Bonjour à tous amis lecteurs!

Russian Roulette est ma première fiction originale. Trois chapitres sont déjà écrits et j'ai une trame assez précise pour les (normalement) onze autres qui suivront (un update par semaine si tout va bien). En bref, cette histoire sera menée à bout :) J'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que j'en ai à l'écrire! Les critiques constructives sont plus que bienvenues (au risque de me répéter, c'est la première fois que j'écris une fiction originale ^^'). Je dois dire que j'adoooooooore les reviews (oui je sais, incroyable n'est-ce pas?...). Sans rire, si j'écris cette histoire, c'est parce qu'elle me plaît et que je prends un immense plaisir à le faire mais soyons honnête, ce sont les lecteurs qui lui donneront (je l'espère) vie! Je ne vous harcelerai pas pour avoir des reviews mais sachez simplement que ça me ferait vraiment très très plaisir de savoir ce que vous pensez :) Bon sur ce, j'arrête mon blabla complètement inintéressant et vous souhaite une bonne lecture!

Déjà trois heures que durait la planque… Les deux thermos de café que j'avais pris soin d'emporter étaient désormais vides. Il était grand temps que tout cela se finisse. Je n'avais qu'une hâte : rentrer chez moi, m'affaler sur le canapé et manger de la glace caramel-vanille-noix de pécan en m'endormant devant une série B quelconque. Pas de grandes aspirations donc mais c'était toujours mieux que de se geler les fesses dans sa voiture à attendre qu'une ordure qui trompe sa femme daigne sortir de ce motel miteux en compagnie de sa –très probablement- blondasse de maîtresse.

Je soufflais sur mes mains dans la vaine tentative de me réchauffer. C'était définitivement une drôle d'idée que j'avais eu de vouloir devenir détective privé. Espionner des gens qui en trompent d'autres sans aucuns scrupules et devoir confirmer les soupçons de la personne qui vous a embauché, il y a plus gai comme job quand même ! Je sais pas, j'aurais pu devenir fleuriste ou infirmière tiens. Au moins, j'aurais apporté du réconfort comme ça au lieu d'être systématiquement porteuse de mauvaises nouvelles. Le pire dans tout ça, c'est qu'on finit par s'y faire… Voir le visage soucieux et incertain de la « victime » devenir livide à la vue des preuves irréfutables qu'on lui met sous les yeux. Parfois il y a des larmes, parfois il y a de la colère, parfois du silence et de la résignation. Mais toujours il y a cette douleur déchirante qui vous transperce inévitablement quand on apprend qu'un être cher a trahi la confiance qu'on lui avait accordée. Le sentiment d'avoir été bafoué. Oui, être détective privé, ce n'est pas manier la loupe à la manière de Sherlock Homes ni déjouer les complots de malfrats malintentionnés à l'issue d'une course poursuite effrénée et encore moins résoudre des affaires de meurtres insolubles comme Hercule Poirot. Non, à 90%, ça consiste à traquer des salauds et à être stoïque devant la douleur que votre travail déclenche chez vos clients. J'aimerais les prévenir quand ils franchissent pour la première fois la porte de mon bureau « Faites demi-tour. Ce que vous êtes venu chercher ici ne vous apportera rien si ce n'est de la souffrance ». Mais je ne le fais pas parce que je sais que c'est inutile. De toute façon, ils ne m'écouteraient pas. Alors je les accueille avec mon plus grand sourire et une tasse de café fumante en leur demandant comment je peux les « aider ».

Ah, ça y est ! Il se décide enfin à sortir. Et bingo ! Gagné, une blondasse… Allez, fais un joli sourire pour la photo. Je prenais quelques clichés compromettants avant de déposer mon reflex sur le siège passager et de mettre le contact. Ca y est, mon travail était terminé… enfin presque. Ne restait plus qu'à remettre le dossier à cette pauvre Mme Whislaw demain matin.


Une vingtaine de minutes plus tard, je me garais finalement devant chez moi et m'engouffrais dans l'ascenseur. Au 8e étage, les portes s'ouvrirent, me laissant libre passage. En entrant dans mon appartement, je fus accueillie par un miaulement mécontent. Le pauvre Merlin devait se sentir un peu délaissé et surtout il devait être mort de faim… Je déposais mon sac sur la table de la cuisine avant de servir le lait : dans une coupelle pour ma boule de poile grise et dans un verre pour moi. Cette soirée m'avait épuisé et je n'aspirais finalement plus qu'à une bonne nuit de sommeil. Je n'avais même pas faim, comme c'était souvent le cas après la conclusion d'une affaire. Je me brossais donc les dents en écoutant les messages sur mon répondeur. Le premier était de ma meilleure amie Nina.

"Vickiiiiiiiiiiiiiie ! Tu es vivante ou tu as fini par te faire kidnapper par un de ces canons que tu prends en filature ?"

Je soupirais sans pouvoir réprimer un léger sourire. Pourquoi avait-il fallu que Nina tombe sur une de mes photos dans le dossier Cartright ? Depuis, elle s'imaginait que tous les types que je filais étaient mignons… ce qui était loin d'être le cas, sans compter que je filais aussi pas mal de femmes car les hommes n'avaient pas le monopole de l'adultère…

"Ca fait plus d'une semaine que je n'ai pas eue de nouvelles et j'aimerais savoir ce que tu deviens. En choisissant de devenir chirurgien neurologiste, je ne pensais pas qu'il serait possible que ma meilleure amie ait moins de temps libre que moi ! Bref, tout ça pour dire que Lucas, oui LE Lucas, chef du service de cardiologie, organise une soirée de charité pour récolter des fonds en faveur des enfants nigérians atteints de malformations cardiaques. Et, euh, ben… je veux pas y aller toute seule ! Ca te dirait pas de m'accompagner ? C'est demain. Steuplait ! Je te revaudrais ça, promis. Une glace caramel-vanille-noix de pécan chez Joe's tous les samedis pendant 3 mois, ça te semble être un bon deal ? Bon j'en ai marre de parler à ton répondeur alors rappelle-moi ok ? Bisous !"

Sacrée Nina… Il n'y avait vraiment qu'elle pour me remonter le moral après une journée de travail déprimante… et mon père pensais-je alors que je pressais le bouton de mon répondeur pour écouter le second message et que sa voix retentit dans la pièce.

« Victoria Silver Elisabeth Jonhson, auriez-vous disparu de la surface de cette satanée planète ? Alors comme ça on oublie son vieux père ? Fille indigne !

Le ton faussement outré qu'il avait adopté me fit lever les yeux aux au ciel.

Enfin, si ça t'intéresse de passer un peu de temps avec le vieux débris que je suis, sache que j'ai réussi à obtenir des billets pour le match du 18 des Red Sox contre les Yankees.

Cette fois-ci, mon sourire atteignit probablement mes oreilles. Gé-ni-al ! On allait les laminer !

En tout cas, prends bien soin de toi d'ici là. Rappelle-toi : trois repas par jour, sept heures de sommeil et pas plus de cinq litres de café ! »

Mon répondeur m'annonça la fin de mes messages et un rapide coup d'œil à ma montre m'apprit qu'il était déjà plus d'une heure du matin. J'envoyais un rapide texto à Nina lui assurant que je l'accompagnerai à cette soirée de charité bien que je détestais l'ambiance qui y régnait et qu'il faudrait donc sûrement prévoir double ration de glace puis je me glissais sous ma couette. Le ronronnement de Merlin qui s'était roulé en boule à mes pieds me berça et je sombrai dans un sommeil profond et dénué de rêves.