Caïpiroshka

Un ciel sans nuages, le soleil qui vous dore la peau, la mer turquoise ça sent bon les vacances. L'été, la plus belle des saisons. Cette année, je passe mes congés avec Damien, mon meilleur pote, et sur son bateau s'il vous plait ! Je parcours le port de long en large afin de trouver où il l'a amarré, quand une voix grave m'interpelle.

- Hey Matt ! Tu t'es perdu ? C'est la deuxième fois que tu passes devant sans t'arrêter…
- Oh, ça va toi. Ne commence pas les vacances par te foutre de moi.
- Et qu'est-ce que je vais faire pendant trois semaines ?
- Enfoiré…

Il sourit et m'aide à monter, avant de me faire la visite guidée. Ce n'est pas très grand, on sera même un peu à l'étroit dans la cabine néanmoins je m'en fiche. Nous disposons d'une petite chambre, dans laquelle nous partagerons le lit et une mini salle de bain. Le minimum de confort requis, cela me convient très bien. Sur le devant du bateau nous pourrons nous allonger pour bronzer, à l'arrière il y a assez de place pour une table et deux chaises.

Je dépose mes affaires puis rejoins Damien, il démarre et les ennuis commencent. Je ne me sens pas très bien, pas rassuré du tout. C'est idiot j'ai confiance en lui pour nous faire naviguer et je sais nager, je ne risque rien. Pourtant j'ai peur, le sol sous mes pieds n'est pas stable. J'ai beau me dire que c'est normal, ce ne sont que les roulis de la mer faisant tanguer le bateau, je ne parviens pas à calmer mon angoisse.

Cela doit se voir sur ma tête car pour une fois Damien ne se moque pas de moi, il m'attrape le poignet et me tire lentement à lui. Me plaçant devant lui et il pose sa main gauche sur ma hanche pour me rassurer. Ce n'est rien, juste sa présence derrière moi cependant c'est suffisant pour me détendre, jusqu'à :

- Je vais accélérer maintenant.
- Damien, non !

Sa main se déplace sur ma hanche droite pour m'enlacer plus fermement, mon dos est à présent collé à son torse. Quand il murmure à mon oreille, je ne peux m'empêcher de frissonner.

- Tu es en sécurité avec moi, Matthew. Ferme les yeux, laisse l'air marin te fouetter le visage, savoure ce sentiment de liberté.

Je laisse ma tête reposer sur son épaule et j'inspire profondément essayant de me détendre. Damien est plus grand et plus large que moi, ce n'est pas étonnant de se sentir protégé dans ses bras. Je sens l'accélération, cependant blotti contre lui, cela ne m'affole pas. En réalité, je suis plus intrigué par le frisson ressenti quelques instants plus tôt. Cela fait un moment que je n'ai pas eu de fille dans mon lit, je ne pensais pas être en manque au point de réagir à la voix de Damien. C'est plutôt au frôlement de ses lèvres contre mon oreille que mon désir s'est rappelé à moi, après tout c'est l'un de mes points les plus sensibles. Rassuré, je profite pleinement des sensations que la peur me cachait.

J'ai craint le moment de se coucher, de ressentir les roulis en étant allongé. Une fois encore Damien s'est montré rassurant, pas un instant il ne s'est moqué de ma crainte, alors que pour le reste il ne se gênait pas. À partir de cet instant-là, j'ai réussi à maitriser mon malaise.

Une semaine, c'est déjà écoulée entre séances de bronzage, baignades et parties de cartes. Nous profitons au maximum de la mer, nous arrêtant en ville uniquement pour nous ravitailler. Je lézarde sur la proue du bateau lorsque je réalise que j'ai oublié ma crème solaire, ma peau commence seulement à passer de rouge écrevisse à légèrement bronzée. Ce n'est vraiment pas le moment de m'attraper d'autres coups de soleil, je descends donc en cabine la chercher. Je fouille mon sac, l'attrape et m'apprête à partir quand j'entends un son intriguant. Damien est descendu deux minutes avant moi pour prendre une douche, je me dirige vers la salle de bain afin de lui demander si tout va bien. Cependant la question ne franchit jamais mes lèvres.

La porte est entrouverte, assez pour le voir distinctement il est appuyé contre le lavabo, son short de bain aux chevilles. Ses paupières sont closes, ses dents mordent sa lèvre inférieure, sa main droite va et vient sur son sexe fièrement dressé tandis que la gauche masse ses testicules. Il est beau, tellement que j'en oublie de détourner le regard. C'est seulement lorsqu'un autre gémissement lui échappe que je réalise : je mate mon meilleur pote en train de se branler ! Je remonte le plus rapidement possible en faisant attention à ne pas faire de bruit, à ne pas trahir ma présence. Je m'enduis d'écran total avant de m'étendre sur le ventre. Et là j'ai un problème qu'est-ce qu'il y a de pire que de contempler votre meilleur ami en pleine séance de masturbation ? C'est d'avoir apprécié la scène au point d'en bander !

Je grogne de frustration, me force à prendre de profondes inspirations afin de me calmer. Cela ne fonctionne pas, j'appréhende le retour de Damien. En désespoir de cause j'imagine ma vieille voisine grassouillette en pleine action avec mon concierge, velu tel un yeti. C'est dégoûtant mais efficace, un excellent tue désir. Je ne pourrai certainement plus regarder ni l'un ni l'autre dans les yeux mais bon tout est une question de priorité, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Ma réaction m'effraie, je dois prendre le temps de relativiser. Ma dernière relation remonte à plusieurs mois et étant bloqué sur le bateau avec lui, je me suis privé de travaux manuels depuis une semaine. Voir Damien… ainsi, a seulement réveillées mes hormones jalouses qu'il s'octroie un plaisir que je leur ai refusé. C'est décidé, ce soir je ferai également mon affaire sous la douche et le problème sera réglé.

Lorsqu'il remonte je suis calmé, j'agis comme si de rien n'était et nous passons une agréable après-midi. Entre baignade, bataille d'eau et chamailleries. Nous ne remarquons même pas le soleil tirant sa révérence. Ne changeant pas les bonnes habitudes Damien prépare le dîner, j'en profite donc pour aller prendre cette fameuse douche.

Il n'y a pas à dire, je me sens bien plus serein. Je peux profiter pleinement du repas et de cette énième soirée entre amis. Nous jouons aux cartes, comme tous les soirs, savourant quelques bières, discutant de sujets très masculins. Voitures, sports et femmes, oui dans cet ordre-là. Je dois l'accorder à Damien, être retiré du monde, seuls en pleine mer vous donne un incroyable sentiment de liberté. Pour ne rien changer, nous allons nous coucher en ayant un peu trop bu.

Le lendemain matin, je me réveille le premier, pourtant c'est moi la marmotte ! Habituellement lorsque j'ouvre les yeux, je suis seul dans le lit pas cette fois-ci. Damien dort encore, torse nu, seulement vêtu d'un caleçon et pour la première fois je me rends compte de l'étroitesse du lit. Je suis douloureusement conscient de la proximité de son corps. Son visage est si paisible, je le trouve beau et cela me perturbe. J'ai toujours eu conscience de sa beauté, je la voyais à travers les yeux brillants d'envie des filles. Pourtant là c'est différent, c'est moi qui apprécie la vue et ça me fait complètement flipper. Je ne peux pas penser à ce genre de choses, je ne veux pas c'est mon ami, le meilleur et c'est un mec ! Je me lève discrètement et sors préparer le petit déjeuner, essayant de me changer les idées. Une voix rauque de sommeil me tire de mes pensées.

- Ça sent bon le café.
- Waouh, le grand Damien tombeur de ses dames en version saut du lit : les cheveux en batailles, les yeux flous et la trace de l'oreiller encrée sur la joue. Si elles pouvaient te voir ainsi, ton image en prendrait un sacré coup.

Oui, je me moque de lui à son réveil, ce n'est pas sympa mais ce n'est pas comme si je pouvais lui dire que je le trouve mignon comme ça. Oh, merde ! Je suis en train de me transformer en midinette, au secours… Damien lui est à des kilomètres de s'imaginer dans quel état il me met. Il se sert une tasse de café comme s'il se trouvait dans la brume. Une fois son breuvage avalé, le brouillard se lève enfin de son esprit.

- Attends une seconde, tu es debout avant moi, tu prépares le petit dej et tu me charries. Hey, depuis quand on a échangé nos rôles ?

Je ne trouve rien d'intelligent à répondre alors je lui tire la langue. Il sourit rassuré de savoir que je ne compte pas squatter sa personnalité. Nous mangeons tranquillement puis profitons de la mer afin de nous y baigner, ce soir nous serons à terre pour l'anniversaire d'un ami.

C'est l'heure de se mettre en route. Damien est le premier à sortir de l'eau, quand il remonte sur le bateau je ne peux m'empêcher de le suivre du regard. Je n'avais jamais remarqué à quel point son maillot est moulant, une fois mouillé, logique vous me direz. Je distingue parfaitement son fessier et de face… Bon sang ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Arrivé au port on amarre le bateau et échangeons nos shorts de bain pour une tenue légèrement plus classe. Damien porte un pantalon en toile noire, une chemise bleu marine ouverte sur un torse musclé et mat. Il est ce que les filles appellent un brun ténébreux : des cheveux ébène un brin trop long et des yeux bleus foncés, il colle parfaitement au profil. Ce soir encore, il fera une victime. Moi je suis pratiquement son opposé : blond aux yeux verts clairs, ma peau est blanche, je suis plus petit et plus fin.

La fête se déroule sur la plage à cinq minutes de marche. Nous y retrouvons la majorité de nos amis et pas mal d'inconnus. Damien se mêle directement à la foule, il a à peine le temps de se prendre une bière qu'il se fait déjà happer par un groupe de jeunes femmes. Je me sers un verre de Caïpiroshka et fais le tour des convives, avant d'aller m'asseoir sur un rocher un peu à l'écart. Je les observe riant, buvant et dansant, la fête bat son plein. Une voix douce m'extirpe de ma contemplation.

- Tu es du genre solitaire ?
- Je cherche Xavier, sans succès, alors j'ai pris un peu de recul. Et toi ?
- Je crois bien que j'ai trop bu, ça t'ennuie de partager ton caillou ?

Ses yeux gris sont brillants à cause de l'alcool, elle a ramené ses longs cheveux roux en une tresse sur son épaule droite. Elle est jolie, je me décale un peu afin qu'elle puisse se poser à mes côtés. Elle se présente, Julie puis entame la conversation. Ce sont des sujets basiques qui brisent la glace et nous permettent de faire connaissance. Elle est sympathique, drôle, peut être que Damien ne sera pas le seul à s'amuser finalement. Le courant passe bien entre nous, la vodka aidant. Je me penche légèrement pour l'embrasser lorsque Xavier m'interpelle à grands cris, cassant l'ambiance, je lui souris d'un air contrit.

- Il choisit bien son moment celui-là… Je suis désolé Julie, c'est son anniversaire je suis obligé d'aller le saluer. Je reviens.
- Je ne bouge pas.

Je rejoins Xavier, lui offre son cadeau : des places de concert pour voir son groupe préféré au zénith à Paris. Il est fou de joie, me serre dans ses bras et faillit nous faire tomber tellement il est bourré. J'ai à peine le temps d'apercevoir, du coin de l'œil, Damien s'approcher de Julie que Xavier m'entraîne à travers la cohue rejoindre des amis en commun.

- Hey Matt, t'es passé dans un grill pain géant ?
- Très drôle Steph…
- Non, sérieux t'es bronzé. Pas noir mais avec ta carnation naturelle, c'est tout comme !
- On aurait dû le voir quelques jours plus tôt, je suis certain qu'il ressemblait à une écrevisse, me taquine Xavier provoquant l'éclat de rire général.
- C'est à cause de la réflexion de l'eau et de la couleur blanche du bateau.
- En parlant de ça, t'es un sacré veinard ! Nous aussi nous voulions partir en mer.
- C'est un bateau Stéphane pas un paquebot de croisière. Nous sommes déjà bien assez serrés à deux.
- Et évidemment, c'est toi qu'il a choisi d'emmener avec lui.
- Que veux-tu, c'est l'avantage d'être son meilleur ami.
- L'inconvénient c'est qu'il te pique toutes les nanas qui t'intéressent.
- Ce n'est pas comme s'il le faisait exprès, il n'y est pour rien si elles préfèrent les bruns ténébreux aux blondinets.
- Si tu le dis, réplique Xavier d'un air pas convaincu.
- Ce n'est pas que je m'ennuie mais il y a une jolie rousse qui m'attend, alors à plus tard les gars.

Il n'y a plus personne sur le rocher quand je reviens, les paroles de Xavier retentissent dans ma tête. Je fouille l'assemblée des yeux, aucune trace de Damien ni de Julie. Ils sont sûrement en train de s'ébattre dans les bois bordant la plage, je soupire de frustration. C'est de ma faute après tout, je n'aurai pas dû la laisser seule. Je n'ai même pas envie de trouver une autre femme, pourtant avec l'alcool qui coule à flot et Damien en dehors du terrain de chasse c'est le moment idéal. Je suis blasé et les cocktails sont plus forts qu'ils n'y paraissent, que l'on vienne me dire que la vodka est une boisson pour fille, j'ai juste envie de m'allonger dans notre lit. Je marche en direction du port, monte dans le bateau et descend dans la cabine. Nul besoin d'ouvrir la porte de la chambre, elle n'est pas fermée et ce que j'y vois me cloue sur place.

Quel idiot je fais ! Pas une seconde je n'ai pensé qu'il pouvait la ramener ici… Et pourtant, ils sont là, nus. Damien a les jambes allongées sur le lit, le dos adossé contre la paroi. Julie à cheval sur son bassin, prend appui sur les épaules de mon meilleur ami afin de monter et descendre sur son sexe. Elle gémit, il ouvre les yeux et les ancres dans les miens, j'en ai le souffle coupé. Je m'attends à un clin d'œil du style : « Et oui mon pote je prends du bon temps, maintenant si tu permets je vais faire sa fête à la dame. ». À la place ses lèvres se fendent d'un sourire carnassier, il écarte les jambes m'invitant explicitement à regarder.

La vision m'excite au point où mon bermuda devient subitement trop serré. Mon état n'échappe pas à Damien et je suis certain qu'il s'en amuse, cependant je ne peux m'arracher à cette vue. Sa hampe fièrement dressée, se faisant à tour de rôle engloutir puis relâchée par l'anus de Julie. Non je ne peux me détourner du spectacle qu'il m'offre, j'ai à peine conscience qu'il chuchote à son oreille.

J'aurai dû être plus attentif, partir tant qu'il en était encore temps. Maintenant c'est trop tard, Julie s'est levée et se dirige droit sur moi. L'angoisse me tétanise, m'empêche de m'excuser et pourtant je savoure sa nudité. La fermeté de sa poitrine généreuse, la finesse de sa taille. Elle est tout près, je ferme les yeux, résigné, attendant la monumentale gifle que je mérite. Le contact de ses lèvres humides sur les miennes me surprend.

- Je t'ai attendu sur ce rocher, tu sais ? Je suis contente que tu sois là, ajoute Julie entre deux baisers, avant de me tirer dans la chambre.

Elle me retire ma chemise pour caresser mes abdos, tout en ravageant ma bouche. Je suis perdu entre plaisir et loyauté, c'est excitant mais elle est avec Damien, je ne peux pas la lui prendre ! Je sens le torse de ce dernier se coller à mon dos et sa queue contre mes fesses, il me susurre de toucher Julie, de savourer sa peau blanche. Sa voix rauque finit de briser mes dernières barrières, ma main gauche empoigne la nuque de Julie pour approfondir notre baiser, tandis que la droite joue avec un sein. Ses mains ne restes pas non plus inactives mais quand elles s'attaquent à défaire ma ceinture, un claquement sonore retentit. Elle grogne, pourtant elle laisse le terrain à des mains plus masculines.

Damien me délaisse de mon bermuda et de mon caleçon, libérant mon pénis prisonnier. Le contact de sa peau rugueuse sur celle sensible de ma virilité m'arrache un gémissement. Je le sens m'enfiler un préservatif, je savoure son contact et retint de justesse un soupir de frustration quand il me relâche. Sa voix rauque me fait de nouveau vibrer :

- Allonges-toi sur le dos Matthew.

Je m'exécute abandonnant Julie, je pourrai faire n'importe quoi s'il me le demandait sur ce ton-là. Il l'embrasse sauvagement pourtant ses yeux ne me quittent pas, attisant mon désir.

- Monte-le, lui ordonne-t-il.

Je ne dois pas être le seul soumis à la volonté de sa voix, Julie agit instantanément, grimpant sur le lit à quatre pattes avant de s'installer à califourchon au dessus de mon bassin. Elle guide mon sexe à l'entrée de son vagin et se laisse redescendre d'un coup, m'arrachant un petit cri. Cette sensation d'être si délicieusement entouré m'avait manqué, c'est doux, chaud et humide. Mes mains agrippent ses hanches pour lui imposer le rythme dont j'ai envie, sans rompre le contact visuel avec Damien. Sa langue passe sur ses lèvres et j'accélère mes mouvements de vas et viens. Il est beau comme ça : complètement nu, les cheveux en bataille, le regard flou de désir, se caressant lentement en ayant d'yeux que pour moi.

Il m'attrape les chevilles, les écartant doucement jusqu'à ce qu'il est la place de s'installer, à genoux entre elles. Il plaque Julie contre mon torse, stoppant notre acte de manière à avoir un meilleur accès à ses fesses. Il la pénètre en une seule poussée, nous faisant gémir tous les trois. Lui d'être profondément ancré dans son étroit fourreau, elle d'être prise par nous deux en même temps et moi de sentir la queue de Damien presque contre la mienne, séparées seulement par une fine paroi.

Damien est le premier à bouger, je me cale sur son rythme, me retirant quand il s'enfonce et inversement. Julie gémit beaucoup, elle apprécie grandement nos attentions. Elle se redresse légèrement pour m'embrasser mais je ne veux pas le quitter du regard, alors je plaque fermement son corps contre le mien, fourrant sa tête dans mon cou. Je lui grignote l'épaule avant de la lécher pour me faire pardonner.

Cela a dû exciter Damien puisqu'il grogne avant d'accélérer le rythme, la pénétrant avec force en synchronisant nos poussées. Elle cri maintenant, nous ne tiendrons pas longtemps à cette allure.

C'est Julie qui rend les armes la première, trop de sensations. Sa jouissance fait se contracter ses muscles intimes en spasmes, entraînant celle de Damien. La seule vision de son visage en proie à l'orgasme suffit à me faire jouir. C'est avec difficulté que nous cherchons nos souffles, Damien et moi nouons notre capote avant de la jeter négligemment au sol.

Julie reprend ses esprits avant nous, elle dépose un léger baiser sur nos lèvres avant de se lever et de se rhabiller. Elle écrit sur un bout de papier, certainement son numéro de téléphone, le dépose sur une étagère.

- Waouh, c'était excellent ! Là je dois filler mais on remet ça quand vous voulez, à bientôt les gars.

Elle s'en va en ayant la politesse de refermer la porte derrière elle. Mes yeux s'accrochent de nouveau à ceux de Damien, il semble repu et épuisé.

- Dors Matthew.

Il ne m'en faut pas plus pour clore mes paupières et m'effondrer dans les bras de Morphée.

Ce n'est pourtant pas dans ceux de la divinité grecque que je me réveille. Je suis à moitié couché sur Damien, nos jambes sont entremêlées, ma tête repose sur ses pectoraux tandis que son bras enserre ma taille. Je n'ose pas bouger, je ne veux pas le tirer de ses songes, je souhaite simplement savourer son contact. Je suis conscient qu'il est mon meilleur ami et qu'il ne devrait pas me troubler comme ça. Cela fait plusieurs jours maintenant, il semble que le voile devant mes yeux ai été ôté. D'abord effrayé par le désir éprouvé pour Damien, je l'accepte totalement à présent, la veille m'a permis de réaliser que ce n'est pas éphémère. J'ai envie de plus qu'une grande amitié avec lui, je repense à hier soir et je sens ma queue tressaillir.

La manière dont nos yeux ne se sont pas lâchés, je n'ai jamais été aussi excité qu'à ce moment-là. Il faut dire aussi que personne n'avait osé prendre une fille tout en me baisant du regard. Mais là je prends sûrement mes rêves pour la réalité ! Mon esprit divague, s'interroge sur ce qui aurait pu se passer si Julie avait refusé de partager, si elle nous avait laissé en plan. Est-ce que j'aurai eu le courage d'aller vers lui, de me faire pardonner, de lui proposer de le soulager ?

- J'en connais un qui repense à hier soir, affirme une voix ensommeillée me tirant de mes pensées.

Damien est éveillé, je réalise qu'il n'est pas le seul, ma virilité l'est également et elle est pressée contre son bassin ! Honteux je tente de me redresser rapidement, son bras m'en empêche et me tiens serré contre lui. J'ose redresser la tête de manière à pouvoir regarder son visage, son expression n'est ni dégoûtée ni moqueuse.

- Il n'y a pas de quoi t'en cacher. Après tout nous en avons bien profité.
- Effectivement, d'ailleurs je te dois des excuses pour avoir gâché ton tête à tête torride avec Julie.
- Tu plaisantes ! C'était nettement meilleur ainsi, confia-t-il me faisant exploser de rire. Hey, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
- Je repense juste aux paroles de Xavier, hier il disait que tu me piquais volontairement toutes les filles qui m'intéressaient. Je savais bien qu'il se trompait, tu l'as prouvé en partageant Julie avec moi.

Son regard se fit tout d'un coup sérieux et d'un mouvement de bassin il m'allongea sous lui. Ses jambes entre les miennes – décidément ça devient une habitude, si seulement – le reste de son corps légèrement sur élevé au dessus du mien. Ses avant-bras reposant sur le matelas au niveau de mon cou, et son visage à quelques centimètres du mien. Heureusement je bandais déjà sinon je me serais trahi. Je dégluti difficilement, il est bien trop proche pour ma santé mentale et sa sécurité physique.

- Il a raison.
- De quoi tu parles Damien ?
- Xavier, il a vu juste.
- Mais…
- J'ai des choses à te dire, je ne peux plus les garder secrètes. Essaye juste de ne pas me détester, tu veux bien faire ça pour moi Matthew ?

Je ne comprends pas de quoi il parle. Il a prononcé mon prénom de cette voix rauque qui me rend fou, fou de désir, fou de lui. Il semble inquiet, pourtant il ne devrait pas, je ne pourrai jamais le détester. Je lui adresse un sourire rassurant et hoche la tête l'invitant à poursuivre plus en détail.

- C'est vrai, je fais en sorte d'avoir toutes les filles sur lesquelles tu as des vues. Ce n'est ni par méchanceté ni par rivalité amicale, encore moins par égocentrisme. Hier, j'ai profité que tu sois occupé avec Xavier pour te prendre la rousse. J'ai couché avec elle uniquement parce que tu la voulais. C'est de la jalousie pure et simple. Je ne veux pas qu'elles te touchent, qu'elles puissent obtenir ce qui me fait tant envie. Je ne crois pas pouvoir survivre si tu tombais amoureux de l'une d'elles. Quand tu nous as surpris j'ai aimé que tu me vois ainsi, j'ai adoré te provoquer une érection, voir émaner le désir sur ton visage. Alors j'ai pris sur moi, lui ai demandé de t'inviter à nous rejoindre, ce ne fut pas difficile après tout c'est toi qu'elle voulait à la base. Pour moi elle n'a été qu'un moyen de t'avoir dans mon lit en tant qu'amant, tu n'as pas idée de la torture de t'avoir allongé à côté de moi depuis plus d'une semaine sans pouvoir te toucher. C'est elle que je pénétrais mais c'est de toi dont j'avais envie. Il n'y avait que toi à mes yeux, c'est ton prénom que je me retenais de gémir Matthew, il prend une grande inspiration avant de continuer. Tu peux crier, m'insulter, me frapper mais je t'en prie ne me hais pas.

Ses paroles, j'ai l'impression de rêver, il ne peut pas réellement les avoir prononcées, si ? Le temps semble s'arrêter, il est nu au dessus de moi me disant que je l'obsède. Les battements frénétiques de mon cœur bourdonnent à mes tempes. J'ai dû rester sans réaction un long moment car le regard de Damien s'emplit de tristesse, il se redresse s'apprêtant à se lever mais je le retiens par le bras.

- Non, ne t'en vas pas, je chuchote incertain de mon intonation.
- Bordel Matthew ! As-tu la moindre idée de ce que je viens de t'avouer ?
- Je crois…
- Tu réalises à quel point c'est dangereux pour toi, lorsque tu es allongé sous moi comme ça ? Ne soupçonnes-tu vraiment pas les pulsions qui m'animent ? Il prend ma main et la presse contre son érection me faisant sursauter. C'est toi qui me mets dans cet état, c'est pour toi que je bande Matthew !
- Je le sais maintenant.

Concentré sur son visage, je n'avais pas remarqué son corps qui m'avouait ce que ses mots m'expliquaient. Mes doigts s'enroulent autour de sa virilité, je la caresse avec langueur tout en capturant ses lèvres des miennes. Il est surpris un instant avant de s'abandonner en quémandant, à coups de langues, l'accès à ma bouche. Je lui accorde de bonne grâce, savourant ce baiser tendre et impatient à la fois. Il s'allonge sur moi, nous faisant gémir au contact de nos sexes.

- Matthew…
- Tu sais, tu es le seul à m'appeler par mon prénom en entier ? Ça me rend tout chose quand tu le prononces de cette voix rauque.
- Tu me donnes envie de te dévorer. Ne me repousse pas Matthew.
- Je n'en ai pas l'intention.

Damien grogne d'excitation avant de fondre dans mon cou. Il le mordille, le suçote et le lèche tentant de se faire pardonner. Je vais hériter d'une jolie marque violacée, cependant c'est la sienne alors j'aime l'idée. Sa langue remonte lentement jusqu'à mon oreille, qu'elle cajole taquinant ce point sensible avant de me faire frissonner sous la possessivité contenue dans le ton de son murmure :

- À moi !

J'en gémis et vu son sourire, il aime ma réaction. Sa bouche s'en va explorer chaque parcelle de mon torse, tandis que je trace des arabesques sur son dos. Des lèvres humides s'emparent de l'un de mes tétons, me faisant haleter sous cette douce torture. Je ne pensais pas que cette partie du corps d'un homme puisse être sensible à ce point. Damien relâche son prisonnier pour mieux s'attaquer à l'autre, avant de tracer un chemin mouillé jusqu'à mon nombril. Il le taquine un peu avant de se retirer, laissant ma peau moite et tremblante d'envie. Il revient sans prévenir engloutissant ma queue, me faisant hurler.

- Damien ! Mmh…

Il rigole et les vibrations caressent délicieusement ma verge. Sa langue se découvre des talents artistiques. Il me pompe également, m'arrachant de petits cris. Mes mains glissent sur sa tête, caressant mais n'imposant aucun rythme. Merde, combien de fois à t'il sucé un mec ? Il est doué, je ne me souviens pas qu'une de mes ex est réussi à me faire tant d'effet en si peu de temps. J'agrippe ses cheveux, tirant légèrement dessus.

- Arrête… aah… j-je… ne vais… pas… mmh… tenir…

Heureusement il m'obéit, je ne veux pas jouir sans lui avoir également donné du plaisir. Apparemment il a d'autres projets, il remonte m'embrasser avec fougue avant de chatouiller de nouveau mon oreille de son souffle chaud.

- Tu ne vas pas accéder à la jouissance aussi facilement, je n'en ai pas fini avec toi. Mets-toi à quatre pattes Matthew.

Il se pousse pour me laisser la place de manœuvrer. Malgré le frisson d'appréhension courant le long de ma colonne vertébrale, je m'exécute. Je ne peux rien refuser à cette voix-là. Je suis un peu gêné par la vision que je lui offre. Une fois de plus il s'installe entre mes jambes écartées. Je sens son pénis contre mes fesses, cela m'excite autant que je le redoute, mes fantasmes n'allaient pas si loin. Son torse se colle à mon dos, il porte son poids d'une main posée sur le matelas pour ne pas m'écraser. De l'autre il entrelace nos doigts.

- Tu es beau comme ça, tu sais ?

Je ne trouve rien à répondre, à mon avis il me bat largement niveau beauté. J'apprécie cependant le compliment, je me tords un peu le cou pour goutter ses lèvres une fois de plus. Damien abandonne nos caresses buccales pour mieux se concentrer sur ma nuque. Il s'applique à me prodiguer le même traitement à chaque grain de peau de mon dos. Sa bouche prend un malin plaisir à torturer le creux de mes reins, pendant que ses mains flattent ma croupe.

- Damien…

Je supplie et je ne sais même pas pourquoi. Damien semble pourtant me comprendre, sa langue continue son chemin infernal sur la raie sillonnant mon postérieur m'arrachant un cri, dans lequel plaisir et gêne se confondent, lorsqu'elle passe sur mon intimité. Il tient mes deux globes de chair écartés, pour mieux se concentrer sur cet endroit précis de mon anatomie. À force de sollicitude il détend mon sphincter afin d'y enfoncer sa langue, me caressant de l'intérieur. Je gémis de plus en plus sous ses attentions, c'est doux et humide, je ne peux rester de marbre.

- Cela te plait ?
- Aah… oui… Da-Damien… mmh…

Mes bras lâchent sous moi, ma tête s'enfonce dans un coussin mais je n'ai pas la force de me redresser. Damien stop mon délicieux supplice me faisant grogner de dépit, pour se coller à moi de tout son long callant sa tête au creux de mon épaule. Sa verge se fraye entre mes fesses, se frottant doucement.

- J'ai tellement envie de toi. Laisse-moi te faire mien, Matthew…

Je me raidis un instant, je le veux aussi c'est indéniable, cependant je crains la douleur. Je me détends, je sais qu'il sera tendre et que je peux le stopper à tout moment, il ne me forcera pas. Je laisse le désir m'envahir, j'attrape le lubrifiant sur la table de chevet, délaissé là depuis hier, et le donne à Damien. Il m'embrasse tout le long de l'échine, délicatement presque avec reconnaissance.

Sa langue retrouve son terrain de jeu, alors que j'entends le « clac » annonçant l'ouverture du tube. Il chauffe le gel dans sa main, avant de tracer délicatement le pourtour de mon entrée avec son index. Il ne tente pas de l'introduire, se contentant de masser l'anneau avec plus ou moins de pression. Damien éprouve quelques soucis à maintenir mes fesses écartées d'une seule main, je décide donc de les agripper pour lui. Mon geste lui provoque un grognement de désir.

- Oh, Matthew… Tu n'as pas idée d'à quel point la vue m'excite.

Je ne peux pas le toucher dans cette position, savoir que je peux tout de même attiser son envie par des détails m'emplit de satisfaction. À force de cajoleries, sa première phalange se fait avaler par mon anus. Il entame de petits mouvements de vas et vient, jusqu'à ce que son index soit entièrement en moi. J'halète plus fort, ce n'est pas douloureux juste dérangeant. Damien continue de façon à ce qu'il puisse entrer et sortir avec facilité, il se met ensuite à faire de petits ronds pour m'élargir.

Un autre doigt s'invite à la fête. Je grince des dents, cette fois ça fait mal mais pas au point de l'arrêter. Damien embrasse la chute de mes reins et de sa main libre caresse ma verge négligée, essayant de se faire pardonner. Je me concentre sur ses gestes là afin de me détendre au maximum. Il se déplace en ciseaux pour m'ouvrir davantage, il frôle un endroit qui m'envoie une décharge de plaisir.

- Là ! Damien encore…

Je me cambre pour lui faciliter l'accès, il tâtonne un peu avant de le retrouver. Il masse ce point avec insistance, je cri cette fois et bouge frénétiquement mon bassin à la recherche de plus. Damien se retire sans prévenir, me faisant pleurnicher.

- Non ! S'il te plait…
- Retourne-toi Matthew, je veux voir ton visage.

Je m'allonge sur le dos avec empressement, plantant mes pieds à plats dans le matelas, les jambes écartées le plus possible. Damien me dévore du regard un instant, avant de me donner ce que je réclame. Je n'essaye même pas de retenir mes cris, il aime me voir ainsi je le lis dans ses yeux.

Il fond sur mes lèvres avec une violence à peine contenue. J'entoure ses épaules de mes bras, lui rendant son baiser avec la même force. Damien en profite pour me caler un troisième doigt, je gémis dans sa bouche.

- Je ne vais pas pouvoir me retenir plus longtemps Matthew.
- Mmmh…
- J'ai envie de toi sans barrière. Je suis clean, est-ce que…
- Viens Damien.

Je ne prends pas le temps de répondre à sa question, je n'ai pas de maladie et aucunement l'intention de casser l'ambiance en parlant MST. Il ressort ses doigts, je soupire de frustration. Je me sens vide sans lui, j'attrape le lubrifiant afin d'en enduire son sexe mais il me l'arrache des mains.

- Si tu me touches je vais jouir dans l'instant, prévient-il en guise d'excuse.

Ses mots m'allument, attisent mon désir, il est dans cet état à cause de moi. Il a presque l'air de souffrir en étalant le gel, il empoigne fermement la base de sa verge afin de faire descendre la pression. Ses mains caressent mes jambes avant de déposer mes chevilles sur ses épaules. Son gland se retrouve pressé contre mon entrée. Damien cherche une dernière fois mon approbation en sondant mes orbes vertes. Rassuré, il pousse lentement s'introduisant en moi. Je le sens m'envahir sans douleur, il m'a bien préparé. Je ferme les yeux, savourant la sensation d'être empli, comblé par lui.

- Regarde-moi Matthew. Laisse-moi voir le plaisir que je te donne.

Je lui accorde ce qu'il me demande, je le trouve tellement beau. Il se retire pour mieux se rengainer tout en douceur, testant mon élasticité. Il change d'angle à chaque pénétration, cherchant en moi cette petite bosse qui me procure tant de plaisir. Il ne met pas longtemps à la trouver, me faisant crier.

- Matthew, chuchote-t-il à un souffle de mes lèvres, arrête d'être aussi bon sinon je vais jouir tout de suite.

Je sens mes joues s'empourprer alors que je réponds :

- Mais je ne fais rien…
- Si, tu pousses des petits gémissements qui me rendent fou, et tu contractes tes muscles de manière à me tenir vraiment serré.
- C'est parce que tu es bon…

Damien accélère la cadence, je gémis sans pudeur. C'est délicieux, je n'aurai jamais imaginé à ce point-là. Il sourit, satisfait de me mettre dans cet état. J'ai envie de l'embrasser, j'essaye de me redresser mais j'échoue. Il replie mes genoux sur mon torse et se penche pour ravir ma bouche. Ma main droite fourrage ses mèches brunes, tandis que l'autre caresse toutes les parties de son corps qu'elle peut atteindre.

Ce changement de position, lui permet de s'enfoncer plus profondément en moi. Il me possède de plus en plus passionnément, ses coups de boutoirs se font plus violents et irréguliers. Je le sens buter à chaque poussée, j'entends le claquement obscène de ses couilles contre mes fesses. Damien en a le souffle saccadé, il grogne son plaisir et moi je hurle le mien.

- Touche-toi pour moi Matthew…

J'aime tellement ce qu'il me fait que j'en avais complètement oublié mon sexe. Je l'empoigne, me caresse et j'ai l'impression de mourir de plaisir. Tellement bon, la délivrance est toute proche. Damien se retire entièrement, me laissant vide et sur ma faim. Il se redresse, commence à se masturber.

- Qu'est-ce que tu fous ?
- Je suis trop proche du point de non-retour, je ne dois pas…
- Hors de question, tu finis ce que tu as commencé. Je veux jouir avec ta queue me limant profondément le cul ! C'est clair ?
- À tes ordres.

Je suis grossier mais mon désir ne peut souffrir de temps mort, je vais exploser si je n'éjacule pas rapidement. C'est mignon de sa part, de ne pas vouloir m'incommoder en se répandant en moi, seulement c'est trop tard pour penser à ça.

J'enroule mes jambes autour de sa taille, il reprend possession de mon corps avec bestialité. Damien me baise littéralement comme un animal sauvage, il chasse ma main pour me branler lui-même, prenant le total contrôle de ma jouissance. Il sait comment se faire pardonner, comment me faire perdre la tête.

- Oh ! Mmh… Oui… comme ça…
- T'es… entrain… de… me… tuer… Matthew… tu… es… si… bon…
- Encore… mmh… un peu… j-je vais… Aaah… Damien !

Ma semence jaillit entre ses doigts, sur mon ventre, emportant par vagues le plaisir qui vient de me consumer. Dans les brumes de mon esprit, j'entends Damien grogner mon prénom tandis que son sperme me remplit. J'en gémis de bonheur, il s'effondre sur moi luttant pour quelques goulées d'air.

Lorsque sa respiration redevient presque normale, il m'embrasse avec dévotion. Il glisse sur le côté pour ne pas m'écraser plus longtemps, son pénis s'échappe de moi m'arrachant une grimace. J'ai vraiment pris mon pied mais je sens que je vais le payer cher.

- Tu es incroyable, je ne pensais pas que tu pourrais encaisser autant la première fois.
- C'est un compliment ou une moquerie ?
- Je n'en demandais pas tant. Ça va aller ?
- J'espère…

Damien m'aide à me relever, je sens le liquide chaud me couler entre les jambes. Il en ramasse un peu et me tend son doigt pour le lécher.

- Pervers !
- Ce n'est pas faux, mais tu as l'air d'aimer ça…

Il me provoque engloutissant ceux de son autre main, recouverts du fruit de mon orgasme. Je lape tous les doigts qu'il me tend puis il m'entraîne sous la douche, nous en avons tous les deux besoin. Chacun nettoie le corps de l'autre, échangeant plusieurs baisers dans le processus.

Aucun mots ne sera prononcé, pas de « Je t'aime » enflammé, ni de promesse d'amour éternel. Inutile de répandre une couche de guimauve sur notre histoire. Il m'avait dit ce qu'il ressentait pour moi, il suffit de savoir lire entre les lignes et je lui ai prouvé mes sentiments.