Bonjour!

Et voilà, après des vacances bien méritées (j'aime à le croire, en tout cas), je suis de retour avec une nouvelle fiction. Je serais tentée de l'appeler "fiction de la rentrée", mais le mot "rentrée" provoque chez moi une réaction épidermique, alors je vais éviter les noms d'oiseau pour cette fois... Comme d'habitude, c'est de la romance - je reste encore et toujours fidèle à moi-même, comme vous le voyez (bien que je ne me gênerais pas pour écrire une fiction sur la vie trépidante des fourmis carnivores d'Amazonie s'il m'en venait l'envie, soyons clairs^^) J'espère qu'elle vous plaira (cette histoire, pas celle des fourmis) tout autant que les autres et que vous prendrez du plaisir à la lire presque autant que j'ai à l'écrire :-)
Voilà, j'arrive à la fin de mon déclamââââge; inutile de m'étendre sur les raisons psychiques et émotionnelles qui m'ont poussée à faire l'usage du point virgule (je me permets de croire que ça ne vous intéresse pas), et je n'ai plus qu'à balancer la sauce (très classe, je vous l'accorde...)

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, enjoyez bien (je l'espère...), et ne m'oubliez pas, moi, qui me languis, séchant comme une pauvre limace au soleil par un été de canicule, dans l'attente de votre avis... (NB: ceci est une tentative désespérée de m'attirer votre sympathie, mais je crois qu'on repassera... ahem^^)

A tout bientôt! ^_^

P.S: J'oubliais! Avant qu'on ne me pose la question, je signale d'ores et déjà que je vais essayer de faire en sorte que les mises à jours soient les plus régulières possible, mais qu'il faudra toutefois compter minimum une semaine entre chaque publication. Je ferai de mon mieux, promis! :-D

Résumé: L'innocence vous pousse à croire n'importe quoi. Elle vous pousse à croire que tout est possible; qu'il suffit de le vouloir. Aux yeux de Kate, Noah et elle c'était pour la vie. Rien ne pourrait jamais venir à bout de cette amitié sans limites qui s'est petit à petit transformée en amour profond. Rien. Ni la distance, ni leur différence sociale; pas même la violente opposition de ses parents. Mais parfois la vie vous prend de court, et vos rêves se brisent sans prendre la peine de vous épargner: après une tragédie qui a failli lui coûter la vie, Kate n'a plus aucune nouvelle de Noah...
Douze ans plus tard et après avoir traversé les pires épreuves, Kate est redevenue la jeune femme souriante, maladroite et désespérément rêveuse qu'elle avait été autrefois; mais elle n'a jamais pu oublier Noah qui nourrit encore ses fantaisies les plus folles. Mais que se passerait-t-il si cet homme que vous avez idéalisé pendant si longtemps faisait sa réapparition? Aurait-il changé? Seriez-vous déçue? Et s'il ne se souvenait même plus de vous...?

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Prologue

Middletown, New Jersey, 25 juillet 1997

Je crois que je n'ai jamais roulé aussi vite de toute ma vie. Ça ne fait pas très longtemps que j'ai le permis et je manque peut-être un peu de pratique, mais ça m'est égal. En ce moment, ça m'est égal. Je ne la supporte plus. Non, mais pour qui elle se prend ! De quel droit se permet-elle de diriger ma vie comme si je n'étais rien de plus qu'un vulgaire pion dans son jeu d'échecs ? Crise d'adolescence, elle me dit ! Apparemment, je suis trop jeune pour savoir ce que je veux ! J'ai dix-sept ans, merde ! Je ne suis plus une enfant et je sais exactement ce que je veux faire de ma vie. Son fric, elle peut se le garder ; je ne suis pas comme elle. Je ne suis pas une poule de luxe. Tout ce qu'elle veut, c'est se déculpabiliser. Elle parle de crise d'adolescence pour essayer de se convaincre qu'elle n'y est pour rien dans mon mal-être. Non, c'est moi, la petite fille pourrie gâtée qui fait une crise ; je suis la seule à ne pas accepter que mes parents se déchirent. Qu'ils ne s'aiment plus. Qu'ils ne m'aiment plus…

Je tenais fermement le volant, et alors que nos cris résonnaient encore dans ma tête, j'essayais de garder un œil sur la route qui longeait la rivière. Cette dernière tanguait dangereusement, comme montée sur des matelas d'eau. Elle apparaissait et disparaissait, jusqu'à ne devenir qu'un amas de couleurs et de nuances, dangereusement floues et indistinctes. Je jetai alors un coup d'œil dans le rétroviseur, et à travers un voile de larmes de colère j'aperçus une voiture qui me suivait. Ou un pick-up, plutôt. Oui, c'est ça, un pick-up. Le véhicule de celui qui était au centre de toutes ces disputes familiales. Celui pour qui j'étais prête à couper les ponts avec ma famille ; celui que mes parents avaient tant de mal à accepter. C'était un gentil garçon, pourtant. Il prenait soin de moi et je me sentais bien avec lui. Il était toujours là quand j'avais besoin de lui, même quand nous nous trouvions à des centaines de kilomètres l'un de l'autre. C'était lui que j'appelais quand je ne me sentais pas bien ; c'était lui qui me suppliait d'arrêter de prendre cette cochonnerie que j'inhalais pour oublier ; c'était lui qui avait essayé de m'empêcher de prendre la voiture ce soir-là ; et c'était lui qui tentait à présent de me rattraper, de peur qu'il ne m'arrive quelque chose… Mais qui s'en soucie, hein ? Qui se soucie du fait que j'aime ce garçon et qu'il compte énormément pour moi, malgré ses origines modestes ?

Et si je m'arrêtais maintenant ? Je pourrais me garer sur le bord de la route et attendre qu'il vienne me rejoindre… J'ai besoin de toi, Noah. J'ai tant besoin de toi. Si seulement tout n'était pas si compliqué !

Instinctivement, je ralentis. Un petit peu, seulement. Juste pour voir s'il me rattraperait. Toutes les choses qu'il m'avait dites avant que je ne prenne le volant me revinrent alors en mémoire ; ces mots qu'il n'avait jamais prononcés auparavant, ces sentiments qu'il n'avait jamais clairement exprimés… D'autres larmes roulèrent sur mes joues et je les essuyai d'un revers de bras. Allons, ressaisis-toi, Kate, tout n'est pas perdu ; il y a encore de l'espoir… Mouais, tu parles ! Il faut que j'arrête d'être idéaliste : mon père obtient toujours tout ce qu'il veut et s'il veut que j'arrête de voir Noah, il sera exaucé, d'une manière ou d'une autre !

Un autre coup d'œil dans le rétroviseur ; le pick-up se rapprochait. Encore quelques mètres et il serait à ma hauteur. Mais soudain, c'est le drame. Une seconde d'inattention et je fus surprise par un grand et majestueux cerf qui prenait la pose au beau milieu de ma voie. Consciente qu'il était trop tard pour freiner, je donnai un violent coup de volant qui me propulsa hors de la route. À ce stade, je ne savais même plus où étaient les freins. Tout ce que je savais, c'était que la voiture roulait à une vitesse vertigineuse en direction de la rivière et que je paniquais beaucoup trop pour réfléchir correctement. Vous savez ce que c'est que de sentir votre mort imminente sans rien pouvoir faire pour l'éviter ? Moi je sais. Toutes ces choses que je n'ai pas faites et celles que je ne pourrai jamais faire… J'eus pour seul et unique réflexe de me protéger le visage de mes bras au moment où le véhicule s'enfonça dans les eaux glacées de la Navesink River, me plongeant dans l'obscurité.


Voilà, prologue très court qui se contente de mettre en lumière un des événements clé de l'histoire. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous laisser pantois devant ce petit prélude; la suite arrive incessamment sous peu!^^