Note de l'auteur ; Alors, je m'avance peut être un peu en postant deux fictions en même temps mais j'ai envie de vous faire découvrir cette nouvelle histoire sur laquelle je me suis penchée. J'ai pas entièrement corrigé ce chapitre parce qu'il y a beaucoup de descriptions et que j'avais pas le courage, je suis désolée pour les fautes. J'espère que vous aimerez et même si ce chapitre est juste l'établissement de la situation et n'a rien de mortellement passionnant, il est tout de même nécessaire pour la suite.
Je vous laisse découvrir !
Ryoujoku no ame.
Les Princes d'or.
1
Ma monture montrait des signes de fatigue évidente après cinq jours de chevauchée à travers les plaines et les routes terreuses et escarpées du Lyhanon. Cette région me semblait aussi riche que pouvait l'être des terres agricoles, dominée par de grands seigneurs. Ce qui signifiait en somme qu'il y avait assez d'hommes pour travailler leur sol et en recueillir les fruits sans s'inquiéter des hivers un peu rude de la région. Moi qui venait des terres bien plus au Sud, je n'avais jamais eut à éprouver un hiver froid. Je savais le Lyhanon prospère mais aux rumeurs qui m'étaient arrivées aux oreilles, Dëriel'Kiël était était un joyau pure. Pour ma part je n'avais jamais vu de mes yeux un terrain si vaste, s'étendre sans qu'un arbre ne vienne s'imposer au paysage. Mais tout ici semblaient parfaitement contrôlé et je dû m'empêcher de sourire à cette idée ; contrôler la nature. C'était une des idées les plus saugrenue qui leur avait traverser l'esprit. Comme si les hommes tout supérieur qu'il était devenu grâce aux invocations se trouvaient au dessus de l'imprévisible. Mes croyances m'interdisaient de penser que c'était admirable mais je ne pouvais m'empêcher de trouver le résultat impressionnant.
Alors que le chemin de terre se réduisait considérablement ma monture hésita un instant et son sabot arrière droit dérapa dans la tranchée qui encadrait la route. Trop inexpérimenté pour maitriser l'animal, je tirais sur les reines pour qu'il continue d'avancer et se sorte de ce mauvais pas mais cette belle jument ne semblait pas d'accord avec moi. Alors que je me voyais déjà, pied à terre pour tirer la bête de la tranchée boueuse, une main se saisi de mes reines d'un geste vif et tira avec plus de force faisant déraper ma monture qui au final immobilisa sur le sillon de terre que nous suivions.
_ Vous n'avez rien Altesse ?
Je levais les yeux vers le cavalier qui m'avait offert son aide. Un homme jeune, mais plus vieux que moi, à la carrure développée et robuste délibérément cachée sous une tunique sale et usée sensé le faire passer pour un homme du peuple. Mais son visage vu de prêt ne laissait pas planer le doute, il était loin d'être un paysan ou un simple palefrenier et encore moins un serviteur. Ses cheveux noir tiré en arrière et attaché serré lui donnait un air terriblement sévère. Son regard doré en disait long sur ce qu'il emprisonnait au fond de lui, ou plutôt sur ce qui l'avait dominé. Mais aussi terrible soit ce qu'il portait en lui, il n'en restait pas moins agréable à regarder, son regard persan mais honnête, ces pommettes hautes, son nez droit et ces lèvres finement dessinées mais pleine devait lui donner un sérieux avantage auprès des femelles de son espèce. J'avais rarement vu un homme aussi beau tout en étant assez fort pour être redoutable, il laissait planer une impression de danger autour de lui. Mais je le savais droit et assez intelligent pour parer à toutes sortes d'imprévus au court d'un voyage. Il avait déployé beaucoup de ces talents et je ne pouvais cacher que cet homme m'avait beaucoup impressionné depuis que je l'avais rencontré.
_ Grâce à vos réflexes Capitaine Taül, tout va bien.
Il ne lâcha pas mes reines, ni ne me les rendit, faisant progresser lentement sa monture dans la tranchée, il guidait la mienne sur le sentier. Je ne m'en sentis pas vexé, dans la mesure ou je n'avais jamais monter un autre animal et que cette nouvelle expérience ne date que des cinq jours précédent. Je regardais au loin le sentier étroit se terminer pour laisser place à une route plus large qui s'enfonçait dans les bois. Au moins l'un de mes gardes du corps qui s'élevaient aux nombres de dix seraient en mesure de me venir en aide plus facilement. Bien que je doutais qu'une attaque survienne subitement, mais j'étais flanqué de la garde Royal de la famille des Dëriel'Kiël et nul discutions n'avait été envisageable à mon départ des forêts Millénaire.
J'eus une pensée pour la pauvre bête qui me portait depuis cinq jours et qui poussait de plus en plus de soupires de fatigue, elle n'avait certes rien fait pour mériter ce traitement mais j'avais eut à faire un choix. Faire mon entrée dans Dëriel'Kiël dans une calèche comme une promise féminine apportée sur un plateau ou fière et droit sur un cheval de prince eux même, comme un homme digne de ce peuple qui à forte raison serait bientôt le mien.
Poussant un soupire lasse, je me tournais vers le Capitaine de ma garnison espérant attirer son attention, ce qui ma foi avait fait ces preuves depuis que j'avais été remis à sa bonne garde.
_ Votre Altesse ?
_ Serons nous bientôt arrivé ? (je me penchais sur l'encolure de ma jument pour la flatter et l'encourager) J'ai peur que cette pauvre bête ne finisse par tomber raide morte au prochain tournant.
Le Capitaine Taül se redressa sur ses étrillés et jeta son regard au loin avant de tendre son bras vers l'entrée du sentier forestier.
_ Une fois que nous seront entré sur ce chemin, nous devrions arriver sans tarder à l'auberge du Hibou rieur, Nous changerons de montures pour arriver plus vite à Dëriel'Kiël.
Il se laissa retomber sur sa selle faisant pester son propre cheval.
_ Nous seront arrivé aux portes du palais avant que la nuit tombe Altesse.
_ Bien, je commençais à m'ennuyer.
_ Altesse.
Il détourna la tête mais je vis clairement un sourire amusé illuminer ces traits. Je ne m'en offusquais nullement, trop heureux de voir à chaque fois que mon comportement redevenait un peu enfantin, cet homme esquisser un sourire. Ces congénères étaient beaucoup plus difficiles à dérider. J'avais pris leur silence pour une hostilité dès le premier jour, avant que le capitaine Taül ne m'explique que même les gardes Royaux sans grades n'avaient pas le droit d'adresser la parole à une Altesse.
Et bien pour moi qui n'avait jamais été l'Altesse de personne, je m'étais trouvé assez mal à l'aise par cette première confrontation avec une nouvelle réalité. Pour comprendre l'affaire qui me poussait à traverser la moitié d'un pays vers l'inconnu, il fallait s'en prendre à la géographie des Terres de Gälian, ensemble de Royaumes aux peuples bien différents les un des autres.
Pour prendre l'exemple qui me concernait, les forêts Millénaire se trouvaient être un immense plateau de jungle tropicale, assez hostile pour qui n'y avait jamais mit les pieds, en somme tout les autres peuples. Ma bien aimé forêt se trouvait être, une frontière parfaite entre le Royaume de Dëriel'Kiël et celui d'Artësbaïn, dont la capitale portait le même nom. Jusque là, il n'y avait pas de réel problème, sauf que Dëriel'Kiël et Artësbaïn, ne se tolérant autrefois qu'avec beaucoup de volonté, ce voyait à présent un combat sans merci, opposant les vampire du Sud aux démons du Nord. C'est là que la géographie entrait en jeu, le précieux royaume de mon père se trouvant au centre de cette guerre, il était devenu impératif de trouver une alternative à notre neutralité.
En tout temps et en toutes circonstances, les weedly s'étaient caché, bien à l'abri au cœur de la forêt Millénaire. Mais tellement déterminé à ce détruire, vampires et démons comptaient bien passer à travers notre petit Royaume écrasant tout sur leur passage. Impossible de tolérer ce future néfaste pour notre écosystème. Je l'avais bien compris était le cadet de ma fratrie et mon père n'ayant pas eut de filles, je me retrouvais en première ligne pour un arrangement politique. Et le choix de mon père, le roi s'était naturellement porter sur les démons pour une raison assez simple, les vampires engendre leur descendance dans le sang. Les démons eux procréaient à la façon des humains, donnaient naissance à des humains, qu'ils faisaient ensuite posséder par un démon. Bien entendu ce n'était pas le sort du pauvre paysan ou de la simple servante. Mais leur population n'en restait pas moins élevée et les humains à leur service en parfaite adoration de leur maitre.
La capacité de certain mâle weedly à enfanter avait donc fait pencher la balance d'une formidable façon. Notre espèce se trouvait être la seule dotée de ce prodigieux don de la nature qui faisait de moi un mâle tout ce qu'il y avait de plus virile physiquement parlant, tout en me dotant du rôle imprévu mais présent de poule pondeuse pour démon Royale.
Autant dire qu'au fond je n'étais pas ravi mais que le devoir d'un prince cadet est parfois de palier à ce genre de problème politique et que si j'étais né fille, il en aurait été de mon devoir. L'ainé de mes frères, prince héritier du trône des weedly, c'était charger de faire passer mon sens de la rébellion en un merveilleux sens du sacrifice. Mais la situation bien qu'elle m'eut révolté dans un premier temps m'apparaissait maintenant comme le sens logique de ma vie. J'étais le cadet à moi de sacrifier mes projets propre pour le bien de mon peuples et de mon roi. Fière de cette détermination, j'avais dis adieu à tout ce que j'avais jamais connu pour poser pour la première fois le pied hors de ma forêt destination Dëriel'Kiël et mon future époux. Si pour un homme il est étrange d'apprendre qu'il va être marié à un autre du même sexe, dans nos Royaumes et toutes races confondues, seul compte la descendance.
Pour ma part je n'étais pas dérangé par le fait d'épouser un homme. Je m'étais fait à l'idée dès le jour ou mon père m'avait annoncé que je n'attendrais jamais la carrure développée de mes frères ainés, ni ne deviendrais un lion féroce dans notre jungle tropicale. Je resterais à jamais un petit félin comparé à mes ainés. C'était ma vie, ce n'était pas une honte, bien quand son temps ma fratrie m'ait infligé quelques rudesses à ce propos.
_ Nous arrivons Altesse !
Je sursautais sur ma selle, tout pris dans mes pensées, je n'avais pas fait attention au paysage et nous nous étions enfoncé dans la forêt, le capitaine Taül toujours ma bride en main et une auberge se dessinait à travers les arbres qui pour moi n'étaient que des nains comparé à ceux de ma forêt natale. Je tendis une main à mon aide de route qui me rendit aussitôt les reines tout en restant proche de ma monture en cas de nouvel incident.
En voyant cette auberge, le Hibou rieur, un grand sentiment de résignation m'envahit C'était là, la dernière étape avant la cérémonie d'union. Après cela, ma forêt bien aimée deviendrait le bastion des armées des démons, ils s'y cacheraient avec l'aide de mon peuple et trouveraient un ravitaillement sur et régulier, en échange de quoi, nos nouveaux allier protégeais chaque centimètre carré de notre Royaume de verdure. Aucun weedly ne seraient envoyé au combat, mais ils se devaient tous de coopérer avec l'allié, mais ce n'était pas notre guerre et hormis un soutiens pour les prochains mois difficiles, il n'y aurait pas d'autre charge sur les épaules de mon peuple. En échange, j'avais promis de donner un héritier mâle au prince des démons, unique héritier du trône de Dëriel'Kiël. Dans un future proche, si la guerre ne détruisait pas tout ce que j'avais jamais aimé sur cette terre, weedly et démons feraient du commerce ensemble et qui sait deviendrait plus qu'allié mais amis qui se respecte, ce dont je doutais pour l'instant.
Si nous n'avions pas d'intérêt pour les démons, vampires, goules et autres créatures nous entourant, c'est que nous étions en tout temps pacifique. Ce qui poussait les autres peuples à nous ignorer royalement. Seulement voilà, maintenant que je me retrouvais enchainé au royaume des démons et en seulement cinq jours, je m'étais rendu compte qu'ils ne connaissaient rien de rien à notre nature. Ils nous croyaient plus animaux qu'hommes ce qui étaient parfaitement ridicule. Mes frères et moi même nous étions bien moqué du premier émissaire démon qui s'était présenté à nous en nous parlant comme à des arrières.
Le capitaine Taül fit s'arrêter mon cheval en poussant mine de rien le sien à se stopper sous le nez de son camarade, ce qui me valut un vague de soulagement. Cet homme semblait décidément avenant en toute circonstance. Je repérais vaguement des hommes en toge blanche et rouge devant la porte de l'auberge avant de descendre prudemment de ma monture. Taül fit un signe en reste de ces hommes qui partir vers les écuries en emportant son cheval ainsi que le mien dans la foulée.
_ Altesse, ces hommes sont des prêtres, ils vont s'occuper de vous le temps que nous changions les selles de chevaux.
_ Très bien, mais Capitaine, ne me laissez pas entre leur main trop longtemps, par pitié !
De nouveau j'eus droit à un sourire qu'il s'empressa de caché sous une révérence ridicule.
_ à vos ordres Altesse, nous ferons au plus vite.
Il me conduisit jusqu'à la porte de l'auberge et mis un genou à terre devant les prêtres.
_ Son Altesse Royale le prince Lisowel Weenry.
Un des prêtres aux regard plus jaune qu'ambré s'avança en levant une main ferme sur l'épaule du soldat.
_ Capitaine.
Celui-ci baissa un peu plus la tête avant de se relever et de partir vers les écuries sans manquer de m'envoyer un clin d'œil discret, ce qui me surprit à plus d'un titre. Premièrement il ne s'était jamais montré si familier avec moi depuis que je l'avais rencontré, deuxièmement, il m'avait auparavant caché chacun de ces sourires amusé. Je n'allais pas m'en plaindre loin de là, je n'étais pas habitué à autant de forme de politesse et la notion de grade ne m'était pas familière. La famille Royale de ma forêt Millénaire, chassait, dormait, s'amusait parmi le peuple, comme une meute. J'avais donc beaucoup de chose à apprendre et plus vite je les apprendrais mieux je me porterais dans ce nouveau monde. Si le capitaine Taül voulait m'aider à y parvenir, je n'allais pas cracher sur sa main tendue. J'avais déjà établi que ces sourires n'étaient pas moqueurs, il se trouvait juste qu'il ne pouvait pas se montrer trop amicale avec moi. Une tape dans le dos n'était même pas envisageable pour lui et encore moins pour ces hommes.
Je le vis disparaître dans la grange qui devait servir d'écurie et poussais un soupire discret en voyant les prêtres m'inviter à entrer dans l'auberge. Si il s'agissait en temps normal d'une salle conviviale, elle n'en avait plus l'air à présent. Des tables en bois sombre se trouvaient empilées le long d'un grand mur sur la droite, les tabourets avaient eut aussi été bouger mais ils en restaient quelques un disposé en cercle dans un coin de la pièce et je devinais que les prêtres s'y étaient assit en attendant mon arrivée. L'un d'eux qui portait autour du cou une énorme chaine en or ou pendait un médaillon frappé de l'Ordre religieux de Dëriel'Kiël s'avança vers moi et je devenais qu'il s'agissait d'un prêtre de haut rang.
_ Nous espérons que le voyage ne vous a pas trop éprouver Altesse.
_ Je me sens bien, merci.
Je ne savais pas trop comment m'adresser à lui, nous n'avions pas de prêtres dans notre Royaume, notre dieu était honoré naturellement par tout à chacun. Nous avions de lieu de culte mais notre dieu ce trouvait en chaque être vivant qu'il soit animal ou végétal, que se soit la terre noir de nos forêts, l'herbe verte de nos plaines ou le soleil qui passait nonchalamment à travers les longues feuilles des arbres en été. Mais ici tout était différent et les prêtres avaient une toute autre utilité que d'honorer les dieux.
_ Je suis le prêtre supérieur Daïnel, le palais m'envoie vous entretenir des prochains évènements.
_ Faites prêtre Daïnel.
Il s'éclata un peu du chemin me montrant d'un signe de main une énorme bassine de bois d'où s'échappait de la vapeur. J'avais bien sur connaissance de certaines des us et coutume du pays qui allait m'accueillir comme l'un de ces fils mais je n'étais pas adepte de celle-ci. À vrai dire, j'avais l'habitude de faire ma toilette dans le lac de Tikrin, notre cité capitale et l'eau n'étais chauffée que par les rayon du soleil ou délicieusement glacée en hiver. L'idée de me prélasser dans de l'eau bouillante ne m'attirait pas plus que ça. Mais j'avais promis à mon père de faire tout les efforts d'adaptation nécessaire et je comptais bien lui obéir.
_ Vous aimeriez sans doute vous décrassé avant d'arrivé à Dëriel'Kiël.
_ Oui bien sur.
Aussitôt les autres prêtres amenèrent ce qui ressemblait le plus à des paravents de fortune et les disposèrent devant la bassine. D'un geste Daïnel m'invita à prendre place derrière les draps tendu et je ne fus que trop heureux de me soustraire aux regards insistant des autres prêtres qui moins discret que leur supérieur attendaient tous que je retire mon capuchon et ma cape. Je n'étais pas pressé de devenir une curiosité aussi ne le retirais-je pas avant de me trouver hors de vue.
Les habits, auquel je n'étais pas habitué et que le capitaine Taül avait apporter avec lui en venant me chercher, étais devenu raide et assez sale pour que je passe au bout de cinq jours à les porter jour et nuit, pour le plus naturel des paysans. Aussi ne fus-je pas triste de m'en débarrasser. Je comprenais aisément la curiosité des prêtres et je comprendrais également celle de tout homme ou femme de ce pays. Les weedly ne sortaient jamais de leur forêt et n'avait pas le besoin de commercer avec les autres peuples, aussi aucun de ces hommes du culte n'avaient vu auparavant d'homme tel que moi.
Nous étions le parfait mélange de félin et d'homme et pouvions passé à volonté de l'un à l'autre. Mais pour nous qui vivions dans une nature parfois hostile, nos corps avait garder certain stigmates de notre forme animal. Mon père disait que dans la vie de tout weedly venait un jour la question de l'existence et qu'il nous faudrait choisir entre la forme animal et l'humaine. Mais pour l'heure une paire d'oreille pointue au pelage blanc j'ajoutais à mes oreilles humaine mais placée un peu plus haute sur ma tête, alors qu'une queue au pelage épais et pour l'heure chiffonné prenait naissance dans le bas de mon dos, juste au dessus de la raie des fesses pour finir à quelques centimètres du sol. Mon corps était naturellement élancé et d'allure frêle mais il n'en était rien, j'avais beau être capable d'enfanté j'étais un redoutable prédateur dans ma forêt et n'étais jamais revenu de la chasse les crocs vides. Néanmoins mon allure générale n'avait rien à voir avec celle des hommes de ce pays, plus grand et d'allure plus imposante que ma hanche étroite et ma taille d'adolescent.
Ma nudité ne me dérangeait pas plus que cela mais face à ces hommes curieux de découvrir ma différence, je me dépêchais d'entrer dans la bassine. L'eau était terne à cause des huiles qui y avait été répandue et j'eus un peu de mal à m'immerger tant elle était chaude. Mais de sentir mes muscles tendus se détendre au contacte de la chaleur me firent du bien.
Daïnel apparu au coin du paravent et posa son regard droit dans le mien, ce dont je fus soulagé c'est que ces yeux s'étaient à peine posé sur mes oreilles animal. Sa politesse était grandement appréciée.
_ Nous avons apporter des vêtements du palais, vous entrerez plus à l'aise dans Dëriel'Kiël en étant vêtu selon votre rang.
_ C'est parfais, venons en au fait.
Il acquiesça poliment en prenant la serviette qu'un autre prêtre lui tenait tout en jetant des regard curieux vers moi.
_ La cérémonie d'union commencera demain matin, s'en suivra une fête donné à cette occasion dans les jardins du palais, suivit d'une courte présentation à la population, les festivité suivront leur court jusqu'à la tombé du jour ou vous serez conduit à l'autel des invocations, je présiderais cette cérémonie.
Tout était claire pour moi, sauf que la dernière partie de ma journée de demain me faisait une peur bleu. Il dû le comprendre à mon regard car il s'empressa d'ajouter.
_ Vous n'avez pas d'inquiétude à avoir Altesse, j'ai présidé les cérémonie d'invocation de la famille Royale au grand complet, je connais les rites aussi bien que mon nom et je vous guiderais au mieux.
Je pris une expression de circonstance mais je ne pouvais tromper personne, mon appréhension était difficile à cacher.
_ Vous entrerez ce soir par l'aile ouest du palais, personne dans la cité n'est au courant de votre arrivée, nous regrettons d'ailleurs ce manque de protocole mais la guerre qui sévis au sud et cette nouvelle alliance font grondé certaine branche populiste.
_ De quel branche s'agit il ?
_ Ne vous inquiétez pas de cela pour l'instant, vous être entre les meilleurs mains du pays.
Il avait de toute évidence été briffé sur ce qu'il pouvait ou non me dire. Je ne lui en tenais pas rigueur mais je n'avais pas envie de n'être qu'une ombre dans les couloirs de leur palais, aussi prévoyais-je de m'impliquer dans la politique et les affaires de Dëriel'Kiël. Il tendit la serviette devant lui baissant les yeux me permettant de sortir de l'eau en toute pudeur. Il retourna devant le paravent me laissant à mon intimité, des vêtements neuf avaient été déposé à la place de mes gentilles et je me dépêchais de m'habiller, assez pressé de quitter les lieux. Je n'étais pas coutumier de ce genre d'habit mais j'apprenais à me faire au pantalon de cuir serrant (j'avais beaucoup protester quand le capitaine Taül m'en avait présenté un à Tikrin, porter sur mon la peau d'un autre animal me mettait plus que mal à l'aise, j'étais un peu dégouté), mais au lieu d'une tunique courte et brune, j'enfilais cette fois une longue tunique blanche aux manches évasée et tisée d'or et de petites pierres qui la rendait lourde sur mes épaules. Je chaussais rapidement de hautes bottes assez souple au lacet complexe.
Je passais devant le paravent mais la tunique longue emprisonnait ma queue le long de mon corps et rendait mon équilibre précaire. Pour l'heure je ne m'en souciait pas et enfilait la cape que Daïnel me tendait, la capuche de fourrure me rebuta de nouveau mais je retins la nausée qui me monta aux lèvres.
_ Le roi et la reine vous accueillerons à leur table dès votre arrivée, ils vous présentent leur excuses pour ce voyage peu conventionnel.
Cette courte réunion touchait à sa fin mais je n'étais pas malheureux d'avoir eut l'occasion de me renseigner sur la journée de demain.
Un autre prêtre m'ouvrit la porte et Daïnel s'inclina respectueusement mettant fin à notre rencontre.
_ Je vous remercie prêtre Daïnel.
_ Á votre service Altesse.
Je sortis de l'Auberge en rabattant mon immonde capuche sur mes pauvres oreilles. Le Capitaine Taül et mon escorte attendaient déjà des chevaux reposé tenu par la bride. La porte se referma derrière moi après un dernier salut des autres prêtres et je rejoignis ma compagnie d'un pas nouvellement sur et détendu. Ce bain m'avait fait plus de bien que je ne le pensais.
Taül s'inclina un sourire aux lèvres en me voyant arriver à ces cotés et me tendit les reines mais je les refusais d'un signe de main.
_ Auriez vous un couteau à portée de main capitaine ?
Il me jeta un regard surprit mais sortit une dague de son étuis et m'en tendis la garde. C'était assez honteux à demander mais je ne pouvais le faire moi même sans risqué de me blesser.
_ Pourriez vous faire quelque chose pour moi ?
Il me regardait de plus en plus curieux.
_ Bien sur altesse.
Je jetais un œil autour de moi, m'assurant que personne ne regardait dans notre direction mais les hommes de l'escorte étaient tous occupé à monter la garde autour de nous. Je lui tournais le dos et ramenais la cape sur le coté.
_ Pourriez vous libérer ma queue.
Je ne le voyais pas mais j'étais sur de son sourire à cet instant, je ne m'en vexais pas, bizarrement, cet homme me plaisait bien et son caractère discret me mettait en confiance.
Je le sentis ce saisir de ma tunique et me tendis.
_ Faite attention.
_ Vous pouvez avoir confiance Altesse.
Ma queue animal était sans doute la partie la plus sensible de mon corps, mon âme elle même était plus dure à blesser que cette partie de moi. J'entendis le tissus se déchirer lentement jusqu'à ce que je me sentes à nouveau libre de mes mouvements.
_ Il faudra que je touche deux mots au responsable de mon habillage.
Il ne me répondit pas mais inclina la tête mais son regard était braqué sur moi. Je commençais à trouver son comportement étrange et un stressant mais toute malice disparu de ses yeux avant que j'ai pu dire quoi que ce soit. Ma monture était cette fois d'un blanc pure et avait une allure beaucoup plus majestueuse.
_ Il est de la race des rois, mon Seigneur a choisit Thiar pour vous Altesse.
Son seigneur, c'est ainsi que Taül appelait le prince à qui il avait offert sa vie et à plus forte raison sa mort. Mon future époux, le prince héritier Serahn Dëriel'Valraï.
_ Il me faudra le remercier, c'est une bête magnifique.
Il tint ma monture le temps que je la monte, ce qui était assez facile pour quelqu'un comme moi, je montais aux arbres avant même de savoir marcher. D'un saut agile je me retrouvais sur ma selle. Taül me donna les reines et monta à son tour sur son cheval. Il siffla trois fois et les gardes vinrent se placer autour de nous. D'un petit coup dans les flans notre compagnie ce mis en route. Je jetais un dernier regard à l'auberge avant qu'elle ne disparaisse derrière les arbres de la forêt.
La dernière ligne droite était finalement passée. Une vague de stresse me prit le ventre mais j'étais déterminé à jouer mon rôle dans l'avenir sombre qui se profilait, quel qu'en soit les conséquences.