas l'air bien intéressant comme ça mais ça le deviendra plus tard, quand il débutera sa vie d'étudiant à Toulouse alors ne partez pas tout de suite !

Résumé : Tout est une question de choix. Vivre ou mourir, aller à la fac ou dans le privé, étudier ou branler... Mais peut-on choisir qui aimer ? Entre fac, potes et groupe de rock, Vincent va devoir gérer sa vie qu'un "Esprit Libre" a décidé de bouleverser. [Yaoi]

Remarque : L'introduction vous donne un avant-goût du but de cet fiction : la rencontre avec un Esprit Libre. Si l'histoire débute bien avant, c'est afin de placer le personnage dans sa vie, de vous faire connaître ses premiers tourments et de vous permettre de bien faire connaissance avec lui ^^ Il y aura inévitablement une ou plusieurs histoires entre hommes et des Lémons. Donc n'allez pas plus loin si cela vous dérange, mais je vous conseille de quand même essayer ! On devient vite accro aux Yaoi, si si.

N'hésitez pas à laisser des Reviews ! J'aime savoir ce qui plait et déplait ^^

Bonne lecture !

AD VITAM ETERNAM

Introduction

Vous savez, la vie, c'est un choix. La mort aussi.

On peut faire le choix de vivre, comme on peut faire le choix de mourir. Mais en même temps, on peut vivre sans le vouloir – prenez un tétraplégique comme exemple – comme on peut mourir sans le vouloir – un simple accident et paf ! C'est fini.

C'est ça le paradoxe de l'existence. C'est ça le paradoxe du libre arbitre. On peut tout décider dans notre existence, mais il y a toujours des limites. Les limites de la force, de l'endurance, de la volonté, du caractère, de la langue, et j'en passe... Mais même dans nos limites, on a le choix.

Une victime d'un tueur peut choisir de mourir en hurlant, ou de mourir dignement. Un chômeur peut choisir de rester le cul dans sa chaise ou de se bouger pour trouver un boulot. Une mère de famille nombreuse peut choisir de se faire ligaturer les trompes au lieu de pondre jusqu'à ne plus pouvoir nourrir sa marmaille. On peut choisir entre le salé et le sucré. Entre l'optimisme et le pessimisse. Entre le beurre et l'argent du beurre...

Pour faire bref, même dans les situations les plus critiques, on peut toujours choisir. C'est la force de la conscience humaine. C'est la seule chose qu'on ne pourra jamais nous enlever. Encore faut-il en avoir conscience. Encore faut-il prendre sa vie à pleines mains et ne jamais laisser les autres décider pour soi.

C'est une chose que peu d'entre nous savent faire. On se laisse manipuler par les médias, tel que la publicité : « Acheter ce soda, il vous rendra mince ! », « Avec une aussi belle voiture, vous emballerez toutes les filles ! », « Sans ce wonderbra, vous êtes invisible ! », « Sans ces chaussures à deux cents euros, tu ne vaux rien. », « Si tu es un mec et que tu aimes Britney Spears, alors tu es forcément homo », ou encore les informations... « Les jeunes d'aujourd'hui sont de plus en plus violents, de plus en plus tôt. La faute à Marilyn Manson et aux jeux vidéos. », « L'insécurité règne dans nos cités. Les arabes sont tous des voleurs. », « Le milieu homosexuel est totalement dépravé. »...

On se laisse manipuler par les moeurs : « Fume, tu seras cool. », « Tu portes un appareil dentaire et des lunettes ? Alors tu es le parfait bouc émissaire. », « Tu ne peux pas porter une jupe, puisque t'es un mec ! » « Tu es blonde, tu es conne. », « Mini-jupe ? T'es une pute. », « Si tu es pédé, tu mouras du SIDA. »...

Et surtout, on se laisse manipuler par nos parents : « Non, tu ne sors pas ce soir. », « Hors de question que tu deviennes acteur, tu seras médecin ! », « Range ta chambre. », « Fais tes devoirs. », « Je ne veux pas que tu fréquentes ce garçon. », « Ne regarde pas ce film, c'est trop violent ! », « Non, mon fils ne sera jamais un pédé ! »...

Pourquoi vit-on ? Pour vivre selon les autres, ou pour vivre selon nos envies, nos goûts, nos capacités, notre ambition, nos amours et nos plaisirs ? Quitte à choisir de laisser les autres gérer notre vie, autant choisir la mort. C'est plus simple, c'est plus rapide, c'est plus radical.

Mais j'ai beau dire tout ça... moi je ne suis pas radical. Je suis un lâche. Je n'ai pas choisi la mort. Je n'ai pas choisi la vie. J'ai choisi quelque chose entre les deux, où mon libre-arbitre s'exprime parfois, mais où il se tait bien trop souvent. Je n'affronte pas ma famille, je ne dénigre pas les moeurs, je ne tourne pas le dos aux médias. Je suis l'être humain le plus typique, le plus banal, le plus commun.

Je n'ai aucune originalité, aucun charisme transcendant, aucun libre arbitre suprême... Et pourtant, comme pratiquement toute la population de cette Terre, je mérite de vivre, tout simplement parce que je n'ai pas choisi la mort.

Mais avoir le courage de lutter pour ses choix, de les faire entendre, de tourner le dos à toutes les influences néfastes qui nous environnent... ça c'est quelque chose que je n'ai pas su faire encore. Pourtant, j'ai toutes les cartes en mains. Je suis jeune, je suis mignon, je sais ce que je veux faire de ma vie et cerise sur le gâteau, je suis homosexuel.

J'ai le profil parfait pour tourner le dos aux moeurs, pour ne pas me soucier de ce que disent les médias, pour ne pas écouter ma famille. Oui, le profil parfait... mais je n'ai aucune volonté.

A dix-huit ans et douze jours d'existence, je suis toujours l'élève sage, le fils sans tâche, le type gentil. Pourtant, personne ne peut se douter à quel point j'aimerais envoyer les profs se faire foutre quand ils me prennent la tête; à quel point je voudrais dire à mes parents que je suis un pédé et que si ça ne leur plait pas, c'est pareil; à quel point j'aimerais être méchant avec ceux qui le sont avec moi.

Mais sans volonté, sans confiance en soi, sans répartie, c'est une mission qui semble impossible...

Je ne suis pas le seul, on est partiquement tous dans ce cas. Les exceptions sont rares et dérangent forcément. Ne dit-on pas : « Notre liberté s'arrête là où commencent celles des autres » ? Oui, car sans règlement, sans limites, sans respect pour le manque de choix des pauvres cons que nous sommes, l'Esprit Libre, celui qui n'obéit qu'à ses propres lois, peut déranger notre pauvre petit quotidien de lâches. Parfois dans le bon sens, en nous poussant à choisir la Vie, la vraie ; et parfois dans le mauvais sens, en nous poussant à choisir la Mort. Encore quelqu'un qui peut nous influencer... Un de plus.

Moi, le seul Esprit Libre que j'ai connu, s'appellait Antonio Macci et il a foutu un tel bordel dans ma vie que je me demande encore comment j'ai fait pour ne pas, finalement, choisir la mort...