Chapitre 13
A présent, il fallait sortir de la chambre à coucher, pour pouvoir retrouver Dylan. Gwenaël voulait le voir, savoir ce qui s'était passé, s'il allait bien, s'il avait été lui aussi agressé par les deux dealers…
Mais en même temps, il redoutait la confrontation. Savoir peut parfois être pire que l'ignorance, non ? Et là, Gwenaël commençait à délirer, à se faire des films, inventant les pires des scénarios. Il ne s'expliquait pas comment ce viol collectif avait pu arriver, ni pourquoi Dylan n'était pas venu le sauver.
Mais pour comprendre, et pour enfin obtenir des réponses, il fallait d'abord retrouver Dylan.
Gwenaël posa une main tremblante sur la poignée et ouvrit la porte de la chambre avec angoisse, craignant un instant que ses bourreaux l'attendent cachés dans le salon pour tout recommencer.
Mais non, la pièce était vide. Seul le bruit lointain de la télévision derrière lui, toujours allumée, ronronnait faiblement.
S'il n'était pas dans le salon, où était donc passé Dylan ?
Tout d'un coup, Gwenaël angoissa : et si Dylan était parti ? Si, depuis le début, il était sorti de l'appartement pour aller acheter de la dope ? Se défoncer ailleurs ? Gwenaël ne savait plus quoi penser.
A moins que…
Restait la cuisine. La porte était fermée. Gwenaël s'avança à pas lents, mettant difficilement un pied devant l'autre, souffrant à chaque mouvement.
Sa main tourna la poignée et, à peine la porte fût-elle ouverte, qu'il le vit, là, étendu par terre, sur le dos, étalé de tout son long.
Gwenaël avait ouvert la bouche pour crier, mais le nom de Dylan était resté coincé au fond de sa gorge. Aucun son n'était parvenu à sortir de sa bouche.
Il se précipita vers lui et s'agenouilla à ses côtés, malgré les blessures physiques qui le torturaient. Le cœur de Gwenaël battait la chamade, tellement il était angoissé. Dylan était-il… mort ?
Gwenaël glissa sa main dans le cou de son ami, cherchant la pulsation cardiaque de la veine principale… Simplement en le touchant, bien avant de sentir les palpitations de son cœur, Gwenaël sentit la chaleur du corps de Dylan irradier sous la paume de sa main. Il était vivant. Bien vivant.
Il ne savait pas trop quoi faire, ni comment réagir. Il pensa d'abord à attraper de l'eau et à l'asperger, mais l'idée de devoir se lever, puis de se rebaisser à nouveau le découragea. Il avait trop mal. Alors Gwenaël se contenta de secouer Dylan par les épaules ; faiblement au début, puis de plus en plus fort.
Les paupières de Dylan commencèrent à s'entrouvrir ; il grogna un peu, puis se mit à marmonner des mots incompréhensibles. Sous la lumière crue du plafonnier de la cuisine, il cligna des yeux, cherchant visiblement à comprendre ce qui se passait. Il finit par reconnaitre le visage de Gwenaël, penché au-dessus de lui.
« Mmhhh… ? »
Le jeune gay reprit espoir : « Dylan ? » C'était les premiers mots qui parvenaient enfin à sortir de la gorge de Gwenaël.
Seul un râle fatigué lui répondit.
« Ça va ? » insista Gwenaël.
« Putain… » finit par prononcer Dylan, assez distinctement. « Que… qu'est-ce qui m'est arrivé ? »
« Je ne sais pas… » répondit Gwenaël, toujours inquiet. Le fait que son ami reprenne connaissance ne le rassurait pas complètement. Il ignorait pour quelles raisons Dylan était étendu par terre. « Est-ce qu'ils t'ont blessé ? » questionna-t-il en l'aidant à soulever sa tête du sol et à se redresser.
« Huh… Hein ? » bafouilla Dylan, qui ne comprenait pas du tout de quoi Gwenaël parlait. Assis par terre, sur le carrelage froid de la cuisine, Dylan semblait paumé.
« Ils t'ont frappé ? » insista Gwenaël. « Est-ce qu'ils t'ont fait du mal à toi aussi ? »
Dylan regarda son ami d'un air d'incompréhension totale : « De quoi tu parles ? » murmura-t-il, l'air complètement hagard. « Aides moi plutôt à me relever… J'ai froid… » Dylan avait l'impression que le dallage du sol avait imprimé sa température glacée jusqu'au tréfonds de son corps. Il était frigorifié.
Lorsque Dylan attrapa le bras de Gwenaël pour parvenir à se mettre debout, le jeune homme frissonna et il eut un mouvement de recul assez violent.
Dylan, déséquilibré, manque de retomber par terre.
« Hey ! Fais gaffe ! Je tiens pas debout… » se plaignit le junky en attrapant le rebord de la table pour éviter de se casser la figure.
Gwenaël, bras repliés sur lui-même, comme pour se protéger du moindre contact humain, sentait une sorte de panique le gagner. Il ne supportait pas qu'on le touche. La sensation, même furtive, des mains de Dylan sur son corps le révulsait. Il tenta de se dominer. Garder le contrôle. Ne rien laisser paraître.
Dylan se laissa lourdement choir sur la chaise de la cuisine et marmonna : « Tu veux pas me faire un café, là ? Ça me réchauffera… et puis ça me réveillera un peu, j'espère… » Tout d'un coup, Dylan sembla se préoccuper de l'heure qu'il était. Il regarda sa montre.
Merde ! 23h51 !
Putain ! Il avait invité Gwenaël à 20h30, ses dealers étaient arrivés juste un peu avant 21h, et il avait aussitôt fait son shoot… ce shoot qui l'avait laissé sur le carreau. Putain de merde, pensa Dylan. Gwenaël devait lui en vouloir à mort de l'avoir planté là pendant presque trois heures.
Sur le moment, la situation parut à Dylan presque drôle. Oh ! La soirée romantique pourrie ! Quel ratage total ! On ne pouvait pas faire pire premier rendez-vous !
Et puis une question frappa subitement l'esprit de Dylan, en revérifiant l'heure à sa montre : mais qu'est-ce que Gwenaël avait fabriqué pendant tout ce temps ? Est-ce qu'il s'était endormi sur le lit, dans sa chambre ? Est-ce qu'il était resté avec lui dans la cuisine, inquiet, attendant que les effets de l'héroïne s'estompent ?
Car son ange blond savait exactement ce qui venait de lui arriver à cause de son addiction, n'est-ce pas ? Dylan avait bien vu le regard de Gwenaël posé sur sa shooteuse et tous ses instruments, laissés sur la table. Tout l'attirail d'un junky était là : seringue, garrot, sachets de dope, acide citrique… Il ne pouvait nier ; il était pris la main dans le sac.
Dylan jeta un coup d'œil rapide et coupable à Gwenaël, planté au milieu de la cuisine, l'épaule appuyée contre un mur, près de la fenêtre, et qui le fixait avec une étrange intensité.
Merde, pensa Dylan : ce con n'avait même pas commencé à faire le café. Et en plus, il faisait une de ces gueules ! Six pieds de long ! Il devait être vraiment fâché ! C'est sûr, en foirant la soirée de rêve dont son ami rêvait, il l'avait drôlement vexé.
Dylan soupira et essaya de s'excuser pour son comportement, pourtant bien involontaire : « Bon, ok, j'ai merdé. Je sais. Je suis désolé ! » commença-t-il, en passant sa main dans ses cheveux moites de transpiration froide. « Mais c'est pas si grave… on recommencera un autre soir, quand je serai plus en forme… Tu verras, ce sera génial. Demain, si tu veux ! »
« Pas grave ? Pas grave ? » se mit à hurler Gwenaël. Ses yeux se remplissaient de larmes sans qu'il ne puisse rien y faire. Il avait beau essayer de contrôler ses nerfs, il n'arrivait à rien. Il craquait. « Tu n'es qu'un salaud, Dylan ! Un sale enfoiré, inconscient et égoïste ! » gueula le jeune homme blond, le corps secoué de spasmes nerveux. « T'es vraiment le pire des salopards ! »
« Hey ! Ho ! Baisse d'un ton, tu veux ?! » Dylan n'appréciait pas du tout cette sortie soudaine de son ami, qui sur-réagissait pour des peccadilles. « Tu vas pas m'en chier une pendule, non ? J'ai merdé, je le sais ! Je me suis fait une maxi injection, j'ai mal dosé, et je suis tombé dans le coltard. J'ai foiré la soirée. Ok, ça va. Je m'excuse. Encore. Fin de l'histoire. » trancha Dylan avec énervement. « Putain ce que tu peux être pénible, parfois, à jouer les 'drama-queens' ! »
Pour Gwenaël, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. La désinvolture de son ami, qui était visiblement dans l'ignorance totale de ce qui s'était passé, le blessa au plus profond de son âme.
Gwenaël aurait voulu répondre, lui envoyer mille saloperies à la figure, lui jeter la vérité en face et le faire culpabiliser à mort ! C'est tout ce que ce connard méritait ! Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait rien dire. Rien. Ce viol, c'était son secret, son honteux et terrible secret.
La bouche sèche, les yeux plein de larmes, les mots ravalés au fond de la gorge, Gwenaël éclata en sanglots et tourna sèchement les talons : « Vas te faire foutre ! » parvint-il à cracher, le cœur broyé, la tête sur le point d'exploser. Et il sortit de la cuisine, le visage caché dans ses deux mains tremblantes.
« Ecoute, arrête ! C'est trop bête ! » soupira Dylan avec lassitude, en se levant de sa chaise. Mais son ami était déjà dans le salon, marchant d'un pas rapide mais boiteux vers la porte. « Merde ! Gwenaël, reviens ! » cria Dylan. « Ne sois pas si susceptible ! »
Mais le jeune homme aux boucles blondes était déjà parti. La porte d'entrée se referma dans un bruit sec, laissant l'appartement en plein silence.
Enfin, non, pas tout à fait.
Debout dans la cuisine, Dylan pouvait entendre un vague ronronnement… Il reconnut le bruit de la télé. Ah, oui, il s'en souvenait à présent. Il avait enfermé Gwenaël dans la chambre et lui avait allumé la télé, pour le faire patienter, pendant qu'il recevait ses dealers.
Dylan haussa les épaules, déçu, mais aussi énervé contre lui-même. Il avait foiré la soirée, vexé ce pauvre Gwenaël… bien au-delà du raisonnable, d'ailleurs. Ah ! Il en faisait des histoires pour pas grand-chose, ce petit blondinet.
« Hum… » soupira Dylan, en s'étirant comme un chat. Il savait comment arranger les choses. Demain, il irait chez Gwenaël, avec un énorme bouquet de fleurs… Ensuite, il l'emmènerait au resto, « en amoureux », pensa Dylan en souriant, et puis il le ramènerait chez lui, et il le baiserait.
Voilà. Ça, c'était un bon plan. S'il couchait avec lui, c'est sûr, Gwenaël lui pardonnerait le bordel de ce soir. Oui, tout était très simple. Et demain, tout serait réparé.
Bon, à présent, il fallait qu'il dorme et qu'il récupère. Il était complètement naze, là. Et s'il voulait réaliser des prouesses sexuelles inédites demain soir, mieux valait se mettre au lit tout de suite pour être en forme afin de donner satisfaction à Gwenaël. Après tout, avoir des relations homosexuelles, ce serait nouveau pour lui. Il fallait qu'il assure !
Et pour cela, il fallait d'abord qu'il se repose.
Dylan tituba de fatigue jusqu'à sa chambre à coucher. Il était encore sous le coup du shoot massif d'héroïne.
En passant le seuil de la porte de la chambre, restée ouverte, il sentit que quelque chose était… comment dire… bizarre.
Son regard se mit à errer à toute vitesse sur les choses étranges qu'il avait entraperçues en un simple coup d'œil. C'était comme si Dylan jouait au jeu des sept erreurs : sa chambre, normalement, n'était pas comme ça. Il y avait des différences… de petites différences visibles et angoissantes.
Dylan sentit une sorte de courant électrique lui traverser l'épiderme. Il frissonna, sans savoir exactement pourquoi. Il savait juste que quelque chose n'allait pas… et que ce quelque chose était mal.
D'abord, son regard se porta sur la table de nuit. Ce qu'il avait vu, en premier, en rentrant, c'était ces billets de banque jetés en vrac près du lit. Il y en avait même quelques-uns par terre. Dylan s'avança, comme un automate, et les attrapa par poignées. Combien y avait-il de fric ? 100 euros ? davantage ? que des petites coupures de 10 ou 20 euros. D'où venait tout ce fric ?
Puis, en voyant l'état du lit, sa main relâcha les billets, qui voletèrent jusqu'au sol. Ses yeux avaient été attirés par les draps. Putain ! Il était bordélique, peu soigné, mais là, quand même, c'était le bronx le plus total ! Les draps étaient presque arrachés, la couverture par terre, les oreillers défoncés. Qu'est-ce Gwenaël avait foutu ?
Mais à peine s'était-il posé la question, qu'un pressentiment terrible aussitôt le pétrifia. Son regard se glaça en constatant les tâches qui maculaient les draps. Putain ! C'était du sperme, non ? et toutes ces traces brunes, et toutes ces tâches de sang ! Car c'était du sang, n'est-ce pas ?
Et l'odeur… Oh, mon Dieu, l'odeur !
Le rythme cardiaque de Dylan était en train de s'affoler. Il entendait dans ses oreilles bourdonner ses propres pulsations. Et ses mains commençaient à trembler. Son esprit ne parvenait pas réellement à réfléchir. Des bribes de souvenirs lui revenaient en flash dans la tête.
Et notamment ces phrases de Gwenaël, prononcées alors qu'il était encore étendu par terre, sur le sol de la cuisine : « Est-ce qu'ils t'ont blessé ? », et puis, « Est-ce qu'ils t'ont fait du mal à toi aussi ? »
Ils ? Qui ça, 'ils' ? De qui Gwenaël parlait-il ?
Mais Dylan connaissait très bien la réponse. 'Ils', c'étaient eux, ces dealers. Le jeune junky sentit l'affolement le saisir.
Il entendait encore les mots de Gwenaël résonner dans sa tête : « …à toi aussi… » avait-il dit. C'est que du mal, à lui, 'on' lui en avait assurément fait.
Putain de merde ! Qu'est-ce qui s'était passé, dans cette chambre, pendant qu'il gisait comme une épave dans la cuisine, planant méchamment sous l'effet de l'héroïne ? Qu'est-ce qui s'était passé pendant ces trois putains d'heures ? Cette durée très longue, comme un immense trou noir, inquiétait de plus en plus le jeune toxicomane.
Dylan fît le tour du lit, le cœur battant la chamade. Alors ses yeux tombèrent sur les préservatifs usagers qui suintaient de sperme sur la moquette et les blisters de Viagra.
Le jeune homme, tout drogué qu'il était, savait encore additionner deux et deux. L'attitude excessive de Gwenaël, les phrases désespérées et inquiètes qu'il avait prononcées, ajoutés à l'état du lit, aux billets de banque, aux préservatifs, aux blisters de Viagra, et à cette durée de plus de trois heures, désormais tout était clair.
Le raisonnement était limpide, oui, et les conclusions qui s'imposaient étaient terriblement sordides. Les faits se révélaient dans toute leur horreur, sans l'ombre d'un doute.
Planté dans la chambre, Dylan prit sa tête entre ses mains, refusant un instant l'évidence qui s'imposait à lui, espérant que tout cela n'était qu'un cauchemar, qu'il allait se réveiller.
« Non… Non ! NON ! » hurla-t-il, seul dans cette chambre à coucher devenue chambre à violer.
Sa chambre.
Pour la première fois dans sa vie, il se sentait responsable. Pire, il se sentait coupable. Il était à l'origine de ce qu'il devinait avoir été un viol collectif.
Parce que c'était bien ça, non ? Un viol. Gwenaël avait été violé. Oui, il avait été pénétré sexuellement de force par deux hommes, et de multiples fois, pendant que lui, Dylan, planait dans la cuisine, complètement dans les vapes. Les preuves étaient là. Et Gwenaël l'avait presque confessé en évoquant à demi-mots le mal qu'on lui avait fait.
Dylan se méprisait pour son attitude envers Gwenaël quelques minutes plus tôt. Comment avait-il fait pour être aussi aveugle, pour ne rien deviner des souffrances de son ami, pour le laisser partir seul et blessé ? Tout ça, c'était de sa faute à lui, aussi junky qu'égoïste !
C'était ces deux types avaient violé son ange blond, mais Dylan se sentait aussi coupable qu'eux ! C'était lui qui avait laissé Gwenaël dans les griffes de ces deux dealers qu'il ne connaissait même pas, lui qui avait imprudemment couru s'enfermer dans la cuisine pour se faire une injection, en laissant ces criminels seuls dans l'appartement, sans se soucier de ce qu'ils pouvaient faire !
Dylan réalisait qu'il avait agi très dangereusement, sans réfléchir aux conséquences !
Et les conséquences, ce n'était pas lui qui les avait subies. Ce n'était pas lui qui avait payé le prix de son comportement inconscient et égoïste, non. C'était Gwenaël.
Dylan réalisait qu'il avait, sans s'en rendre compte, livré son meilleur ami aux mains de ses fournisseurs d'héroïne… aux mains de deux violeurs.
Voilà qui il était, lui, Dylan Guerrec. Il n'était qu'un salaud, un sale enfoiré, oui, Gwenaël avait raison : il était même le pire des salopards. Un véritable monstre.
« Mon Dieu… Gwenaël… Non ! » murmura-t-il, le cœur serré, la tête au bord de l'explosion, les jambes flageolantes… La culpabilité le dévorait comme un feu ardent. Il se détestait, il se haïssait ! Il n'était qu'une épave humaine, capable seulement du pire, capable de ne produire autour de lui que du Mal.
Il avait eu envie de draguer Gwenaël, envie de le toucher, de le caresser, envie de lui faire l'amour… et il l'avait livré à deux violeurs. Son histoire avec Gwenaël était finie avant même d'avoir commencée. Car sa faute était impardonnable. Et jamais Gwenaël ne le lui pardonnerait. De toute façon, jamais il ne se le pardonnerait.
Don addiction à l'héroïne l'avait conduit à 'ça'.
Il avait provoqué l'irréparable.
– FIN –
o o o
Voilà, « Héroïne » est revenue dans sa version initiale, celle publiée en juin / juillet 2013, avant que je décide de la prolonger.
L'histoire doit-elle avoir une suite ?
J'ai essayé de répondre à cette question, et mes tentatives ont toutes été infructueuses, et surtout insatisfaisantes. Peut-être qu'un jour, j'y arriverais…
Dylan me hante : c'est un putain de salaud, un sale con, mais je l'aime, mon petit personnage tellement imparfait. Et il ne quitte pas mon esprit. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours envie de lui faire du mal… Et si je republie la suite (et fin) d'héroïne, la même question demeure : ne devrais-je pas tuer Dylan ? Quoi de mieux pour clore la tragédie noire et obscène d'Héroïne ?
Laissez-moi savoir ce que vous en pensez, si le cœur vous en dit…