NdA :

Voilà, ENFIN, le nouveau chapitre ! Donc comme déjà dit dans le précédent, finalement cette fic comptera quelques chapitres de plus, six, peut-être sept, je pense... Enfin, j'espère qu'ils vous plairont toujours !

Je tenais à m'excuser du temps qu'il aura fallu pour la parution de cette suite, et vous promets de tout faire pour que l'attente soit vraiment beaucoup moins longue à l'avenir. Une tonne de problèmes m'ont totalement empêchée d'écrire pendant ces longs mois, mais j'espère avoir vaincu la malédiction qui pesait sur moi, ou la vaincre très prochainement ! Sur ce, bonne lecture à tous (enfin, toutes surtout !)

RaR :

Je remercie tous ceux et celles m'ayant laissé une review en anonyme, et à qui je ne peux pas répondre personnellement... et d'ailleurs je vous conseille de vous créer un compte, ça n'a que des avantages, de la liste de favoris aux réponses directs des auteurs par mp, ça ne prend que deux minutes pour s'inscrire, et ça permet de faire de superbes rencontres et de se lier avec des auteurs géniaux ! Sans oublier les mises en alerte pour ne jamais rater la sortie du chapitre que vous attendez avec impatience, et comme pour celui-ci, qui a mis tant de temps à paraitre ! Enfin, ce n'est qu'un conseil... Mais quoi qu'il en soit, merci à tous et toutes pour votre soutien, et j'espère vous revoir en review au plus vite !

Le rituel

III

Le vendredi arriva enfin, soulageant grandement Meirin à l'idée de passer enfin un week-end loin des ricanements incessants des autres élèves, sans parler des nouveaux coups d'oeil étranges que lui adressait Eric depuis qu'il avait osé lui faire face le lundi précédent. Il avait hâte de fuir l'atmosphère étouffante de son lycée, et bien qu'il soit sûr que personne ne l'ait entendu lui et son amant démoniaque, les plaisanteries à son sujet, souvent graveleuses, lui donnaient désormais l'impression que tout le monde savait. C'était ridicule, puisqu'il aurait forcément eu droit à des remarques bien plus directes, mais il se sentait réellement mal à l'aise, et avait même été jusqu'à souhaiter que Neyloren ne décide pas de revenir lui rendre ce genre de visite au lycée.

L'incube n'était heureusement pas réapparu, et maintenant que Meirin sentait la tension le quitter, il venait tout de même à espérer que le démon vienne le voir chez lui. Après tout, être dans ses bras lui avait apporté un réconfort réel dont il avait à nouveau très envie, sans parler du délicieux plaisir qu'il lui avait fait découvrir.

Soupirant, il alla jusqu'à son casier, longeant les couloirs désormais vides aux murs d'un blanc trop lumineux sous l'éclairage aux néons pourtant inutile en pleine journée, et récupéra les livres dont il aurait besoin en essayant d'ignorer les graffitis d'insultes recouvrant la porte de métal. Une vieille photo d'Eric et lui attira un instant son regard, et il la décrocha pour la déchirer, bien décidé à tirer un trait sur cette période totalement révolue, quand le rire de Neyloren retentit à ses oreilles. Se retournant en sursautant, il ne fut finalement pas réellement surpris de découvrir le couloir désert, et claqua la porte de son casier en s'y appuyant, attendant que le démon se manifeste plus franchement.

« Meiry Meirin... Encore en train de rêvasser ? » chuchota la voix rauque, le faisant sourire doucement.

Il ne répondit pas, guettant la suite, s'attendant à ce que le démon lui fasse part de son envie de lui, mais rien ne vint, et Meirin eut soudain l'impression d'être à nouveau seul. Il patienta quelques instants, puis, convaincu que Neyloren était réellement partit, ramassa son sac en y fourrant la photo, et gagna la sortie.

L'air frais malgré le soleil brillant dans le ciel bleu le fit frissonner sous sa fine veste de velours gris, et il la resserra autour de lui en remontant l'allée jusqu'à la grille du parc entourant son lycée. Meirin était déçu que le démon ne se soit manifesté que pour repartir aussitôt, et fixait le bout de ses converses crissant sur le gravier sans prêter attention aux élèves qui trainaient encore après les cours. Finalement, voyant le gravier devenir pavé sous ses pieds, il s'apprêta à relever la tête quand un rire rauque le fit frémir. Regardant sur sa gauche, il découvrit Eric appuyé contre la grille avec quelques-uns de ses amis, et soupira encore.

« Hey Meiry, ça te dis de faire un tour et de te changer les idées ? » l'appela alors une voix familière, et il tourna le regard à l'opposé.

Son amant diabolique l'attendait, appuyé contre une voiture noire à la carrosserie rutilante, dont il aurait bien été en peine de deviner la marque, mais qui semblait avoir été conçue pour la vitesse. L'incube avait enfin consenti à se vêtir un peu plus décemment, portant une large chemise noire aux manches remontées sur ses avant-bras à la peau de bronze, à demi fermée sur un pantalon de cuir rouge, et une paire de bottines sombre qu'il gardait seulement à moitié lacées.

Neyloren eut un sourire amusé en voyant l'air éberlué du jeune homme, et lui ouvrit les bras.

« Tu me fais un câlin, ou je dois venir le chercher ? »

Meirin cligna plusieurs fois des paupières, encore plus surprit, puis finit par avancer jusqu'au démon, et se retrouva attiré contre son torse et emprisonné dans son étreinte. Avant d'avoir réellement pu comprendre ce qui lui arrivait, Neyloren le retourna, le plaquant contre l'une des portières de la voiture, et ses lèvres chaudes se saisirent des siennes.

Les mains de l'incube se pressèrent contre ses fesses, puis descendirent jusqu'à ses cuisses, et bien qu'il n'en ait nullement eu l'intention, ses jambes se retrouvèrent nouées autour de la taille du démon. La langue de celui-ci avait depuis longtemps investi sa bouche, s'enroulant possessivement autour de la sienne, et Meirin crut défaillir en sentant quelque chose de dur se presser contre son entrejambe. Il espéra un instant qu'il s'agisse d'un téléphone portable, mais doutait fort que Neyloren en ait une quelconque utilité. Finalement, cessant de résister, chose qu'il n'avait de toute façon faite qu'avec fort peu de conviction, il glissa ses doigts dans les boucles sombres du démon, remarquant seulement l'absence de ses cornes, et s'agrippa à sa nuque en retenant un gémissement.

Quand son diabolique agresseur relâcha enfin ses lèvres rougies, ce ne fut que pour mieux plonger dans son cou, sa prise sur les fesses du jeune étudiant se resserrant encore. Meirin rouvrit les yeux, qu'il avait fermés sous le délicieux assaut de l'incube, et découvrit avec un mélange d'horreur et de fierté plusieurs étudiants en train de le fixer, lui et son délicieux assaillant.

« Ney... Neylo... arrête... On nous... mmmh... » tenta-t-il, mais il fut forcé de se plaquer une main sur la bouche pour retenir un nouveau gémissement risquant d'être bien plus sonore lorsque les crocs du démon se refermèrent sur le lobe de son oreille droite.

Neyloren le suçota un instant après l'avoir mordillé, puis revint prendre les lèvres de cet humain qui lui avait tant manqué.
C'en était même étonnant, n'ayant pas l'habitude de s'attacher, surtout à un mortel.
Peut-être que l'avoir gagné après une âpre dispute, et même quelques coups bas, bien qu'uniquement verbaux, sur Lataroth, l'avait rendu un peu plus précieux à ses yeux. La colère du démon vengeur l'avait aussi énormément amusé, ses cris, vociférations, et multiples promesses de vengeance le faisant même éclater de rire. Après tout, Meirin lui appartenait, il l'avait marqué à l'aide d'un sceau de protection, et ne comptait pas se défaire de cet humain dans l'immédiat. Repartant dans le cou du jeune mortel, il y passa la langue, faisant apparaitre les trois petites étoiles noires qu'il avait choisies pour lui, et sourit en les voyant luire doucement. Elles disparurent à nouveau, et il fut soulagé de voir que cette maigre protection contre Lataroth et ses sbires étaient toujours en place. Ceux-ci ne pourraient en aucun cas s'approcher de Meirin sans qu'il n'en soit immédiatement averti, en plus de tenir éloignés la majorité des autres démons en leur signalant le jeune homme comme étant déjà revendiqué par l'un de leurs congénères.

L'étudiant finit par remarquer l'absence d'Eric dans le groupe d'élèves les regardant toujours du coin de l'œil, et ne sut s'il devait s'en sentir rassuré, ou déçu. Évidemment, souhaiter montrer à son ancien ami qu'il avait quelqu'un dans sa vie, et surtout espérer ainsi le rendre jaloux, était particulièrement honteux d'un certain point de vue, mais après tout ce qu'Eric lui avait fait subir, il trouvait aussi que ce n'aurait été que justice.

Un mouvement du bassin de Neyloren le fit haleter en s'accrochant à ses épaules, le sortant de ses réflexions, et il se retrouva fasciné par les yeux jaunes du démon.

« Arrête de penser à lui. » chuchota l'incube avec un drôle de rictus.

Meirin voulut détourner la tête, embarrassé de s'être fait percer à jour aussi rapidement, mais Neyloren l'en empêcha en se saisissant de son menton.

« Tu l'aimes encore ? »

Le jeune homme baissa les yeux, seule manière de fuir ce regard scrutateur, et soupira.

« Ouais, tu l'aimes encore. »

Ses joues s'empourprèrent, et il s'attendait à ce que le démon se recule pour s'en aller. Mais celui-ci n'eut qu'un petit rire rauque, et l'embrassa durement. Meirin ne chercha pas à comprendre, nouant à nouveau ses bras autour de son cou, et joua avec les boucles plus courtes sur sa nuque en les enroulant autour de ses doigts.

« Meirin... » souffla le démon contre ses lèvres.

« Mmh ? »

« Aime-le autant que tu veux... mais en attendant que l'un de vous deux se décide... laisse-moi te posséder encore... »

La voix rauque de Neyloren, et ses paroles étranges perturbèrent fortement le jeune homme, mais la lueur scintillant au fond des prunelles dorées le rassura, et il sourit doucement.

« D'accord. » murmura-t-il.

Un ricanement succéda à sa réponse, puis ses pieds retrouvèrent le sol avant qu'il ne soit tiré contre le torse sec de l'incube, et la portière ouverte dans son dos. Neyloren le poussa sur le siège passager, et la claqua. Une minute plus tard, le lycée disparaissait derrière eux, et une main baladeuse remontait lentement le genou gauche de Meirin en le faisant rire par moment sous ses chatouilles.

« Je ne savais pas que les démons conduisaient des voitures. » finit par dire le jeune homme lorsque la main arriva à hauteur de son aine, le faisant se tendre, et surtout se rendre compte du point auquel il était déjà excité, le léger gonflement déformant son jeans noir le lui démontrant à chaque fois qu'il baissait les yeux.

« Je ne parlerai pas pour les autres, mais, personnellement, j'adore conduire. La vitesse a quelque chose de grisant, un peu comme le sexe, et de toutes vos inventions, elle est l'une des plus amusantes quand tout dérape ! » rit doucement l'incube en tirant sur la ceinture de sécurité qu'avait immédiatement mis Meirin pour essayer de défaire celle de son pantalon.

« Et... tes cornes et ta queue ? » demanda-t-il encore, attrapant la main molesteuse entre les siennes et la gardant prisonnière sur ses genoux en la caressant du pouce.

« Je peux les "rentrer", pour dire ça simplement. »

« Ah. C'est pratique ! »

« Ouais. »

Meirin pouvait sentir l'agacement du démon, mais le jeune homme n'avait aucune envie d'avoir un accident, surtout après la précision sur le « dérapage », et finit par relâcher la main aventureuse en espérant que l'incube la repose sur le volant. Neyloren ne semblait pas de cet avis, car il s'en servit immédiatement pour ouvrir son propre pantalon, et sortir son sexe déjà tendu par l'ouverture de sa braguette. Un coup d'oeil sur le visage de son amant démoniaque lui apprit que celui-ci riait silencieusement en regardant la route, et Meirin déglutit difficilement.

« Meiry... Tu vas quand même pas me laisser me branler en conduisant ? » gémit l'incube en se saisissant de sa verge raide et se masturbant lentement. « Je risque de nous crasher droit dans une vitrine... Enfin, moi je m'en fou hein, je ne risque pas grand-chose, mais je détesterais abimer mon petit humain si bandant... Ce serait si triste, non ? » continua-t-il avec un sourire carnassier détonnant avec son ton de voix désolé.

« Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu veux ? » bredouilla difficilement le jeune homme en se léchant les lèvres, devenues étonnement sèches alors que son regard n'arrivait pas à se fixer, naviguant du sexe qui libérait un peu de liquide séminal en le rendant luisant sous la poigne du démon, à l'expression railleuse de son visage.

« Que tu me suces mon petit humain. Lèche-moi encore avec ton piercing, pendant que je nous conduis chez un ami. »

« Un ami ? » s'inquiéta-t-il soudainement, n'ayant aucune envie de rencontrer un autre démon.

« Ouep ! Mais c'est une surprise pour mon petit Meiry Meirin... Tu veux bien récompenser ton incube si attentionné ? »

Meirin soupira, mais il devait bien admettre qu'il était désormais plus amusé qu'inquiet, en plus de son excitation grandissante. Il avait aussi hâte de goûter à nouveau à la saveur si étrange de la verge du démon. Après réflexion, il avait fini par trouver qu'elle lui rappelait le début de son adolescence, quand, tous les étés, il allait chaparder des pommes dans le verger derrière chez Eric. Avec lui, justement, mais il essaya d'occulter cette partie de ses souvenirs.

S'impatientant, Neyloren finit par saisir le jeune humain par la nuque, et l'attira à lui en le regardant. Meirin darda la langue, lui montrant son piercing, le faisant rire. Puis il tira sur sa ceinture de sécurité pour faire passer la bande barrant son torse derrière lui et se pencha pour lécher le sexe suintant de bas en haut. L'incube eut un gémissement rauque alors que la main n'ayant toujours pas repris le volant se glissait dans les longs cheveux de son amant mortel, tirant sur le noeud les retenant pour les détacher.

« Mmmmh... C'est ça Meiry... » soupira-t-il en sentant sa verge se faire aspirer dans la bouche chaude et humide de l'humain.

Meirin ferma les yeux, savourant ce goût si doux, et creusa les joues en amorçant un mouvement de pompe. Il finit par enrouler ses doigts autour de la hampe de chair dure pour la maintenir en place, et fit monter et descendre de plus en plus rapidement ses lèvres en les resserrant, jouant de son piercing en appuyant la boule contre la veine pulsant sur le dessous du sexe gonflé. Le bassin de Neyloren finit par venir à sa rencontre, sans toutefois le forcer, et le jeune étudiant réussit à faire pénétrer encore plus profondément la verge massive jusqu'à la faire taper contre le fond de sa gorge. Il déglutit difficilement autour, heureux d'avoir su éviter le réflexe de rejet, et la fit ressortir pour la reprendre à nouveau, trouvant progressivement son rythme.

Neyloren se sentait venir. Si vite que cela l'étonna à nouveau, et ne pouvait plus retenir ses soupirs rauques, si inhabituels en pareille quantité. Meirin faisait cela vraiment bien, et malgré ses hanches qu'il n'arrivait à retenir de pousser par moment dans la bouche brulante du jeune homme, il devait admettre que les humains lui ayant procurer autant de plaisir rien qu'avec leur bouche devait se compter sur les doigts d'une main, ce qui, vu l'âge de l'incube, était réellement plus qu'un compliment.

« Meirin, bordel ! Aaaaanh... »

Il se libéra en jurant, l'étudiant tétant son gland, avalant tout ce qu'il avait à offrir en s'étonnant une fois de plus de la délicieuse saveur de son sperme, bien plus forte que celle contenue dans son liquide séminal, et suça une dernière fois le membre mollissant avant de se redresser. Il se lécha les lèvres en regardant le démon, celui-ci fixant la route avec un air de pur contentement, et lui sourit.

« P'tain, j'ai cru que t'allais m'avaler la queue Meiry... T'es vrai— »

Neyloren s'interrompit brutalement, ses yeux jaunes accrochés au visage du jeune homme, et surtout à sa crinière brune aux reflets roux totalement ébouriffés, ses yeux verts pétillants, ses lèvres rouges luisantes, et ses joues rosies.

« C'est pas possible d'être aussi bandant. » râla l'incube en regardant à nouveau la route, puis tournant brusquement dans un chemin de terre à moitié caché par la végétation dense bordant l'autoroute sur laquelle ils étaient arrivés sans que le jeune étudiant ne s'en soit rendu compte, bien trop occupé pendant ce laps de temps.

Meirin eut un petit rire, un peu nerveux, mais ne dit rien, se contentant d'enlever sa veste grise qui lui tenait désormais bien trop chaud, et tirant sur le col de son t-shirt bleu pâle pour le remettre en place. Il allait replacer correctement sa ceinture de sécurité quand Neyloren freina soudainement entre deux arbres, sur un minuscule parking désert au milieu d'un bois que le jeune homme ne se souvenait pas avoir déjà visité. Le sourire en coin que lui offrit l'incube le fit frissonner, et il entendit distinctement le clic de sa ceinture, avant de se retrouver subitement allongé sur la banquette arrière, Neyloren au-dessus de lui.

Complètement désorienté, il chercha une réponse dans les yeux jaunes du démon, mais celui-ci s'attaquait déjà à son fin t-shirt légèrement moulant, tirant dessus pour le faire passer au-dessus de sa tête. Les mains chaudes du démon parcoururent son torse, pinçant l'un de ses tétons et mordillant l'autre tandis qu'il s'asseyait entre ses cuisses, totalement courbé sur son amant mortel. Meirin déboutonna à l'aveuglette la chemise noire de Neyloren, puis la fit glisser sur ses épaules musclées pour pouvoir lui aussi caresser la peau si soyeuse de son amant démoniaque.

La langue chaude de l'incube se glissa jusqu'à son ventre, puis remonta lentement en passant par son torse et glissa le long de sa gorge jusqu'à son menton. Meirin inclina la tête pour attirer les lèvres du démon à lui, mais celui-ci souffla, visiblement énervé, et tendit le bras pour ouvrir la portière avant de faire remonter le jeune homme. Ce dernier, surprit, se retrouva la tête pendant dans le vide alors qu'il sentait Neyloren s'installer plus confortablement, et ouvrir son jeans. Redressant la tête, il le regarda baisser son propre pantalon, puis le sien. Il l'aida en soulevant les hanches, et son boxer disparut aussi en même temps que ses chaussures, volant presque dans l'habitacle. Son amant lui retira même ses chaussettes, puis remonta enfin l'embrasser, le recouvrant de son corps.

Un gémissement rauque échappa à Meirin quand il sentit la verge de Neyloren glisser contre la sienne, et écarta plus largement les cuisses tout en s'agrippant au dos de l'incube. Il finit par lui faire retirer complètement sa chemise pour sentir ses muscles sous la pulpe de ses doigts, massant par moment la chaire halée, et retint un petit rire en sentant son piercing se faire aspirer par le démon lors d'un autre baiser.

Neyloren se redressa en prenant appui sur un bras, et plongea son regard jaune dans celui, vert, de son amant mortel. Il eut un ricanement en le voyant, si rouge et haletant alors qu'il ne l'avait pour ainsi dire pratiquement pas touché, et eut droit à une petite tape sur l'épaule.

« J'ai failli croire que tu ne reviendrais pas. » chuchota alors le jeune humain.

« Idiot. Je reviendrai, encore et encore, jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi, ou que je me sois lassé du plaisir que j'arrive à te donner... Mais ça, je ne pense pas que ce soit pour tout de suite ! » rit-il en ondulant du bassin, faisant rouler leurs sexes ensemble.

Meirin gémit délicieusement, et le démon se pencha pour lécher sa lèvre supérieure. Il la happa ensuite, la suçotant tandis qu'il se soulevait pour glisser une main entre les cuisses de son amant mortel, et massa doucement du bout de l'index l'intimité qu'il comptait bien encore posséder. Le jeune homme sentit le doigt le pénétrer lentement, le contact ne lui paraissant pas aussi sec et douloureux qu'il s'y serait attendu, et il comprit que Neyloren avait dû les humidifier précédemment. Le majeur vint rapidement le rejoindre, et ils heurtèrent de concert sa prostate, le faisant crier contre les lèvres de l'incube en plantant ses ongles dans son dos. Ils se retirèrent tout aussi soudainement, et le démon souleva sa jambe droite après s'être redressé, la prenant sur son bras en l'écartant tandis qu'il repoussait un peu plus haut Meirin, faisant pendre à nouveau sa tête dans le vide. Celui-ci regarda un instant les arbres les entourant, mais la sensation du gland gonflé de son amant infernal contre son intimité lui fit à nouveau relever la tête vers lui.

« J'te veux Meirin... Maintenant ! » susurra Neyloren en léchant sa main et s'en servant pour lubrifier sa verge avant de s'enfoncer en lui.

Le jeune homme se cambra, la douleur lui faisant fermer les yeux en geignant. Il crut entendre l'incube s'excuser, mais la brulure du membre massif se frayant un passage dans ses chairs intimes l'empêcha d'en être sûr. Pourtant, Neyloren se montrait extrêmement doux, n'avançant qu'avec lenteur, et lorsqu'il fut totalement enterré en lui, il vint reprendre ses lèvres en lui caressant doucement le visage, et la cuisse reposant toujours sur son bras.

Le démon continua d'embrasser son amant mortel un long moment, venant se saisir de son sexe légèrement débandé et le masturbant pour lui faire retrouver sa vigueur. Finalement, l'autorisation du jeune homme ne venant toujours pas, il ondula doucement du bassin, s'attirant un pincement sur sa lèvre toujours entre celles de Meirin, mais aucune autre protestation. Enhardi, il se retira presque entièrement puis revint d'un mouvement souple, et soupira d'un soulagement manifeste en sentant une onde de plaisir déferler de Meirin vers lui, en plus du sien. Il se redressa alors à nouveau, et prenant appui de sa main libre sur le dossier, il accéléra progressivement. L'étudiant sous lui se détendait à chaque nouvelle poussée dans son corps, gémissant par moment en plantant les ongles dans la banquette de cuir. Ses yeux embués par le plaisir ne quittaient pas ceux du démon, et il cria quand un coup sur sa prostate lui envoya une décharge de plaisir plus forte.

Neyloren eut un sourire victorieux, et donna un nouveau coup de reins, arrachant le même son délicieusement rauque et chargé de désir, avant de se mettre à pilonner durement le jeune homme. Son intimité se crispait par moment, lui faisant comprendre que Meirin essayait d'accentuer aussi son plaisir à lui, et il en fut charmé, venant l'embrasser à nouveau tandis que leurs peaux moites se mettaient à claquer l'une contre l'autre. Ses crocs éraflèrent la langue du jeune homme, faisant gronder Neyloren, peu fier de sa propre maladresse, mais le plaisir se faisait déjà si puissant, le forçant à ralentir, s'enfonçant dans l'étroit fourreau gainant son sexe toujours aussi profondément, mais lentement désormais. Il avait envie de faire durer ce moment, et se perdit un peu plus dans l'expression de Meirin, sa peau pâle couverte de sueur, le rouge de ses joues, ses dents mordillant ses lèvres pour essayer de retenir ses cris, et son regard devenu flou que ses longs cils sombres masquaient par moment. Ses longs cheveux croulaient sur le cuir noir du siège arrière, lui donnant un air sauvage qui n'excita que plus son amant démoniaque.

« Caresse-toi pour moi. » demanda Neyloren, et bien que rougissant un peu plus, Meirin obéit, enroulant ses doigts autour de sa verge en gémissant lourdement.

Cette vision, en plus de l'expression lascive du jeune homme, vint à bout de la retenue du démon, et il se remit à aller et venir durement en lui, claquant son bas ventre contre ses fesses en remontant les jambes de l'étudiant plus haut, se gorgeant de la vue de son sexe entrant et sortant de lui. Les picotements de son bas-ventre s'intensifièrent, le faisant encore accélérer, ses reins dansant de plus en plus rapidement, quand il vit Meirin se cambrer brutalement, sa tête retombant dans le vide et un cri rauque lui échappant tandis qu'il éjaculait. L'orgasme le faucha, le faisant trembler tandis que son intimité se resserrait sur la verge si dure en lui, et il tendit les mains, perdu sous ce plaisir qui lui semblait à chaque fois plus puissant. Neyloren relâcha immédiatement ses jambes pour le tirer vers lui, ses bras l'enfermant dans une étreinte sauvage quand il se redressa sur les genoux pour continuer à se mouvoir en lui. Heureusement, l'habitacle, assez haut de plafond, ne les entrava pas, et l'incube sentit une nouvelle vague de plaisir venant de la prostate devenue hypersensible de son amant mortel se répandre en lui, déclenchant son propre orgasme. Ruant dans l'intimité du jeune homme, Neyloren éjacula en écrasant ses lèvres contre les siennes, et se laissa aller, enfouissant son sexe au plus profond du corps tremblant dans ses bras en grondant. Un dernier coup de reins finit de drainer son orgasme, faisant hoqueter Meirin dans leur baiser, et ils retombèrent ensemble sur la banquette arrière.

Le démon se sentait si bien, désormais, serrant le jeune étudiant sous lui. Celui-ci avait niché son visage dans son cou, et son souffle chaud et irrégulier l'apaisait étonnement. Il aima aussi sentir ses doigts dessiner de petits cercles sur la peau moite de son dos, le détendant un peu plus, et il sourit doucement.
Finalement, se redressant sur les coudes, il se résolut à demander ce qui lui avait semblé évident après avoir passé la semaine à venir observer régulièrement Meirin pendant ses journées de cours, et qui lui avait été plus ou moins confirmé plus tôt.

« Tu aimes vraiment ce connard ? »

La question surprit l'étudiant, puis le rendit honteux.

« Je... je suis désolé. C'est de toi que je devrais être amoureux, tu es— »

Les lèvres de Neyloren le firent taire un long moment, avant que celui-ci ne reprenne la parole.

« Non. Ne tombe surtout pas amoureux de moi, mon petit humain. » murmura-t-il en lui caressant la joue.
« Je suis un démon, pour commencer, et je ne sais pas être fidèle, ma nature m'en empêche, enfin, il existe des trucs, mais... j'ai un appétit insatiable, et je finirai par t'épuiser si je l'étais, tu ne saurai même plus aller en cours. Et puis... je ne veux pas que tu te lasses de moi. Aime-le-lui, du moment que tu arrêtes de souffrir et de te faire marcher sur les pieds. Je t'ai bien observé, cette semaine. Et j'ai envie de t'aider. Du moment que tu me laisses encore profiter de ton corps... et de ton lit, parce que j'aimerais bien t'avoir à nouveau dans mes bras... pour autre chose que du sexe je veux dire... Enfin après… Raaaah, qu'est-ce que je raconte comme conneries ! Non, oublie ! » finit par s'énerver Neyloren en se redressant.

Meirin ne put s'empêcher de rire, et le réattira contre lui pour l'embrasser.

« Tu peux venir dans mon lit quand tu veux. Et j'adorerais que tu profites encore de mon corps. Tu fais ça si bien… » termina-t-il en chuchotant, rougissant.

L'incube eut un sourire que le jeune homme qualifia immédiatement de pervers, et il sentit ses doigts se glisser entre ses fesses, le faisant se tendre dans un sursaut.

« Pas maintenant ! » cria-t-il, surpris.

« Oh si, maintenant, Meiry... »

« Et l'ami chez qui tu devais nous conduire ? »

« On ira après... » susurra-t-il en lui léchant la gorge après lui avoir fait basculer la tête en arrière.

« Et t'as qu'à pas être aussi bandant ! » ajouta-t-il, se jetant sur ses lèvres et riant.

Meirin se sentit encore un peu plus flatté, en plus de la fierté qu'avait suscitée la déclaration du démon, et son bonheur d'apprendre qu'il souhaitait l'aider. Il était bien conscient qu'il s'agissait pourtant surement d'une sorte de pacte, mais se laissa griser par ses sentiments et le baiser brulant qu'ils échangeaient avec passion.
Le jeune mortel se laissa donc faire, et se retourna quand le démon l'y incita, finissant à quatre pattes sur la banquette arrière, le démon glissant à nouveau en lui, le faisant gémir doucement de plaisir. Les mouvements lents et doux du sexe de Neyloren dans son corps le firent trembler, ses bras le lâchant et sa joue se reposant sur le cuir sombre, ses reins se cambrant plus fortement tandis qu'une morsure douce dans sa nuque le faisait frissonner en poussant un léger cri.

Oui, l'incube allait l'aider, et tout irait mieux désormais. De cela, Meirin était persuadé…

A suivre

NdA : Je sais, c'est un peu plus court, mais c'était ça ou encore attendre ! A très vite, je vais réellement faire de mon mieux pour que le prochain chapitre arrive au plus vite !