Voici une nouvelle histoire !

Encore une alors que j'en ai d'autres à boucler mais, celle-ci est quasiment terminée sur word ! Elle ne comportera que 5 chapitres normalement =)

Je l'ai commencé il y a au moins deux ans et n'ai quasiment pas retouché au premier chapitre.

J'espère qu'elle vous plaira !

Chapitre 1

Il remonta sa veste sur son cou. Il faisait froid et le vent n'arrangeait en rien les choses. L'air glacial lui mordait violemment la peau. Il n'avait qu'une hâte : retrouver la chaleur réconfortante de son appartement.

Riley monta les marches de son immeuble au pas de course. Arrivé dans son salon, il se débarrassa de son manteau et s'emmitoufla dans une épaisse couverture, en s'installant devant la télévision avec un bon chocolat chaud. Et dire qu'il fallait qu'il reparte dans une heure !

Quelle poisse !

Il était frigorifié. Combien de temps allait-il mettre pour se réchauffer ? Riley tremblait, il entendait ses dents s'entrechoquer et ne sentait même plus ses orteils. Il ferma les yeux et se laissa aller contre le dossier du sofa.

oOo

Le jeune homme sursauta en entendant la sonnerie stridente de son portable.

- Putain Riley ! Qu'est-ce tu fous ? Ça fait une heure que j'essaye de te joindre !

Le jeune homme regarda l'horloge accrochée au mur et se releva d'un coup. Il avait presque une heure de retard !

- J'suis désolé Scott, j'arrive tout de suite.

- T'as intérêt !

Riley remit son mobile dans la poche de son jean, ôta la couverture de ses épaules et la posa sur le canapé avant de se hâter vers l'entrée où il enfila ses chaussures le plus rapidement possible, mit son manteau, enroula son écharpe autour de son cou et attrapa ses clés. Il ouvrit la porte, la referma, dévala les escaliers afin d'atteindre le hall d'entrée de son luxueux immeuble. Le portier lui sourit, le salua et l'informa qu'une voiture l'attendait devant la porte. Riley le remercia et sortit en trombe du hall pour s'engouffrer dans le véhicule qui l'attendait.

- Où dois-je vous déposer monsieur ?

- Au Four Seasons.

Le Four Seasons se trouvant sur la 57ème avenue entre Park et Madison, il n'avait pas énormément de chemin à faire. Arrivé devant l'imposant bâtiment, il sortit de la voiture et pénétra en toute hâte dans le hall de l'hôtel. Dans quelle suite devait-il se rendre déjà ?

Il tourna la tête de chaque côté comme pour trouver quelqu'un qui pourrait le renseigner. Ce genre d'hôtel était très bien pour les interviews, car on y était à l'aise et très tranquille dans une suite confortable et spacieuse mais, c'était aussi un véritable calvaire quand on ne connaissait pas l'endroit. On avait vite fait de s'y perdre. Le brouhaha assourdissant de la foule dans les salons, lui parvenant comme s'il se trouvait avec eux, ne l'aidait pas non plus à se concentrer.

Un groom s'approcha de lui, le regardant dédaigneusement.

- Que puis-je faire pour vous ? Énonça-t-il d'une voix mécanique en lançant un regard dégoûté vers son jean.

Cet homme ne voyait-il pas qu'il n'était absolument pas à sa place ici ? Que ses habits juraient affreusement avec le luxe ostentatoire de l'hotel ? Que tout le monde le regardait ? D'ailleurs son tee-shirt bleu turquoise lui donnerait presque le hoquet. Quelle horreur ! Il devrait être interdit de sortir habillé comme ça !

- Hum… oui. Je cherche Scott Marshall et Anthony Greenfield. Répondit Riley en passant une main dans ses cheveux châtains ébouriffés, inconscient du regard de son interlocuteur.

Le majordome le regarda de haut en bas, un sourcil levé.

- Ils sont très occupés. Veuillez revenir plus tard je vous prie. Dit-il un bras pointé vers la sortie.

Ou plutôt jamais ce serait tout aussi bien.

- Non, non… Vous n'avez pas compris. J'ai rendez-vous avec eux. Déclara Riley en souriant. Je fais partie des Black Skulls.

L'homme haussa un sourcil et se dirigea vers le comptoir de l'accueil. Riley le suivit nonchalamment.

- Je vais voir ça. Lança-t-il en décrochant le téléphone. Mettez-moi en relation avec la suite de Mr Greenfield. Demanda-t-il à l'hôtesse qui s'exécuta aussitôt.

- Oui, excusez-moi de vous déranger mais, il y a un homme qui m'assure avoir rendez-vous avec vous.

Il s'interrompit quelques secondes avant de se tourner vers Riley.

- Votre nom ?

- Riley Anders.

Le majordome eut une mimique de surprise avant de blêmir et de répéter le nom dans le téléphone en baissant les yeux. Il savait qu'il avait commis une erreur.

Riley entendait la voix de Scott se répercuter dans le combiné et voyait l'homme se ratatiner et s'épandre en excuses. Il raccrocha et observa le jeune homme d'un air contrit.

- Toutes mes excuses monsieur, cela ne se reproduira plus.

Riley secoua la tête. C'était pathétique. Il lui faisait presque pitié. L'homme se dirigea vers les ascenseurs en lui faisant signe de le suivre.

- Venez avec moi. Ils sont dans la suite 345.

Riley le dépassa, monta dans la cabine qui venait d'arriver et se retourna pour lui faire face.

- Merci mais, je peux me débrouiller tout seul.

- Si jamais vous avez besoin de quelque chose…tenta-t-il entre les portes métalliques de l'ascenseur qui se refermaient.

La machine monta et Riley se retrouva dans un immense couloir crème.

Suite 345.

A droite ?

A gauche ?

Il observa les numéros sur les portes autour de lui. 302. 304. A droite. Le jeune homme longea le couloir et arriva devant leur suite. Il frappa et Scott vînt lui ouvrir.

- Bah enfin ! ça m'étonne, d'habitude tu es toujours le premier arrivé.

- Ouais. Désolé, je me suis endormi.

- Évite de t'endormir avant tes rendez vous à l'avenir. Allez entre. Ajouta-t-il en s'écartant pour le laisser entrer.

Riley pénétra dans la pièce et découvrit les trois autres membres du groupe installés sur un immense canapé blanc face à un autre canapé identique où se trouvait Anthony Greenfield.

- Excusez mon retard. Déclara Riley en s'asseyant près d'Owen sur le canapé, après avoir salué tout le monde.

- Bon, maintenant que tout le monde est là, on va pouvoir démarrer l'interview ! S'exclama jovialement le journaliste.

Les questions s'enchainèrent les unes après les autres. Toutes plus futiles les unes que les autres. En quoi leurs vies privées étaient intéressantes ? Pour quel magasine donnaient-ils l'interview déjà ? Ne pouvaient-ils pas parler seulement de leur musique ?

Pourquoi était-il là au final ? Il aurait tout aussi bien pu rester dormir chez lui, ils n'avaient pas besoin de lui. Il n'avait pas aligné plus de trois mots depuis que l'entretien avait commencé.

Qui se souciait de l'avis du bassiste de toute façon ? Personne.

Ceux qui attirent l'attention sont le chanteur et le guitariste. Le bassiste et le batteur, sont logés à la même enseigne.

Mais, cette situation lui convenait parfaitement. Il n'avait jamais aimé se faire trop remarquer et encore moins être le centre de l'attention. Paradoxal pour une rock star, non ?

- Et vous Riley ? Vous avez un succès fou avec les filles.

Ah bon ? Première nouvelle. A vrai dire, il n'y avait jamais vraiment fait attention. Pour être franc, les filles ne l'intéressaient pas franchement.

- Mais, nous ne vous avons jamais vu avec une femme. Y a-t-il quelqu'un dans votre vie ?

- Je pense que ça ne vous regarde pas et que ces informations doivent rester d'ordre privé. Déclara-t-il avant de se faire éblouir par un flash.

Riley cligna des yeux. Il y avait un photographe avec eux ? Il ne l'avait même pas vu. Le jeune homme lui jeta un vague coup d'œil mais, caché derrière son appareil photo, il ne distingua pas son visage. La seule chose qu'il voyait était l'épaisse masse de cheveux blonds qui dépassait de l'engin.

Il détourna les yeux et son regard se perdit dans l'immensité bleue du ciel.

On le secoua par l'épaule pour le faire sortir de ses pensées.

- Hé, l'interview est terminée, on y va. Tu viens ?

Riley se retourna et vit Lowell qui le regardait anxieusement.

- Ça va ?

- Oui, oui.

- Sûr ?

- Oui.

- On peut annuler la séance photo si tu ne te sens pas bien.

- Non, non, ça va.

- Bon les mecs, vous vous grouillez ! On va pas y passer la journée ! Râla Owen.

- On arrive ! Lui répondit Lowell.

Les deux hommes se dirigèrent vers la sortie et, Riley suivit les autres membres du groupe, les mains dans les poches et l'air décontracté. Enfin, en apparence...

Ces malheureuses questions sur sa vie privée avaient fait remonter d'anciens souvenirs qu'il pensait avoir enfoui assez loin pour le moment. Enfin jusqu'à sa période

Apparemment pas. Il secoua la tête et tenta de prendre un air enthousiaste. Ça remontait à loin, à quoi servirait-il d'y penser encore ?

Le jeune photographe le dépassa et sortit de l'immeuble accompagné d'Anthony Greenfield. Malgré lui, son regard resta accroché à cette chevelure blonde qui s'éloignait.

Riley sortit à son tour du grand hall et monta dans la limousine qui les attendait pour les emmener au studio photo. C'est pas comme ça qu'ils allaient passer inaperçus…

Ce ne fut que quand il fut assis sur le cuir noir des sièges qu'il se rendit compte du nombre de groupies hurlant leur nom derrière les vitres teintées.

La voiture démarra et quelques unes suivirent mais durent rapidement abandonner.

La circulation était plutôt dense mais ils finirent par s'extirper de là où ils se trouvaient pour accéder au studio qui était en fait un hôtel particulier sur Park Avenue, au niveau de Harlem.

Owen, Lowell et Harrison discutaient et riaient comme des enfants tandis que, Scott observait Riley qui ne parvenait pas à se concentrer sur leurs paroles et était partit loin dans ses pensées. Quelque chose le tracassait depuis quelques heures. Scott l'avait bien remarqué. Mais quoi ? Il espérait que ce ne soit pas ce à quoi il pensait…

Il n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps que la voiture se gara ― enfin… garer était un bien grand mot, elle se stationna quelques minutes en double file le temps que le groupe puisse s'extirper de son habitacle ― et tout le monde s'engouffra dans l'immeuble. Ils montèrent dans l'ascenseur suivis de près par Scott. La cabine grimpa les étages et s'ouvrit sur une salle pratiquement vide, à première vue.

Néanmoins, en entrant, ils aperçurent un grand panneau blanc sur leur gauche, quelques éclairages, des appareils photos et, sur leur droite des sièges face à des miroirs lumineux.

Quand le photographe arriva, tout sourire, en hurlant joyeusement, Riley crut manquer de s'étouffer de rire.

Ce mec était le stéréotype parfait du peintre italien qui se croit cool. Owen le regardait dédaigneusement par-dessus ses Ray-ban, tandis que Lowell et Harrison l'observaient, ébahis. Riley se tenait les côtes et Scott observait la scène, indifférent.

Sa moustache remontait de chaque côté de son nez pour former une boucle et son béret était trop sur le côté droit de son crâne, à la limite de la chute. Et, vu comment il se trémoussait dans touts les sens, chacun se demandait comment il réussissait encore à tenir. Riley se mordait la lèvre inférieure jusqu'au sang pour ne pas éclater de rire.

- Benvenuti amici ! S'écria-t-il en écartant les bras. Come stanno ragazzi ? Demanda-t-il. [Bienvenue les amis ! Comment allez-vous les gars ?].

Les membres du groupe se regardèrent tour à tour, cherchant si c'était une blague et qui en était l'investigateur.

Ils se tournèrent d'un bloc vers Scott d'un mouvement instinctif, comme s'il pouvait tous les sortir de là. Il les regarda et s'amusa une seconde de leur détresse, un sourire moqueur aux lèvres. Ils avaient tous l'air de demander ce qu'ils avaient bien pu faire de mal pour se retrouver avec ce pauvre type comme photographe. Tous avaient cet air désespéré, si dépité que s'en devenait comique.

Il décida de ne pas les torturer plus longtemps et se tourna vers une porte sur sa gauche, coincée à côté de l'ascenseur, qui s'ouvrit avant même qu'il n'ait eu le temps de l'atteindre.

Une épaisse chevelure violette et bouclée s'en échappa, le nez dans ses clichés, et s'engouffra dans la pièce. Sa jupe courte aux motifs écossais violets, parfaitement assortis à la couleur soyeuse de ses cheveux, voletait joyeusement autour de ses jambes fines logées dans des collants résilles noirs. Son bustier noir tombait gracieusement sur son corps souple. Elle s'avança vers eux et ses énormes Doc Martens claquèrent violemment sur le paquet. Ses yeux, bleu clair, presque blanc, brillaient d'une lueur malicieuse quand elle leva la tête vers eux.

Owen lança un regard soulagé à Scott, et Riley observait les immenses fresques colorées qui couvraient les murs. Le look quelque peu destroy de Joy s'accordait parfaitement au lieu, ou inversement... Ils n'étaient encore jamais venus dans son studio personnel. D'ordinaire, elle préférait les photographier en extérieur ou dans des endroits précis. Cette fois-ci, le magasine qui leur avait donné l'interview lui en avait demandé en studio. Riley ne comprenait pas vraiment comment elle travaillait. A son compte ? C'est ce qu'il voyait de plus plausible mais, aujourd'hui c'était pour ce magasine en question.

Harrison, quant à lui, ne parvenait pas à arracher ses yeux rêveurs de la jeune fille. Il la connaissait depuis un petit moment déjà mais, n'avait jamais osé l'inviter à sortir .

Quand allait-il enfin se décider ? Il était une rock star bordel !

Joy s'avança gracieusement vers eux en souriant.

- Salut Joy. La salua Owen.

Elle salua tout le monde avant de s'approcher de son appareil fétiche. Un énorme Nikon avec un objectif proportionnel à la taille de l'appareil.

- Alors les gars, ça va de mieux en mieux pour vous à ce que je vois partout ! S'exclama-t-elle jovialement.

- Bah écoute, pour l'instant ça roule pour nous. On espère juste que ça va durer. Lui répondit Lowell en entrainant tout le monde près du fond blanc.

Owen marqua une pause en regardant Riley. Il haussa un sourcil d'un air désapprobateur.

- Dis moi Riley ?

- Oui ?

- T'as pas l'intention de prendre les photos comme ça ? Demanda le chanteur en désignant le jean du batteur ainsi que son tee-shirt de couleur si vive.

Avec son vieux tee-shirt turquoise et son jean clair troué il faisait un peu tâche au milieu du noir et des chaînes. Riley baissa les yeux sur ses vêtements et haussa les épaules.

- Pour dormir, je veux bien. Pour te promener dans la rue passe encore. Mais, pour prendre des photos avec le groupe, photos qu'on verra dans tous les magasines possibles et inimaginables, c'est hors de question ! Ajouta Owen.

- J'ai pas eu le temps de me changer.

- T'as pas autre chose ?

- J'ai d'autres fringues si tu veux. Intervînt Harrison.

Il se précipita vers son sac et en sortit des vêtements aussi noirs qu'une nuit sans lune au mois de Novembre.

- Dis donc, tu te trimballes toujours avec ta garde robe sur toi ? Railla gentiment Lowell.

- Au cas où. Et tu vois, ça sert ! Lui répondit ce dernier.

Le grand blond se releva et tendit les vêtements à Riley.

- Bon, va te changer pendant que les maquilleuses s'occupent de nous. Déclara Owen.

Riley se dirigea vers une porte sur sa gauche et entra dans la pièce qui, apparemment, menait aux toilettes. Il enfila le tee-shirt et le pantalon noir assez large de Harrison, mit sa ceinture cloutée et y ajouta une chaîne. Le jeune homme observa son reflet dans le petit miroir face à lui. Sa fatigue se lisait clairement sur son visage. Ses cernes étaient creusées et ses traits tirés. Il passa une main dans ses cheveux ébouriffés et soupira longuement de lassitude.

Il attrapa ses affaires et sortit pour rejoindre les autres. Chacun était sur une chaise face à une jeune femme qui s'occupait de lui. Elles étaient arrivées quand en fait ?

L'homme excentrique qu'ils avaient pris pour leur photographe entra en trombe dans la pièce, les bras chargés d'objets de toutes sortes.

- Ragazzo ! Siediti ! Mi prenderò cura di te ! S'exclama-t-il en s'adressant à Riley. [Mon garçon ! Assied-toi ! Je vais m'occuper de toi !]

Le jeune homme regarda l'italien extravagant d'un regard méfiant et interrogateur. Qu'est-ce qu'il lui voulait ce mec ? Il ne parlait pas un mot d'italien. L'homme revint vers lui et Riley recula instinctivement.

- Siediti ! Siediti ! S'exclama-t-il en lui désignant la chaise derrière lui. [Assied-toi !]

Riley l'observa, les yeux écarquillés. Ne pouvait-il pas parler anglais ? Son charabia était débité à une telle vitesse qu'il en était totalement incompréhensible.

Parce que s'il avait parlé lentement t'aurais compris peut-être ?

Ce ne fut qu'en apercevant sa main dirigée vers le siège derrière lui qu'il crut comprendre.

- Paolo ! Râla Joy. Arrête d'être aussi… excentrique. Tu les effraies. Dit-elle en jetant un œil aux Black Skulls qui observaient la scène avec des yeux ronds.

Paolo hocha la tête en direction du photographe puis, se retourna vers Riley, encore debout.

- Siediti.

- Et, Paolo, fais un effort, parle anglais parce qu'il ne comprend pas un traître mot de ce que tu lui racontes ! S'exclama la jeune femme.

- Scuzi ragazzo. Siediti. Yé vé m'occoupé dé toua.

Riley se laissa tomber sur son siège. Ça faisait dix minutes qu'il lui débitait un charabia incompréhensible juste pour lui demander de s'asseoir ?

Paolo lui appliqua des produits qui lui étaient inconnus sur le visage. Le jeune homme le laissa faire. Qu'aurait-il pu faire d'autre de toute façon ?

L'italien le relâcha au bout de longues minutes, après qu'il l'ait enfin transformé en cadavre ambulant.

Le groupe se plaça devant l'objectif de Joy et prit la pose selon ses demandes. Les clichés se succédaient, les poses s'enchainaient et le temps passait. Joy prenait beaucoup de photos, les faisant changer de place ou de position sans arrêt, cherchant le tout petit détail donnant un visuel artistique à la photo. Une touche personnelle. Mais, pour Riley tout ce cinéma commençait à être vraiment lassant. Il n'arrivait même plus à bouger les muscles de son visage, figés dans une expression plus ou moins neutre et fatiguée. Il fut réellement soulagé quand elle leur annonça que la séance était terminée et qu'elle leur ferait parvenir les clichés.

Le jeune homme put enfin relâcher ses mâchoires et se masser les joues. Tous les autres étiraient leurs membres engourdis autour de lui. La journée en elle-même avait été éprouvante.

Ce que Riley préférait dans ce métier étaient, les moments de composition et d'enregistrement. Les interviews qui duraient des heures et les séances photos interminables très peu pour lui ! Il ne faisait ça que parce qu'il y était obligé mais, franchement, qui remarquerait son absence sur les clichés ?