Merci à Ma petite assiette pour ce moment de pur délire

J'espère que ça vous plaira

Enjoy !!!


Ils s'étaient rencontrés il y a dix ans. Adolescents, voir pré-adultes, ils avaient très vite appris à s'apprécier. Rigolant des heures durant de leurs bêtises et de leur comportement enfantin. Des jeunes normaux, dans une vie normale avec des amis et une famille tout ce qu'il y a de plus normale.

Sambre, était un grand brun, mince mais tout de même musclé, des yeux sombres mais un charme fou. Alors que Naqi était d'un blond que l'on pourrait appeler cendrés, un corps fin et élancé, légèrement plus petit que Sambre, des yeux d'un bleu clair mais pas trop pale, juste assez pour vous troublez quand son regard s'ancrait au votre.

A l'époque, ils étaient jeunes mais Sambre avait déjà eu le coup de foudre. Eh oui ! Cette vie qui avait l'air parfaitement tranquille ne l'était en réalité qu'en surface. Sambre était amoureux d'un de ses meilleurs amis et un garçon qui plus est. Comment pouvait-il lui avouer cela ?

Sambre avait fait un bon nombre d'approches mais Naqi restait désespérément hétéro. Il le criait haut et fort à qui voulait l'entendre. D'ailleurs, il avait arrêté de compter le nombre de filles qui avait déjà foulé ses draps de satin rouge. Mais qu'à cela ne tienne, Sambre n'abandonnait pas. Il en était hors de question. Personne n'était au courant de ses sentiments, seul lui et sa conscience. Seul lui et sa souffrance.

L'amour ne se discute pas, il ne se commande pas. Il est incompréhensible et irréfléchi. Il revêt parfois une robe détestable mais il n'en reste pas moins fort et magnifique.

Mais après dix ans, quelque chose avait-il changé ? Il y avait-il une quelconque avancé dans leur relation ? Naqi avait-il seulement une seule fois posé des yeux d'envie sur son meilleur ami ?

Non rien, rien du tout. Aucun changement, aucune évolution. Seuls ses doutes et sa solitude augmentaient avec le temps. Un sentiment de profonde souffrance. Comme un gouffre qui vous aspire au plus profond de votre cœur. Essayant de vous agripper à la personne que vous aimez, vous avez l'impression de vous enfoncer un peu plus à chaque instant, à chaque minute. Le voir papillonner à droite à gauche. Vous parler de ses conquêtes et de ses parties de jambes en l'air à n'en plus pouvoir se relever le matin.

Il voudrait crier. Lui cracher à la gueule toute ses années de tristesses. Tous ses soirs qu'il a passé seul dans son lit, pleurant toutes les larmes de son corps pour un amour à sens unique.

Mais il ne le fait pas. Il reste là, seul avec ses abysses intérieurs. Il ferait tout pour ne pas le perdre même mourir à petit feu, juste pour le revoir sourire.

Il ne pouvait que frôler sa peau du bout des doigts quant il dormait. Il n'avait droit qu'à cela. Un infime espoir, de pouvoir un jour gouter ses lèvres, caresser à pleine main sa peau laiteuse, lui susurrer à quel point il l'aime et voudrait lui appartenir pour le reste de sa vie. Un stupide espoir. Mais un espoir qui lui permettait de se lever tous les matins.

Aujourd'hui c'était particulier, non pas comme les jours spéciaux dans l'année mais c'était tout de même un jour différent des autres.

Ils avaient diné ensemble la veille et ils avaient faillit s'embrasser. Comment ce miracle avait-il eu lieu ?

Eh bien, ce n'était un miracle à proprement parler, mais plus les conséquences d'un amusement douteux de la part de son ami.

Sambre l'avait invité à diner. Il avait longtemps hésité entre un restaurant ou tout simplement un bon repas fait maison. Et finalement l'idée du repas maison l'avait remporté haut la main. Ils vivaient depuis bientôt 6 ans en collocation, d'ailleurs, ils étaient 5 à partager le loft. Un loft de 900m² avec terrasse, aménagé dans une ancienne chocolaterie du début du 20ème siècle, ce loft est marqué par des couleurs chaudes, du rouge, du vert, du jaune et du turquoise. Toutes ces couleurs se mariant parfaitement avec des dessins orientales par-ci par-là. Le loft n'avait pas d'étage, c'est pour cela que dans la pièce principale on retrouvait un immense canapé d'angle ainsi qu'une grande table à manger. Un couloir de plusieurs mètres permettait de rejoindre les chambres. Six chambres qui se partageaient trois salles de bain, cela évitait les combats d'arrachage de tignasse de bon matin.

Au dessus de la cheminé, en face du canapé, se trouvait un tableau que beaucoup auraient pu qualifier de vulgaire croute, mais pour eux, il avait une importance sentimentale. En effet, ils avaient tous les cinq participé à la création de ce chef-œuvre, pacte solennel d'une cohabitation agréable et d'une amitié durable.

Il avait donc du trouver un mensonge pour mettre le reste de la compagnie dehors, de façon à se retrouver seul avec l'homme qui hantait ses rêves les plus inavouables.

Le diner se passait donc dans la bonne humeur, Sambre était ravi que son ami prenne plaisir à manger. Mais Naqi avait décidé de mettre son ami dans l'embarras. Il voulait jouer avec sa gène, mais pour lui cela n'avait rien de bien méchant. Il trouvait juste son meilleur ami un peu coincé de temps en temps.

Ils discutaient de tout de rien comme à leur habitude et Sambre gardait quelques distances vis-à-vis du corps plus qu'attirant de son homologue masculin. C'est alors que Naqi le mit au défi de l'embrasser. Sambre s'empourpra aussitôt ne voulant même pas penser aux réactions qu'aurait son corps si jamais il effleurait ces lèvres. Naqi se mit à rigoler, le traitant de poule mouillée. Vexé, Sambre s'empara d'une main ferme de son menton et approcha sa bouche de la sienne. Leurs yeux ne se lâchaient plus. Ils étaient comme soudés l'un à l'autre, en totale connexion.

On aurait pu croire que Sambre ne raterait cette occasion pour rien au monde, mais contre toute attente à cinq centimètres de ces lèvres légèrement humides, il se figea, regardant chaque trait de son visage, puis se recula pour se remettre confortablement dans son siège.

Il expliqua son geste dans une boutade. Disant que ça suffirait bien assez pour prouver qu'il n'avait pas peur de l'embrasser et qu'ils n'avaient pas besoin d'aller aussi loin pour s'amuser ensemble.

Pendant le désert un silence s'était installé mais personne ne s'en plaignait, réfléchissant chacun de leur côté à cet épisode.

Sambre maudissait sa lâcheté. Il aurait pu y céder, les gouter enfin mais au dernier moment il s'était ravisé. L'embrasser était bien beau, mais après que se serait-il passé ? Son ami se serait surement mis à rire en lui disant qu'il avait des couilles, et puis c'est tout. Retournant à sa petite vie d'hétéro bien tranquille, il l'aurait laissé s'enfoncer un peu plus dans son tourbillon de peur et de tristesse. Sambre ne se sentait pas le courage de faire comme si rien ne s'était passé après ce baiser. Il n'aurait pas réussi à faire semblant comme il le faisait si bien depuis dix ans. Non, cela lui était impossible. Avoir pu toucher ses lèvres pour ne jamais les avoir après, c'était au dessus de ses forces, il n'aurait pas su s'en relever.

Non vraiment, il n'aurait pas pu. Le gouffre sentimental dans lequel il s'était plongé depuis dix ans aurait fini par l'avaler au moment même où leurs lèvres se seraient rencontrées.

Mais pourtant, il y avait eu quelque chose. Il aurait pu le parier, connaissant son meilleur ami sur le bout des doigts, il avait vu quelque chose passer dans son regard. Une imperceptible lueur qu'il n'avait lui-même pas su définir. Il avait cru voir dans ces prunelles bleues ... de la déception ... de l'impatience ... et même de la tristesse.

Sambre secoua la tête, à trop espérer que son amour de vienne réciproque un jour il devenait complètement cinglé. Il regarda un instant son petit blond qui savourait avec délice son désert, un petit sourire niais sur le visage.

Il eut un léger sourire avant de reporter son attention sur son assiette qu'il avait eu tant de mal à préparer.

Dans un petit café à l'angle de chez eux, ils prenaient un expresso et avaient une discussion des plus sérieuses.

Naqi était gêné et stressé, il allait prendre une décision qui changerait ou pas sa vie, ainsi que son orientation sexuelle.

Sambre avait réussit à mettre le doute dans la tête de Naqi et il ne s'en plaignait absolument pas. Il le regardait avec un sourire en coin. Jamais il ne l'avait vu si perdu et peu sur de lui. Pour l'avoir vu draguer un nombre incalculable de fois lors de leurs sorties en boite, il pouvait affirmer que c'était bien la première fois qu'il le voyait dans cet état.

Il avait gagné une bataille. Même s'ils n'iraient pas très loin, il pourrait au moins gouter à ses lèvres et rien que ça le rendait heureux. Cette fois il ne reculerait pas, il irait jusqu'au bout de son envie même s'il devait y perdre son cœur à tout jamais.

Naqi bégayait, il n'avait pas l'habitude de faire ce genre de discours, mais pour rien au monde Sambre ne l'aurait aidé. La situation était des plus cocasses et il s'en délectait.

A la fin de ce long discours pour le moins laborieux, il était tout rouge et un silence pesant c'était installé entre les deux amis. Il maudissait Sambre de lui faire subir ça. Rester là, à l'observer sans pour autant dire quoi que ce soit. Il devenait de plus en plus gêné ne savant pas si son ami accepterait sa demande ou s'il se foutrait royalement de sa gueule.

Puis son vis-à-vis lui donna sa réponse, mettant ainsi fin au conflit intérieur qui menaçait de le rendre fou.

Il le regarda un moment incrédule, cherchant à savoir s'il était sérieux ou s'il faisait semblant pour pouvoir mieux se moquer de lui après.

Sambre se leva, tendant une main vers son premier et unique amour, lui intimant de le suivre.

Naqi soupira puis la saisit, les jeux étaient faits. Il devait suivre le courant, surtout que c'était lui l'instigateur de tout cela, mais il voulait savoir. C'était le moment ou jamais de tenter l'expérience.

Arrivés dans leur appartement, ils étaient seuls. Et bien forte heureusement d'ailleurs. N'ayant aucune envie d'attirant l'attention sur eux. Surtout pour ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Ils remercièrent mentalement leurs amis et colocataires d'être très occupés en cette fin d'après-midi. Ils avaient surement eux aussi leur part de problèmes à résoudre.

Sambre jeta ses clefs dans la coupelle verte près de l'entrée et se retourna vers Naqi.

Ils se regardèrent un instant. Cherchant dans le regard de l'autre la moindre lueur de renoncement. Parce qu'ils le savaient, si l'un deux voulait se désister, il devait le faire maintenant ou se taire à jamais.

Il lui caressa la joue avant de se rapprocher de son corps. Il pressa doucement sa bouche contre la sienne, soupirant de bien être.

C'était leur premier véritable contact physique depuis qu'ils étaient amis et il voulait profiter de chaque parcelle de sa peau, de son odeur si masculine, de cette aura enivrante qui lui faisait perdre pieds à chaque fois que leurs yeux se croisaient.

Le baiser d'abord timide devint vite passionné, et si Naqi était au début totalement passif et inoffensif, il était à présent le capitaine du navire.

Il encercla le cou de Sambre de ses bras, approfondissant le baiser. Lui offrant par la même occasion accès à sa langue.

Ils se laissaient emporter par l'ambiance. Reculant tous les deux vers les chambres. Celle de Sambre était la première dans le couloir donc la plus proche.

Ouvrant et refermant la porte à la volé, ils trébuchèrent sur le lit trois places du brun.

Ils n'avaient pas prévu d'aller aussi loin. Naqi n'avait demandé qu'un baiser, passionné certes mais il ne s'attendait pas à se retrouver coucher en dessous de son meilleur ami, celui-ci passant avidement ses mains sur son corps.

Retirant à toute hâte leurs habits, ils se retrouvèrent bien vite, nus, l'un contre l'autre.

Naqi l'avait bien compris, il jouerait le rôle de la fille. Il n'avait jamais aimé être donné par ses conquêtes féminines, la position de dominé, il ne la connaissait pas, cependant aujourd'hui il avait envie d'essayer mais il ne l'avouerait jamais même sous la torture, même si on le forçait à regarder une journée entière des épisodes des Teletubbies.

Sambre s'amusait à titiller son anus avec son majeur pendant qu'il léchait vigoureusement sa verge déjà dressée. Il était sadique et il le savait, mais pour une fois qu'il pouvait profiter pleinement de lui, il n'allait pas s'en priver.

Les joues rosies, la bouche légèrement ouverte, des petits gémissements de frustrations ; Naqi lui offrait une vision totalement indécente.

Il fit glisser son doigt lentement, vérifiant que son futur amant ne soit pas défiguré par la douleur.

Quand le plaisir vint colorer un peu plus ces joues, il en ajouta un second. Faisant des vas et vient lents et harmonieux.

Au bout d'un quart d'heure, Naqi s'empalait sur ses doigts. Il les retira jugent qu'il était assez préparé, puis mis le blond à quatre pattes.

Combien de fois c'était-il imaginé céder à ses lèvres pulpeuses et ce corps de rêve ? Ces mains douces et brulantes ? Ce sexe dur et dressé ?

Il se glissa doucement dans cette entre vierge, donnant des petits coups de reins, le laissant s'habituer à sa présence encombrante.

Il augmenta la cadence progressivement.

_ Naqi ... Naqi ... Bouge un peu plus les hanches ... oui, comme ça ...

Naqi ne répondit pas, mordant l'oreiller avec force. Essayant de contenir les vagues de plaisir qui parcouraient son corps.

Son souffle était court, haletant ... Ses doigts titillaient les mamelons durcis par le plaisir qu'il lui procurait. Naqi se cambra un peu plus, lui offrant plus de profondeur.

Tout en le pénétrant sensuellement, Sambre caressait amoureusement le dos de Naqi, qui fut parcouru de frissons ... Sambre embrassait de ses lèvres brulantes, la nuque humide de l'homme qu'il aimait, puis fit glisser sa langue dans son cou, sur ses épaules ...

Redessinant les courbes de son dos, Sambre resserrait un peu plus la prise sur les hanches de son amour, augmentant par la même occasion la cadence ... Il aimait ça, être en lui, le posséder, l'embraser ( ce n'est pas une faute) ... Dans un moment comme celui là, il n'appartenait qu'à lui, il ne voyait que lui ... Dans ce monde de chaleur et de sensualité, ils oubliaient tout ... Seuls leurs gémissements raisonnaient ... Leurs peaux se confondaient ... Un seul être ... un seul souffle ... Un seul plaisir.

Et dans ce moment de volupté, les amants se libérèrent. Chacun murmurant le prénom de l'autre. Sambre retomba sur le dos de Naqi, reprenant leur souffle avec difficulté. Naqi se retourna et Sambre posa délicatement ses lèvres sur les siennes, dans un baiser d'une sensualité rare ; léchant les lèvres du blond qui tremblait de bonheur ...

... Un bonheur illusoire, mais qu'importe pour le moment seuls eux comptaient ... Sambre s'allongea sur le côté et ramena son amant à lui ... Le serrant aussi fort qu'il put ... Lui murmurant des « je t'aime », sans vraiment s'en rendre compte, câlinant son cou avec le bout de son nez, il sentit le corps de Naqi frissonné un peu plus ... Naqi ferma les yeux, il aurait voulu que cet instant ne finisse jamais, que rien ne vienne briser leur quiétude ... Alors encore une fois il reprit possession de sa bouche, jouant avec sa lèvre inférieure, la suçotant ... Faisant renaitre le désir encore plus fort ...

... Naqi monta sur Sambre, ne quittant pas sa bouche. Positionnant le sexe du brun en lui dans un cri de plaisir. Il commença à bouger, les yeux clos, des frissons arpentant son corps frêle. Sambre passa ses mains sur ces hanches, les caressant avec une infinie tendresse, une infinie douceur telle du papier lotus ...

... Naqi bougea frénétiquement, se tenant au bassin de Sambre pour avoir plus d'appuie. Ses ongles se plantèrent dans sa peau attisant un peu plus son désir ... Sambre prit le contrôle, tenant plus fermement son bassin ... Il sortit son sexe presqu'entièrement avant de le rentrer avec force, arrachant des hurlements de pure luxure à – son morceau de papier cul préféré – Naqi ... Les soupires de Sambre se transformèrent en gémissements rauques. Le moment fatidique approchait, alors il se redressa en position assise, enlaçant Naqi avec force. Ce dernier ne savant plus où donner de la tête ...

... La quiche posa son front sur l'épaule de sa résine préférée, le serrant toujours plus fort contre lui. Bougeant avec autant de force que possible. Gémissant tel un phoque en plein soleil sous 40° ... Sambre, toujours agrippé aux hanches fines du blond, le secoua au rythme de ses vas et viens, puis reprit ses lèvres, lui murmurant un je t'aime ...

... La jouissance arriva. Comme la première fois Naqi se libéra en premier entre leur deux corps, resserrant l'étau de chair autour du pénis de Sambre ... qui n'y tenant plus se libéra en lui ... Le liquide chaud et onctueux gicla dans son intérieur, lui arrachant encore quelques gémissements ... Puis ils retombèrent tous les deux sur le matelas, essoufflés, rassasiés et incapables de reprendre un rythme cardiaque normal ... Le deuxième round prenait fin et ça serait le dernier ... Trop épuisés pour faire un seul mouvement, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre ...

Sambre se réveilla le premier, regardant son petit blondinet aux airs angéliques dormir. Il caressait lentement son visage, puis il ferma les yeux respirant à fond, il prit le temps de respirer plus calmement. Il plissa ses yeux fermés comme essayant de se rappeler de chaque détail de son visage. Il soupira puis rouvrit les yeux, que devait-il faire maintenant ?

Il était dans la situation qu'il avait autant désiré que redouter « l'après », comment réagirait son meilleur ami une fois réveillé ? Le rejetterait-il ? Le regarderait-il avec dégout ?

Il se souvenait parfaitement de tout se qui venait de se passer, mais le pire c''est qu'il se souvenait s'être déclaré. C'était vraiment la pire situation « l'attente du verdict ». Ils s'étaient aimés l'espace d'un instant mais cela changerait-il quoi que ce soit à leur futur ? Il ne le savait pas, c'est pour cela qu'il attendait que Naqi se réveille.

Quelque soit la suite des évènements, il ne regrettait rien. Il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie et pour ça il n'effacerait jamais ce moment même s'il devait reprendre le statut d'ami par la suite. Car il est vrai que ce n'était qu'une expérience, un service qu'il rendait à son ami. Rien de plus, rien de moins. Juste un échange. Naqi offrait à Sambre du sexe et lui devait le rassurer sur ces doutes.

Quelle belle connerie. Avoir juste du sexe ne l'intéressait pas plus que ça.

Bien sur il aimait son corps mais il voulait tout, son corps, son cœur, son âme ... Il le voulait tout entier ... en aucun cas il n'accepterait d'avoir juste son cul une fois de temps en temps ... Ça serait tout où rien, quitte à se lamenter plus tard ... Il avait déjà assez souffert d'un amour à sens unique pendant dix ans pour avoir maintenant le statut d'objet sexuel ... Non vraiment il n'en voulait pas ... Il utiliserait le peu de dignité qu'il lui reste mais il refusait de tomber encore plus bas, de se perdre un peu plus dans cet abîme de torpeur qui engloutissait son cœur, une bouché de plus chaque jour, bientôt il n'en resterait plus rien.

Naqi le regardait depuis un moment, semblant partager le trouble qui habitait son ami. Lui non plus ne savait pas trop comment réagir. Il ne pouvait nier le plaisir qu'il avait ressenti en se faisant posséder mais au lieu de calmer ses doutes, ce plaisir en avait emmené d'autres.

Il était un peu perdu. Il avait été dans un état second pendant la majeur partie de l'acte mais il se rappelait parfaitement avoir entendu Sambre lui dire « je t'aime ». Sa voix avait été fluide, sans aucune hésitation, il savait qu'il était sincère. Mais c'était bien ça le problème ... Ressentait-il la même chose pour son meilleur ami ? ... Il ne s'était jamais posé la question, il s'était toujours dis aimer les filles même s'il ne restait jamais longtemps avec mais ça ne l'avait jamais déranger outre mesure.

Mais aujourd'hui il avait découvert un autre genre de plaisir et n'en éprouvait aucune honte.

Naqi eut un sourire ... Il réfléchissait trop, car au moment où il coupa sa réflexion la réponse lui apparu comme une évidence, fallait être con pour pas s'en être aperçu avant ... Il approcha ses lèvres de celles de Sambre, toujours plongés dans une intense méditation. Il lui fit un baiser chaste dans lequel il mit tout l'amour qu'il ressentait pour lui ... Parce que oui il l'aimait et d'ailleurs ça expliquait la jalousie maladive qu'il avait lorsqu'un garçon ou une fille s'approchait trop près de lui ...

Sambre ouvrit des yeux surpris, il n'avait pas vu à quel moment son ange blond s'était réveillé ... Naqi lui fit un doux sourire, auquel il répondit avec joie ... Toutes ses interrogations s'étaient envolées ... Il avait compris qu'à cet instant, ses sentiments avaient été acceptés et qu'ils commençaient leur vie à deux ... Reprenant ses lèvres, il ferma les yeux de bonheur ... A ce moment tout ce jouait, ils n'étaient plus maitres de leur destin ...

Mais avaient-ils fait le bon choix ? Faire l'impasse sur l'amitié pour tenter l'amour, était-ce une si bonne idée que cela ?

Seul l'avenir nous le dira ...

FIN