Ma nouvelle fiction! J'espère qu'elle vous plaira, c'est tout à fait différent de la précédent I'm a Sinner, mais tout aussi sombre ^^
Une enquête dans laquelle s'embourbe la police de Vegas, jusqu'au jour où le mystérieux "Vampire Purificateur", le tueur ainsi surnommé par la Presse, contacte l'inspecteur Ian Sutherland.
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L'inspecteur Sutherland poussa brusquement la porte de son café favori. Le café favori de toute la police de Las Vegas, en fait, mais il espérait bien ne pas trouver de collègue à cette heure de la matinée.
- Un café, Sheryll !
- Noir sans sucre, comme d'hab', Ian ? répliqua la serveuse sans attendre la réponse.
Sutherland l'observa d'un œil vide essuyer ses mains sur son tablier vert pâle puis lui tendre la tasse fumante. Il la remercia sèchement et partit aussi vite dans le fond du café mais la jeune femme n'y prit pas garde. Elle travaillait ici depuis si longtemps qu'elle avait appris à déceler quand « ses » flics avaient des problèmes et ne leur tenait plus compte de leurs sautes d'humeur.
Assis seul à la table la plus reculée du café, Sutherland ruminait silencieusement ses sombres pensées, fixant d'un air sinistre la tasse de café qui refroidissait face à lui. L'affaire sur laquelle il était depuis des semaines et des semaines le rongeait en permanence et en venait même à perturber son sommeil, la nuit.
Le Vampire Purificateur.
Il se hérissait à ce seul nom. C'était celui dont la Presse avait affublé le tueur qui sévissait dans les rues de la ville du Vice ces derniers temps. Un assassin au sang-froid imperturbable et à la prudence exemplaire, à tel point que, depuis le premier meurtre, il y avait déjà cinq semaines de cela, la police en était toujours au même point. C'est-à-dire au point zéro. Rien. Pas un indice, pas une piste n'avait mené à quoi que ce soit de concret. De nombreux interrogatoires, de nombreuses planques, de nombreux moyens avaient été déployés mais en vain. On ne savait toujours rien de ce Vampire.
« Le Vampire peut continuer sa purification de Vegas sans crainte, le LVMPD [Las Vegas Metropolitan Police Department] ne semble pas toujours décidé à se lancer à sa poursuite » était à peu de choses près ce qu'affichaient les journaux de la ville à chaque nouveau crime.
Sutherland était un membre de l'équipe chargée de l'enquête. Il y était même depuis son tout début. Le grand chef de la police de Vegas, Mike J. Moody, l'y avait affecté afin qu'il fasse ses preuves puisque Sutherland avait récemment été promu sur le terrain. Coller une affaire de meurtre qui semblait tout ce qu'il y avait de plus banale à un jeune inspecteur aurait d'ailleurs été une des premières affaires des plus ordinaires mais tout s'était compliqué lorsque les morts s'étaient accumulées et reliées ensemble, à la vitesse d'une par semaine. Le Big Boss avait alors voulu totalement redéfinir l'équipe qui travaillait sur cette affaire mais Sutherland avait fait des pieds et des mains pour y rester et Moody le lui avait accordé. Mais maintenant que la nouvelle équipe se révélait tout aussi inefficace que la précédente, Sutherland sentait que le grand patron commençait à le regretter amèrement, et qu'il perdait le peu de crédit qu'il avait à ses yeux. Comme si sa seule présence était ce qui faisait piétiner l'enquête, rageait Sutherland qui détestait être sous-estimé et voulait prouver sa valeur.
Sutherland but une gorgée du café et grimaça. Il avait trop attendu et il était maintenant froid. Le jeune inspecteur repoussa la tasse avec dégoût et sortit d'une de ses poches le petit carnet qui l'accompagnait partout où il allait. Il l'ouvrit après avoir pris une grande inspiration et tourna les pages en ressentant la décharge d'adrénaline qui montait en lui à chaque fois qu'il le feuilletait. Comme si relire une fois de plus le détail de ces crimes sanglants pouvait soudainement lui rendre tout plus clair et plus simple et qu'il n'était plus qu'à un pas de la solution.
Des crimes sanglants. C'était d'ailleurs l'adjectif parfait, qui collait le plus à la nature de ces meurtres. Le sang était un élément important dans la mise en scène de chaque mort. Non, l'élément principal, plutôt. Il y en avait toujours une quantité impressionnante sur le lieu du crime mais, lorsque l'équipe scientifique s'y était plus précisément attachée, ils s'étaient rendu compte qu'il manquait immanquablement une certaine quantité de sang à la victime. Le corps était pratiquement vidé de son sang, en partie répandu sur le sol, mais un litre ou deux manquaient mystérieusement à chaque fois.
D'où le surnom de Vampire.
Sutherland esquissa un sourire en voyant les deux points d'exclamations qu'il avait accolés à ce surnom. Il avait immédiatement trouvé ce nom ridicule. Ils se trouvaient en présence d'un homme, non d'une quelconque créature fantastique. Sinon ils pouvaient toujours courir pour l'attraper, avait-il plaisanté avec ses collègues le jour où ce surnom avait émergé pour la première fois.
Son sourire devint amer. Ils ne l'avaient pourtant toujours pas attrapé, leur Vampire de pacotille.
Sutherland survola les notes qu'il avait prises de ses impressions quant aux meurtres et arriva enfin aux détails du premier meurtre.
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Maria Rodriguez. Une jeune hispanique assassinée cinq semaines plus tôt. La première de la liste, se répéta Sutherland, et, selon lui, le meurtre le plus atroce. Elle était tout juste une femme, dix-sept ans à peine. Lorsqu'il avait fallu parler à la famille qui insistait pour connaître les détails de la mort de leur fille, la mère s'était évanouie sous le choc et, Sutherland qui était alors présent, avait bien cru que le père allait y passer lui aussi. La victime avait été éventrée dans la chambre d'un hôtel bas de gamme, et ses entrailles, ainsi que ses organes génitaux avaient été totalement réduits en lambeaux. Sutherland déglutit difficilement. Il lui était toujours aussi difficile de repenser à cette première scène d'horreur. Surtout à la lumière des résultats du légiste, qui avait conclu que la jeune femme était enceinte de deux mois. Sutherland et son équipe avaient fini par écarter le drame passionnel sans pour autant se douter de la spirale dans laquelle les plongerait ce premier cas. Le jeune inspecteur soupira et tourna la page.
Le deuxième meurtre, quatre semaines auparavant, était celui de Duncan Romano. Un jeune homme fêtard et extraverti qui vivait dans le centre-ville. Retrouvé dans son appartement, vidé de tout son sang par une coupure relativement profonde qu'il avait au cou, son cas était resté très mystérieux jusqu'aux conclusions du légiste. Il avait été forcé d'ingérer une quantité impressionnante de divers poisons, sans aucun doute sous la menace d'une arme, dont notamment de la mort-aux-rats. Les puissants anticoagulants contenus dans le produit n'avaient eu qu'à se répandre dans son corps et tout son sang s'était alors écoulé par la coupure que le jeune homme avait au cou, faite antérieurement ou au moment même de l'ingestion des raticides selon le légiste.
Le troisième meurtre avait eu lieu dans une ruelle de l'Est de la ville. Jonathan W. McQuade, un riche banquier, avait été retrouvé, trois semaines plus tôt, baignant dans un curieux mélange de sang, de sucs gastriques et de pièces de monnaie. Son tortionnaire l'avait contraint à avaler des dizaines et des dizaines de petites pièces jusqu'à que le métal déchire la paroi de l'estomac puis que le tueur n'achève la victime d'une longue entaille presque chirurgicale sur son abdomen, déversant ainsi les pièces rougies par le sang.
Le quatrième meurtre avait été commis, comme pour la deuxième victime, au domicile même de la proie du Vampire. Elena O'connell, une fille de bonne famille avait été torturée pendant des heures dans l'appartement somptueux que lui louaient ses parents. Elle avait été retrouvée, les bras solidement attachés aux poignées d'un tapis roulant lancé à la vitesse maximale, si bien que la pauvre fille avait couru jusqu'à épuisement puis ses jambes, ses genoux et ses cuisses avaient subi l'impitoyable frottement du tapis jusqu'à ce que sa chair soit à vif. Mais ce n'était pas la cause de la mort puisqu'elle avait finalement été égorgée par derrière, le tueur se rendant sans doute compte que sa première idée serait trop longue à mettre en place.
Et enfin, le cas de John E. Bruce. Un riche patron d'une agence de gardes du corps tué la semaine dernière même. Le dernier de la liste, mais jusqu'à quand ? S'interrogea Sutherland. Retrouvé dans son appartement, près du Shadow Creek Golf Club, dans le Nord de Vegas. Redécoré pour l'occasion par le tueur lui-même, selon les témoignages de la famille qui assuraient que l'appartement était avant, des plus banals. Lorsque les agents de police étaient arrivés sur les lieux, ils avaient crus à une blague, avant de voir le corps. Une sorte de gigantesque labyrinthe de miroirs, pareil à ceux des parcs d'attractions diffusant la vue insoutenable du corps mutilé du banquier. Les conclusions du légiste n'avaient pas vraiment été une surprise. L'homme avait vraisemblablement eu le crâne fracassé contre les miroirs qui tapissaient la chambre à coucher, où s'était déroulée la mise à mort. L'image de ces glaces brisées peintes du sang du banquier hanteraient certainement le jeune inspecteur et tous ceux qui étaient présents sur la scène du crime jusqu'à la fin de leur vie.
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Sutherland soupira bruyamment, le regard rivé aux détails de ce dernier meurtre. S'ils n'arrivaient pas à découvrir une nouvelle piste, un prochain corps ne tarderait pas à être découvert. Le Vampire s'était toujours montré ponctuel et, s'il continuait sur sa lancée, ce qui ne laissait aucun doute, un nouvel assassinat était prévu pour le jour même. Et Sutherland n'avait aucun moyen d'empêcher cela. Le jeune inspecteur tourna la page de son carnet avec colère.
- Rageant ! souffla-t-il.
Sur toutes les scènes de crimes, le seul lien avait longtemps été un chapelet de bois retrouvé enroulé autour du poignet de la victime, puisque les cibles du Vampire n'avaient aucune similitude ni aucun passé commun. Et le fait aussi, plus ténu puisqu'il s'agissait pour certaines d'une blessure qui n'était pas mortelle, qu'elles présentaient toutes une incision précise au niveau de la gorge, probablement effectuée à l'aide d'un outil chirurgical ou un couteau fin, d'une main ferme et déterminée.
Mais à la troisième victime, le lieutenant Monroe, un membre de la nouvelle équipe, avait fini par comprendre ce qui reliait vraiment ces meurtres.
Le mythe des Sept Péchés Capitaux.
Chaque corps était en fait présenté selon une mise à mort minutieusement étudiée pour correspondre au péché qui lui correspondait. Et c'est ainsi qu'avait germée l'idée que le tueur se sentait investi d'un rôle expiatoire et, sitôt que la fuite était parvenu à la presse, le nom du Vampire s'était vu accolé le terme grandiloquent de Purificateur.
D'après les recherches de Monroe ainsi que les analyses psychologiques du profiler auquel ils avaient eu recours, le tueur n'était pourtant pas un mystique totalement déséquilibré mais un être cultivé puisque ces meurtres ne s'étaient pas déroulés dans l'anarchie d'un tueur psychotrope, mais selon l'ordre établi par le Pape Grégoire Ier le Grand, le même que celui décrit dans l'Enfer de Dante.
La luxure pour Maria Rodriguez, la gourmandise pour Duncan Romano, l'avarice pour Jonathan McQuade, la paresse pour Elena O'connell et la colère pour John Bruce.
Restaient seulement pour le tueur à mettre en scène respectivement l'envie et l'orgueil, et son cycle meurtrier serait achevé.
Que se passerait-il ensuite ? Un second prendrait-il le relais ? Le tueur disparaîtrait-il sans laisser aux enquêteurs le temps de l'arrêter ? Ou bien s'attaquerait-il à n'importe quelle autre cible ?
Autant de questions que Sutherland refusait d'envisager. La possibilité que ce monstre lui échappe et reste dans la nature lui était insoutenable.
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Sutherland sentit soudain un regard pénétrant se poser sur lui. L'inspecteur releva brusquement la tête et s'aperçut que plusieurs de ses collègues venaient de passer la porte du café. L'un d'eux s'arrêta au comptoir pour échanger quelques mots avec la serveuse et les autres se dirigèrent vers lui.
- Salut Sutherland ! On peut s'asseoir ou t'attends quelqu'un ?
- Allez-y, les gars, répondit Sutherland en faisant un signe vers la banquette face à lui.
Sutherland regarda les quatre hommes s'installer tout autour de la table. Ils étaient tous les cinq plus ou moins affectés sur l'affaire du Vampire. Lui-même, l'inspecteur Ian Sutherland, l'inspecteur Carey Bishop, qui devait être à peine plus vieux que lui, les deux officiers subalternes Michael Conrad et Jose Amanto, et enfin le lieutenant Melvin Monroe qui les rejoignit quelques minutes plus tard.
Sutherland sourit et se détendit au milieu de l'agréable brouhaha de ses collègues. Il lui semblait qu'il n'avait pas plaisanté depuis une éternité et, même s'il fréquentait ces quatre gars-là et d'autres policiers en dehors du travail, dès qu'il se retrouvait seul, il se sentait submergé par l'horreur de l'affaire qui l'obsédait.
- Hé Sutherland, arrête de mater la jolie petite brune d'en face et départage-nous !
- Hein ? fit Sutherland, déconcerté.
Plongé dans ses pensées, il ne s'était pas rendu compte qu'il fixait sans la voir la brunette qui riait aux éclats quelques tables plus loin. Mais il ne pouvait pas en vouloir à Amanto d'avoir interpréter sa rêverie de cette façon. En temps normal, il était un Don Juan invétéré qui collectionnait les conquêtes d'un soir. Mais depuis que cette affaire avait pris une ampleur considérable, il n'arrivait plus à se concentrer sur autre chose.
- Vous départager sur quoi ?
- Il écoute rien, ce type ! râla joyeusement Conrad.
- Ouais, t'as pas tort sur ce coup-là ! approuva Monroe en faisant signe à la serveuse d'approcher.
- Mais si, j'te dis qu'il va pouvoir nous départager ! répliqua Amanto. En fait on se demandait si…
Sutherland écouta distraitement et trancha le dilemme qui opposait les quatre policiers en commandant un autre café. Ce-faisant, il croisa brièvement le regard de l'inspecteur Bishop. Sutherland ressentit un léger malaise, il y avait quelque chose d'un peu dérangeant dans ses yeux gris et la façon trop directe qu'avait toujours Bishop de dévisager ses interlocuteurs… Mais le fautif ne sembla pas le remarquer et partit d'un bref éclat de rire à une plaisanterie du lieutenant.
- Voilà vos cafés, messieurs !
Chacun se saisit de sa tasse brûlante en repartant de plus belle dans un joyeux tapage. Sutherland tâcha tant bien que mal de s'intéresser à la conversation tandis que son esprit le poussait à retourner ressasser les détails des meurtres pour y trouver un indice qui lui aurait échappé. L'inspecteur se fit violence et tâcha de s'intéresser à la conversation des quatre hommes.
- Hé Conrad, t'es toujours avec cette fille… Attends, comment elle s'appelle déjà, Lizzie ? Lisbeth ?
- Liz, ouais, et on est ensemble depuis cinq mois ! Et je dois l'emmener au Guggenheim du Venetian demain soir, fanfaronna Conrad. Je la sors pas n'importe où, moi !
Sutherland regarda le petit officier bomber le torse et lisser sa fine moustache d'un geste étudié, tout fier de cette annonce, ses yeux bleu pâle pétillant plus que d'ordinaire. Conrad avait une petite vingtaine d'années et se vantait à chaque nouvelle copine d'avoir trouvé la femme parfaite. Sutherland dirigea son regard sur son collègue pour attendre la réplique d'Amanto qui ne manqua pas de fuser.
- Ah ah, si tu la gâtes trop, elle va vouloir te passer la corde au cou !
C'était un petit jeu entre eux, ils se chamaillaient à propos de tout, et notamment des amours nombreux et toujours éphémères de Conrad. Amanto profitait toujours de sa crédulité pour lui faire avaler n'importe quoi et le taquiner, et le lieutenant Monroe s'amusait à appuyer ses propos.
- Il a raison ! rigola le géant noir en montrant l'alliance qui ornait son annulaire gauche. Crois-en mon expérience d'homme marié…
- Tu crois ?
- Ils te charrient, Conrad, souffla Bishop avec un sourire, remarquant l'air inquiet qui se peignait sur le visage du jeune officier.
- Oui, je sais, mentit celui-ci d'un air tendu, sous les rires de ses amis.
- Tiens, d'ailleurs, et toi Bishop, toujours pas fixé ? demanda Amanto en passant la main dans ses cheveux bruns tirés en arrière.
- Toujours pas, et ça me convient parfaitement ! Quelques coups d'un soir par-ci par-là, et pas de prises de tête pour savoir où les sortir ! rigola Bishop en levant sa tasse vers Conrad qui bougonna.
- On est sur la même longueur d'onde ! intervint Sutherland. Vive les coups d'un soir !
Les deux inspecteurs échangèrent un regard amusé. Ils avaient pratiquement le même âge et se connaissaient peu mais se découvraient régulièrement des points communs. Ils s'étaient croisés sur une affaire antérieure, la toute première de Sutherland, mais ils n'avaient vraiment été présentés l'un à l'autre que lorsque Sutherland avait pu rejoindre cette deuxième équipe mise sur cette affaire.
Depuis qu'il s'était lancé dans la police, plusieurs années auparavant Sutherland n'avait guère plus eu de temps libre, et même lorsque ses affaires n'étaient pas aussi complexes que celle du Vampire il n'avait guère l'occasion de passer beaucoup de temps en famille ou même avec ses amis, en dehors de ses congés. Ainsi, ses collègues étaient pratiquement tous devenus des amis, ce qui l'aidait à tenir quand l'horreur qu'ils rencontraient tous les jours devenait trop pénible.
Sutherland finit par détourner son regard de celui de Bishop, qui le fixait toujours de sa façon troublante, quoique toujours souriant, et aperçut que la jeune femme qui était tout à l'heure assise avec la jolie brunette quittait, seule, le café.
- D'ailleurs, j'crois que je vais vous laisser là, les gars. Le devoir m'appelle ! s'écria Sutherland en se levant soudain.
Les quatre policiers suivirent plus ou moins discrètement son regard et virent que la brune de tout à l'heure, maintenant seule à sa table, lançait des regards aguicheurs dans la direction de Sutherland.
- Hé Sutherland, n'oublie pas ! Tu représentes la réputation de la police de Vegas ! claironna Amanto, la main sur le cœur.
- Et je ne la décevrai pas, t'inquiète pas ! rigola Sutherland en affectant le même ton faussement respectueux avant de rejoindre la demoiselle.
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