Est-ce que quelqu'un suit encore cette histoire ? Est-ce que vous vous rappelez encore du début ? :')
C'est long, c'est long la traduction. Moins que l'écriture, mais quand même. Pour cette raison, il y a eu un peu de délai, et il y en aura encore un peu ...
Mais grâce à Calidora Freya et Miruru-sensei, c'est déjà allé plus vite (alors vous imaginez ...) car elles ont fait le travail de trad de ce chapitre, il n'y avait plus qu'à faire un peu de relecture !
Si elles sont toujours d'attaque, peut-être reprendront-elles la suite, ou alors nous pourrions faire un chapitre sur deux ... On vous tiendra au jus ! :)
Profitez de ce petit chapitre ... et à bientôt j'espère ... :)
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Il était réellement plus facile de rester professionnel aux côtés de Luca quand il le gardait à l'école plutôt qu'à la maison. D'une part, Ryder n'était pas aussi tenté de l'embrasser et de le toucher au milieu d'une mer d'adolescents et de professeurs ; et d'une autre, les milliers de petites distractions autour d'eux l'obligeaient à rester en alerte, ce qui ne laissait que très peu de matière grise pour fantasmer. Peu importe la force avec laquelle Luca l'avait attaché à lui, ou tout ce qu'il pouvait lui faire faire, la sécurité de Luca restait la priorité de Ryder.
Le mercredi, une réunion imprévue avec Clarke et d'Amato à propos de l'Admirateur obligea Ryder à échanger ses horaires avec Hurst à la dernière minute. Elle resta avec Luca durant sa journée de cours, et Ryder la releva durant l'entraînement de natation de Luca, à l'inverse de l'organisation habituelle.
Regardant Luca nager, Ryder pu voir qu'il avait regagné la plupart de la vitesse qu'il avait perdu ces derniers jours, pratiquement de retour à ces standards habituels. Il devait se sentir mieux. Ryder étouffa l'excitation qui bondit en lui à cette pensée, et tourna résolument son attention sur leur environnement.
Luca resta tard ; quand il sortit de la piscine, la plupart de ses coéquipiers étaient déjà rentrés chez eux, à l'exception de deux filles qui s'entraînaient toujours sous l'œil vigilant du Coach Swanson. L'anticipation de Ryder fada sous le poids de la culpabilité. Il n'y avait aucun doute possible quant à la frustration de Luca face aux douleurs qui l'avaient ralenti, et Ryder en était en partie responsable.
« Tu as assuré. », Dit Ryder quand Luca le rejoignit au niveau des gradins et attrapa sa serviette.
Luca haussa les épaules. « J'aurais pu faire mieux. » Il se sécha le visage avec la serviette et le long des bras, avant de la draper autour de ses épaules et saisir sa bouteille, avalant ce qu'il en restait en une longue gorgée.
« Tu seras de nouveau au top de ta forme samedi. »
« Peut-être », dit Luca, avec un petit sourire. Puis se re concentrant il racla sa gorge, retirant sa serviette de ses épaules pour sécher ses jambes avant de se diriger vers les vestiaires. « Comment s'est passé ta réunion ? »
« Pas super, Warnock est toujours introuvable. » Ryder avait dit la vérité à Luca à propos de l'implication de Warnock lundi. Luca l'avait bien , finalement, certainement parce qu'il n'avait pas ressenti une once de surprise.
« Connard. » avait murmuré Luca. « Qu'as-tu... » le reste de sa question se perdit alors qu'il trébuchait, tombant presque sur Ryder.
Ryder le rattrapa et le stabilisa, cherchant de l'eau au sol, imaginant que Luca avait glissé. Le sol était sec, et Ryder se mit à croire que Luca avait fait ça volontairement pour avoir une excuse de le toucher, mais il réfléchit à nouveau quand il regarda avec plus d'attention le visage de Luca.
« Désolé » dit Luca. Il cligna des yeux plusieurs fois, frottant le dos de sa main sur ses yeux. « Je me sens un peu étourdi, je suppose que je me suis poussé un peu trop loin durant la dernière série. » Regardant sa main posée sur le bras de Ryder, il répéta, « Désolé. » et s'écarta, toujours peu assuré.
« C'est bon, » dit Ryder, inquiet. Luca avait effectivement l'habitude de se pousser jusqu'à l'épuisement, mais habituellement pas jusqu'au point où il ne pouvait tenir sur ses propres jambes. « Qu'allais tu dire ? »
« Uh... » Cela prit un moment à Luca pour retrouver le fil de sa pensée, ce qui ne lui ressemblait pas non plus. « Que penses-tu qu'il va faire maintenant qu'il sait que l'on est sur ses traces ? »
« Je ne suis pas sûr. Se faire passer pour mort pendant un moment, certainement, lais il pourrait aussi voyager sous une fausse identité. » Ils arrivèrent dans les vestiaires, et Ryder suivit Luca à l'intérieur. Il n'accompagnait habituellement pas Luca jusqu'ici, étant donné qu'il n'y avait pas de fenêtre, et uniquement une sortie, mais si Luca était si fatigué, il était plus sûr de rester avec lui. « Mais je pense que si Warnock avait une fausse identité assez fiable pour lui permettre de voyager à l'étranger, il l'aurait utilité depuis le début. »
Le vestiaire avait été construit sous la forme d'un long rectangle, avec sept rangées de casiers sur la dernière moitié. Luca tourna à la troisième, et s'arrêta en face de l'un des casiers du côté droit. « J'aimerais juste qu'on sache le dénouement de leur jeu. » Dit-il tout en tournant le code de son cadenas. « Je veux dire, je comprends que Warnock veuille m'effrayer et même me blesser, mais je ne peux tout simplement pas croire qu'il me veuille mort. »
« Personne ne te veut mort. » Dit Ryder. Il regarda Luca échouer à ouvrir son cadenas, fronçant les sourcils alors qu'il jurait et recommençait à tourner les chiffres. « Sans vouloir paraître insensible, ta mort ne profiterait à personne. A l'exception peut-être de Gray, mais il y a bien d'autres façon pour lui d'obtenir sa revanche sur ta mère, sans risquer des charges pour meurtre. »
Luca tira sur le cadenas, mais une fois de plus, il refusa de s'ouvrir. Il ferma les yeux, secoua la tête, comme pour la clarifier, et cligna de nouveau des yeux rapidement, chaloupant sur ses pieds.
Les cheveux de Ryder, soudainement en alerte, s'hérissèrent sur sa nuque. « Luca... »
« Je crois que je ne vais pas très bien. » Marmonna Luca. Il glissa le long de la barre de casiers. « Je n'arrives pas à penser...je ne peux pas... » Il tourna de l'œil et s'effondra, inconscient.
Ryder l'attrapa avant qu'il ne puisse se cogner la tête sur le banc au milieu, et le déposa gentiment au sol. Il appuya deux doigts sur le pouls de Luca, soulagé de le trouver fort et régulier. Le soulagement fut de courte durée cela dit, car quelques secondes plus tard, il entendit le bruit étouffé de pas s'approchant.
Juste au moment où Ryder sortit son Glock de son holster d'épaule, un homme jaillit derrière la dernière rangée de casiers, et ouvrit le feu avec un silencieux. Ryder se jeta contre les casiers, et la balle le frôla, manquant sa tête de plusieurs centimètres pour aller s'encaster dans le mur en céramique quelques mètres derrière lui.
La détonation du pistolet de Ryder déchira ses oreilles en comparaison, se réverbérant sur toutes les surfaces métalliques autour d'eux. Mais l'assaillant s'était déjà mis à l'abri derrière le casier dans le coin. Ryder se sentait dangereusement exposé, vulnérable des deux côtés, avec aucun moyen de se couvrir, et Luca inconscient à ses pieds. Il devait parvenir à emmener Luca dans un endroit plus facilement défendable, et appeler des renforts avant que les vestiaires ne se referment en un piège mortel.
Leur assaillant tira à plusieurs reprises, à chaque fois loin d'eux, l'homme étant hésitant à dépasser le coin à nouveau. Ryder fit feu en retour afin de garder l'homme en position tandis qu'il réfléchissait à ce qu'il savait sur les vestiaires. Les douches étaient incontestablement leur meilleure option, l'un des coins des cabines leur offrirait une protection décente. Mais l'accès à la zone de douche était derrière eux et deux rangées plus loin de leur position actuelle.
Un autre coup se perdit dans le banc en bois, définitivement trop proche de Ryder. Il n'y avait rien d'autre à faire. Il devait déplacer Luca maintenant, parce que tôt ou tard, leur assaillant allait s'impatienter et venir à eux tout en faisant feu.
Ryder prit une respiration profonde, se recentrant sur lui-même. C'est durant ce court moment d'immobilité, qu'il sentit le deuxième homme approcher dans son dos. Il n'eut qu'à peine le temps de se tendre en réaction avant qu'un bras fort s'entoure autour de sa gorge en une clé de bras. Ryder se jeta plus loin, saisissant le bras avec ses deux mains, et utilisant l'élan de son assaillant pour le jeter par-dessus son épaule. L'homme cogna le banc et chuta de l'autre côté, mais il se releva rapidement, sautant sur ses pieds à l'instant où Ryder se remettait sur les siens.
Ryder leva son arme. La jambe de l'homme surgit par-dessus le banc en un mouvement souple, prenant Ryder par surprise, et arrachant son arme de sa main ; il atterrit plus loin, hors de portée. Au sol au bout de la rangée, Ryder put apercevoir le premier assaillant, jetant des coups d'œil depuis le coin, pistolet sortit, mais sans tirer, ne voulant probablement pas risquer de toucher son partenaire.
Ce n'est qu'à ce moment-là, que Ryder réalisa qu'aucun des deux hommes ne portait le matos qu'il se serait attendu à voir sur des tireurs à gage. A la place ils étaient habillés avec des pantalons de sport bleus et des t-shirts de la fac de Georgetown, comme s'ils étaient des étudiants athlètes en visite dans l'école rivale de Rutledge. Ils étaient tous les deux si jeunes et bien rasés qu'ils passaient facilement pour des étudiants.
La dissonance était si forte que Ryder hésita pendant un moment crucial, donnant au deuxième homme l'opportunité de sauter par-dessus le banc les séparant et de lui donner un coup de poing dans le visage. Ryder recula, évitant à peine de marcher sur le corps prostré de Luca, et prit un autre coup douloureux au ventre avant de retrouver ses esprits. Il retourna les coups suivants et plongea son genou dans l'estomac de l'homme. Alors que celui-ci toussait et s'étouffait, Ryder saisit son cou et l'éclata tête première dans les casiers. L'homme tomba au sol, inconscient, du sang coulant de son nez.
Ryder ne perdit pas de temps à s'assurer qu'il allait s'en remettre. Il releva Luca, le jeta sur son épaule comme l'aurait fait un pompier, puis recula en longeant les murs. Il n'y avait aucun intérêt à essayer de retrouver son arme; ça lui couterait quelques précieuses secondes, et il avait de toute façon deux armes supplémentaires sur lui.
Le mur séparant l'aire de douche du reste des vestiaires était à la hauteur de la taille de Ryder. Quand son dos le heurta, il glissa le long, cherchant l'accès au milieu du mur, qui autorisait l'accès aux cabines de douche. Comprenant le plan de Ryder, le premier assaillant fit feu de nouveau, se rapprochant d'eux le long des rangées collées au mur. Ryder envoya au diable toute précaution et courut, tournant autour du coin jusqu'à l'aire de douche au moment même où une balle décrocha un morceau du mur. Il sprinta jusqu'au coin le plus éloigné des cabines et s'y engouffra, Déposant Luca avec précaution, il s'accroupit à ses côtés, saisissant sa deuxième arme dans son second holster d'épaule.
Les balles pénétraient dans les murs et le sol. Le silencieux de leur assaillant avait cessé de fonctionner, et ses coups n'étaient plus étouffés. Ryder retourna les coups à l'aveugle avec une main, et fouilla pour trouver son téléphone de l'autre. Il ne savait pas si Song était assez proche pour que sa radio fonctionne sur leurs téléphones de service, alors il l'appela à la place.
Elle répondit à la première sonnerie. « Song. »
« On est sous une salve de tir dans le vestiaire des hommes. Deux assaillants que je ne connais pas. Ou es-tu ? »
« A deux minutes. » Dit-elle, une mince tension dans sa voix trahissant son émotion. «Luca? »
« En vie, mais inconscient. Dis à Willis de faire venir une ambulance ici avec la police. »
« Je suis sur le coup. Tiens bon. » Song raccrocha.
Ryder ne prit pas la peine de sortir de la cabine pour vérifier la position de leurs agresseurs, ce serait juste un moyen de se faire tirer directement dans le visage. Il tira une autre fois en aveugle, et eut en réponse deux autres tirs.
« Arrête de leur tirer dessus, abruti ! » cria l'autre homme, celui qui avait attaqué Ryder à mains nues. Ryder pouvait dire que c'était lui, car sa voix était nasillarde et étranglée par son nez cassé. « Tu vas toucher le gamin ! »
La pièce devint brutalement et de façon dérangeante ; silencieuse. Ryder n'entendait rien à part sa propre respiration, hachée et bruyante dans le silence soudain. Il essaya de respirer par le nez à la place de la bouche. Tendant l'oreille pour guetter les mouvements de leurs attaquants, la main serrée autour de son arme. D'un seul coup, le premier homme bondit par-dessus le demi mur juste en face de Ryder.
« Putain ! » Dit Ryder jaillissant vers l'homme instinctivement, plutôt que de tirer comme il aurait dû. L'homme le désarma d'un coup puissant au poignet. Serrant les dents face à la douleur, Ryder le frappa avec son autre main, et lui donna un coup de pied en plein torse, envoyant s'écrouler l'homme dans le muret. Avant que Ryder ne puisse pousser d'avantage la situation en sa faveur, Nez Cassé vint à lui depuis la droite, le repoussant sur le côté du mur et lui envoyant un coup dans le genou. Ryder tourna sa hanche de manière à recevoir le coup dans la cuisse à la place ; c'était suffisamment douloureux pour lui arracher un bruit étranglé de douleur, et il envoya son coude dans les côtes de Nez Cassé.
Le premier homme, celui qui était un tireur à la gâchette facile, se jeta de nouveau sur Ryder, qui se retrouva à devoir se défendre contre les deux hommes à la fois. Il para leurs coups de poings et de pieds, essayant de les garder à distance de bras, et de leur faire perdre l'équilibre. Bien que Ryder ai l'avantage de la taille et de la force, ses assaillants étaient clairement bien plus entraînés que lui dans les arts martiaux, et s'ils arrivaient à lui tomber tous les deux dessus au même moment, il était fini.
Après quelques échanges infructueux, durant lesquels ils arrivèrent à érafler Ryder, mais rien de plus, Nez Cassé fit un bruit frustré et sortit un couteau à cran. Ryder sentit sa gorge se contracter, espérant que Le Joyeux Tireur, n'était pas armé d'une lame lui aussi.
La porte des vestiaires claqua en s'ouvrant, et le son de pieds courants fut le seul avertissement qu'eut ses assaillants avant que Song ne vole par-dessus le demi mur et dans la zone de douche. Joyeux tireur se retourna pour lui faire face. La jambe de Song tourna en un coup circulaire parfait, son pied cueillant Joyeux Tireur directement dans le visage. Il tituba dans l'une des cabines de douche.
Cette intervention divine envoya une montée d'adrénaline directement dans le sang de Ryder. Il se concentra comme il put dans l'objectif de repousser Nez Cassé, bloquant ses coups et essayant d'éviter son couteau à cran d'arrêt.
Derrière Nez Cassé, Joyeux Tireur envoya plusieurs coups violents dans l'estomac de Song, mais alors qu'il reculait pour lui en envoyer un autre, elle se débrouilla pour lui enfoncer son coude dans le visage. Il chancela, étourdi, et Song attrapa ses cheveux à deux mains, envoyant son genou en l'air en même temps qu'elle basculait la tête de l'homme. Le craquement de son visage rencontrant sa rotule fut bruyant et méchamment humide. Joyeux Tireur s'écrasa au sol recroquevillé.
Tandis que Ryder était momentanément distrait par la chute de Joyeux Tireur, Nez Cassé balança sa lame en un arc de cercle vicieux en direction de Ryder. Ryder se débrouilla pour envoyer son avant-bras en avant à temps pour dévier le coup, mais la lame coupa profondément, passant au travers des épaisseurs de sa veste et t-shirt pour ouvrir la peau en dessous. La douleur fut brûlante et immédiate, envahissant tout le bras de Ryder.
Nez Cassé s'avança brusquement de nouveau, donnant des coups secs en direction du torse de Ryder. Ryder se tordit pour y échapper et saisit les poignets de Nez Cassé avec ses deux mains, puis utilisa sa prise et le mouvement sur les bras de son assaillant pour jeter l'homme plus loin et l'envoyer s'écraser sur le dos. Il le suivit au sol, arrachant le couteau de ses mains. Nez Cassé se retourna sur le ventre, tentant de ramper pour s'échapper, mais ça ne fit qu'aider Ryder à lui tordre le bras dans le dos et à le plaquer au sol. Il enroula son bras libre autour du cou de Nez Cassé et serra jusqu'à ce qu'il s'évanouisse, et continua juste quelques secondes de plus juste pour être sûr. Une vérification rapide de sa respiration lui confirma qu'il était toujours vivant. Ryder le laissa allongé sur son ventre pour qu'il ne puisse pas s'étouffer avec le sang coulant de son nez.
Song et lui rentrèrent dans la cabine du coin d'un même mouvement, se mettant à genoux de chaque côté de Luca. Song avait déjà sorti son téléphone. Ryder la laissa gérer la suite, se concentrant à la place sur la santé de Luca. Son pouls était toujours fort, mais il battait de façon irrégulière, sa respiration était superficielle, et sa peau avait une teinte grise.
« Nous avons maîtrisé les assaillants. » Song dit dans le téléphone. « Police ? » Elle écouta pendant une minute, puis dit. « Bien. Dis-leur qu'on est dans les douches. »
Ryder repoussa une boucle de cheveux hors du visagede Luca. Il remarqua que Luca tremblait, ce qui n'étaitpas étonnant étant donné qu'il portait toujours son courtet humide maillot de bain.
Song scanna Luca de la têteaux pieds. « Il est en vie, mais il n'est pas en grandeforme. Il a besoin d'une assistance médicale ASAP. Oui,très bien. » Elle ferma le téléphone en un mouvementbrusque. « Willis m'a dit que la police sera là dansmoins de cinq minutes. Keller et lui attendent dehorspour être sûrs que personne d'autre n'essai d'entrerjusqu'ici. »
Ryder acquiesça, n'écoutant pas vraiment. Il sursautaquand Song posa une main sur son épaule.
« Tu saignes. » dit-elle.
Il jeta un coup d'œil à son bras gauche et vit qu'une rivière de sang giclait de l'entaille de son bras pour éclabousser le sol en dessous. Ryder jura et se dépêtra de sa veste, l'entourant autour de son bras pour en faire un bandage de fortune. Song tapota son épaule et se redressa, sortant une poignée de bracelet de plastique pour attacher les poignets et les chevilles de leurs assaillants.
« Qu'est ce qui s'est passé ? » Demanda-t-elle alorsqu'elle s'affairait.
« Ils nous attendaient ici, pour Luca. Il était drogué, je ne sais pas comment... » Au moment même où il le dit, Ryder glissa une main le long de son visage et grogna. « Sa bouteille d'eau. Celle qu'il boit tout le long de son entraînement. »
« Elle est toujours là ? »
« Elle devrait être à côté de son casier. L'un de mesflingues est là-bas aussi. »Song parti les chercher, revenant une demi minute plustard avec la serviette de Luca, sa bouteille d'eau, et leGlock de Ryder. Elle s'arrêta pour récupérer ledeuxième flingue de Ryder en chemin. « Est-ce que tuas noté la façon dont ils étaient habillés ? »
« Comme des étudiants de la fac de Georgetown ?Ouais. » Ryder remit son flingue dans son étui d'épaule.« Il y avait une rencontre sportive d'hiver cette après- midi. C'est surement comme ça qu'ils sont entrés sur lecampus. »
« Mais pourquoi ? Je veux dire, qu'est-ce qu'ils pensaient faire avec ça ? »
« Bordel je n'en ai aucune idée. C'est seulement une coïncidence que Luca aitfini son entraînement si tard. Tous les autres jours, il y aurait eu tout un tas d'autres garçons ici avec lui. »
Ryder prit la serviette que tenait Song et la secoua. Il souleva ensuite Luca du sol et dans ses bras, l'entourant de la serviette et essayant de le réchauffer un peu, et il cligna des yeux quand il découvrit que Luca était couché sur un gros paquet en Vynil. Tenant Luca sur ses genoux avec un seul bras, Ryder saisit l'objet avec son autre main. C'était un sac de sport de l'université de Georgetown, l'un de ses énormes sacs fait pour transporter de grosses pièces d'équipements sportifs. Juste avec ça, le plan de leurs attaquants se forma dans l'esprit de Ryder, aussi clair et aboutit que s'il l'avait conçu lui-même.
« Oh bon dieu. » Dit-il. « Je n'étais pas supposé être de garde à ce moment-là. Ce devait être Hurst, et elle ne serait pas entrée ici avec Luca. Bon sang, même moi, je ne viens habituellement pas ici. »
Song resta en dehors de la zone découverte des douches, souple et en alerte au cas ou n'importe qui arriverait à passer outre Willis et Keller.
« Mais ils ne pouvaient pas savoir qu'il serait seul. C'était un coup risqué de leur part. Ses coéquipiers s'en seraient rendus compte s'il s'était évanoui au milieu des vestiaires. »
« Regarde comme ces hommes sont attirants. Deux mecs sexy d'une école en visite viennent vers Luca et l'entraînent dans les douches pendant qu'il est malléable à cause de la drogue ? Personne n'y aurait réfléchit deux fois. Ils ne l'auraient même pas remarqué. »
« Vrai. » Répondit Song. « Mais comment l'auraient-ils fait sortir hors d'ici sans que Hurst ne les voient, ? »
Il lui lança le sac de sport. « Ils l'auraient mi dedans une fois qu'il aurait perdu conscience et l'auraient porté alors qu'ils la dépassaient. »
Song fixa le sac pendant un long moment.
« Putain. »
« Ouais. »
Ryder positionna Luca de manière plus confortable contre lui, espérant que la chaleur de son corps arrête les frissons de Luca.
« C'était l'Admirateur. »
« On ne peut pas en être sûrs. »
« Si, on peut. Tout est lié. Penses-y. La première fois qu'on a été attaqué par ces manifestants à DC...c'était juste un test. Quelqu'un les a utilisés pour tester la force de la sécurité de Luca à une distance sécuritaire. C'est la raison pour laquelle la taupe les a informés. »
Ryder ne pouvait croire qu'il ne l'avait pas compris plus tôt, mais la vérité lui apparaissait à présent, chaque pièce du puzzle se mettant en place.
« On les a repoussés en quelques secondes. »
« Parce qu'on est plus forts en tant qu'équipe soudée. L'attaque suivante est arrivée alors que l'on conduisait, c'est là que l'on se sépare. Ça a pratiquement fonctionné là aussi. Ça aurait dû fonctionner, excepté que... »
« Ils ne s'attendaient pas à ce que Luca soit capable de se défendre. »
Dit Song, la conscience de la réalité envahissant son regard alors qu'elle arrivait aux mêmes conclusions que Ryder.
« Luca ayant les capacités de se défendre lui-même, il a fait toute la différence dans cette attaque. Alors l'Admirateur a cherché un moyen de le neutraliser et le retirer de l'équation. Chaque attaque ayant appris de la précédente. Chaque approche étant plus raffinée à chaque fois. »
« C'est pour ça qu'il y a eu de si longues périodes entre les attaques. Ils avaient besoin de temps pour planifier. »
« Et pendant ce temps, Gray et l'Admirateur nous ont gardés distraits et préoccupés avec le harcèlement et la lutte psychologique. » Dit Ryder. Il entendit sa propre colère grondant dans sa voix et se força à un ton plus calme. « Ce n'était pas ce qu'ils voulaient cela dit. Ils veulent Luca. Ils ne vont pas s'arrêter jusqu'à ce qu'ils arrivent à mettre leurs mains sur lui de quelque façon que ce soit. Le torturer, c'est juste un plaisir »
« Voilà ce que je voudrais savoir. » Song tendit son menton en direction de la bouteille d'eau sur le sol. « Qui l'a drogué ? On le laisse garder sa bouteille durant ses entraînements parce qu'on sait...ou l'on pensait que l'on savait que...personne ne voudrait le blesser ou ne serait capable de le faire ici. »
L'épais silence qui tomba sur eux fut brisé par la clameur de voix approchant, et brusquement la porte du vestiaire s'ouvrit en claquant, et un groupe d'officiers de polices et d'urgentistes firent irruption dans la pièce. Après ça, tout devint quelque peu flou. Ryder relâcha de mauvaise grâce Luca et s'écarta pour que les urgentistes puissent faire leur travail. Il n'éloigna cependant pas son regard une seule fois de Luca, même quand il donna un résumé rapide de ce qu'il s'était passé à l'un des officiers de police. Quand les urgentistes glissèrent un masque d'oxygène sur le visage de Luca, et l'attachèrent sur un brancard, Ryder s'interrompit lui-même au milieu d'une phrase, et se tourna vers l'officier.
« Ecoutez, je vais devoir vous faire ma déclaration à l'hôpital. Je dois rester avec lui. »
« Monsieur, à moins que vous soyez un membre de sa famille... » Commença à dire l'une des urgentistes.
Ryder lui jeta un regard noir. « Je suis son garde du corps, et je ne vais pas le laisser. Où il va, je vais. »
Bien qu'elle semblât prête à objecter, ses yeux parcoururent son corps, de sa veste imbibée de sang serrée autour de son bras, à son étui d'épaule exposé, et de nouveau à son visage. Elle leva les mains, secoua la tête, et dit : « D'accord, mais vous allez devoir mettre un véritable bandage sur ce bras. Je ne veux pas que vous vous vidiez de votre sang dans mon ambulance. »
*******
Reprendre conscience était comme essayer de se tirer hors de sables mouvants. Les cils de Luca semblaient peser une tonne chacun, et il pouvait jurer que ses oreilles étaient remplies de coton. Quelque part au fond de sa tête, il savait que ça ne devrait pas être si difficile de seulement se réveiller, mais son cerveau était tellement embrouillé que la pensée fut perdue à peine formée. Finalement, il réussit en forçant à ouvrir ses deux yeux.
La pièce était complètement noire, il n'y avait aucune lumière allumée, et aucun rayon de soleil ne traversait les rideaux tirés devant la fenêtre sur le mur le plus éloigné de lui. Alors que les yeux de Luca s'habituaient à la pénombre, il prit conscience de la forme de la chambre et les contours bruts des objets autour de lui. Quelque chose dans la façon dont la chambre était meublée lui semblait étrangement familier et en même temps définitivement étrange. Bouger les yeux provoqua une douleur intense dans la tête de Luca. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait, mais il avait l'impression qu'il aurait dû savoir, comme s'il y avait des indices dans son environnement qu'il aurait dû être capable de saisir. Son esprit continuait de tourner, mais il ne pouvait pas connecter une seule pensée avec la suivante.
Il ne pouvait pas réfléchir.
La peur et la frustration accélérèrent sa respiration, et c'est ainsi qu'il remarqua le poids étrange reposant sur son visage. Luca lutta pour soulever un bras plombé, ses doigts s'accrochant et tirant sur le tube de plastique accroché derrière ses oreilles et inséré dans son nez. Il chercha à l'arracher en un mouvement de panique.
« Oh, oh, arrêtes ça ! » dit une voix à sa gauche.
Quelqu'un poussa sa main hors de son visage, ce qui ne fut pas difficile étant donné qu'il manquait déjà de force pour maintenir son bras en l'air de toute façon. Luca tourna la tête pour regarder Siobhan, qui était assise sur une chaise juste à côté de son lit.
D'accord, il était dans un lit. Bizarre non ? Ses yeux tombèrent sur son bras. Il y avait une aiguille dedans. Hôpital. C'était ça, c'était le mot qu'il cherchait. Il était à l'hôpital. Le flash de triomphe momentané de Luca s'effondra quand il réalisait ce que cela signifiait. « Qu'est ce qui...qu'est-ce qu'il s'est passé ? » dit-il, sa gorge tellement sèche que les mots sortirent en un croassement rauque. Il avait l'impression qu'un rongeur était mort dans sa bouche.
« De quoi te rappelles-tu ? »
« Euh… »
Luca se battit contre le labyrinthe enserrant son esprit, cherchant ses souvenirs les plus récents. Il avait été à son entraînement de nation, et puis...et puis rien. Il se rappelait à peine être sortit de la piscine.
Une note d'hystérie atteint sa voix alors qu'il dit, « J'ai été à l'entraînement. Je ne me rappelle de rien d'autre. Pourquoi je ne me rappelle pas ? »
Siobhan serra sa main. « Le docteur a dit que c'était une possibilité. Tu as été frappé par une très grosse dose de Rohypnol. Ça peut causer une amnésie rétrograde. »
Rohypnol ? Luca la fixa, les mots bondissant dans sa tête quelques secondes avant qu'il ne puisse le remettre. Quand il le fit, son cerveau drogué sauta sur la première conclusion qui lui vint. « Nate. Est-ce qu'il...est-ce qu'il m'a violé, est-ce que c'est pour ça que je suis ici... »
Luca essaya de s'assoir, ne sachant pas pourquoi, sachant seulement qu'il avait besoin de bouger. Siobhan le saisit et la maintint tranquille. « Personne n'a essayé de te violer. Tu n'es pas blessé, à l'exception de la drogue. Calme toi. Tu vas arracher ton intraveineuse. »
Se laissant tomber de nouveau contre les oreillers, Luca demanda, « Si je ne suis pas blessé, alors pourquoi... »
Il remua une main pour englober le lit d'hôpital et tout ce qui l'entourait.
« Quel que soit la personne qui t'a donné le Rohypnol, on t'en a donné beaucoup trop, et tu as fait une overdose. » Siobhan s'agita autour de la canule nasale délivrant l'oxygène de Luca. « Tu étais en détresse respiratoire... » Sa voix se grippa et elle se racla la gorge. « Je vais appeler l'infirmière pour qu'elle sache que tu es réveillé. »
Siobhan pressa sur le bouton d'appel. Luca cligna des yeux en fixant le plafond, quelque chose attirant son attention dans le fil de ses pensées. Ah oui. « Pourquoi est-ce qu'on me droguerait, si ce n'est pas pour me blesser ? »
« Il s'agit en fait d'une autre tentative d'enlèvement, » dit Siobhan. « Mais personne n'a levé la main sur toi. Je le jure. »
Luca s'étrangla au milieu de sa respiration. « Ryder. »
C'est tout ce qu'il put dire, sa bouche ne voulant pas former d'autres mots.
« Il va bien. Il a dû faire recoudre son bras, mais il va bien. Je lui ai dit de rentrer pour qu'il dorme un peu. »
Luca voulait en savoir plus, mais à ce moment-là, l'infirmière ouvrit la porte et passa la tête dans l'entrebâillement. « Oh, Mr D'Amato, vous êtes réveillé. Comment vous sentez-vous, hum ? »
Elle alluma les lumières, les gardant tamisées, et trouvant son chemin jusqu'au lit.
« Pas très bien. »
Elle fit un bruit de sympathie. « J'en suis sûre. Vous vous sentirez bien mieux demain, cela dit. Il nous faut juste extraire le reste de la drogue de votre système. »
Luca ferma les yeux quand elle s'agita autour, notant ses fonctions vitales, vérifiant son oxygène, ajustant son moniteur télémétrique. Quand elle partit, avec l'ordre murmuré de l'appeler s'il avait besoin de quelque chose, il était déjà à moitié endormit. Il avait conscience cependant de façon étouffée que Siobhan parlait avec quelqu'un au téléphone.
« Oui, madame. Il semble aller bien. Juste un peu déphasé. » Elle fit une pause, puis dit, « Je vais lui demander. » Il y eut un bruit de raclement alors que Siobhan remuait sur sa chaise. « Luca, veux-tu que ta mère revienne à l'hôpital ? »
Il remua la tête sans ouvrir les yeux. « Il dit que non. Il est sur le point de se rendormir, pour être honnête. Oui, d'accord, je vous verrai demain matin. »
Il y eut un moment de silence. Luca pouvait sentir le sommeil l'attirant de nouveau dans l'inconscience, et il n'y avait rien qu'il puisse faire pour l'arrêter. Tous ses sens étaient englués, son cerveau complètement vidé de toute énergie, et son corps ne voulait pas lui obéir. C'était comme être piégé sous l'eau.
« Je ne peux pas penser correctement, » il marmonna. Il ne pouvait penser à aucun autre moyen d'exprimer combien il était terrifié par la façon dont il se sentait.
Siobhan saisit sa main de nouveau, « Je sais. Laisse-toi aller, endors-toi. Je reste là. »
Luca bascula entre sommeil et semi éveil toute la nuit, et le jour suivant, se réveillant brièvement quand sa thérapeute respiratoire vint lui retirer sa canule nasale, et de nouveau quand l'infirmière détacha le moniteur télémétrique. Il se réveilla pour de bon en début d'après-midi, ses cils battant brièvement avant qu'il n'ouvre les yeux, pratiquement sans effort.
Il y avait une femme dans un manteau blanc, debout au pied de son lit, fouillant dans un dossier de papiers. Luca leva les yeux, cligna, puis dit, « Dr. Andersen ? »
Elle le regarda. « Luca ! Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller. Comment te sens tu ? »
« Confus. », dit-il, soulagé de se rendre compte que c'était une confusion uniquement naturelle, et non plus celle induite par la drogue comme la nuit précédente. Sa tête semblait beaucoup plus claire.
« Ta mère est en conflit avec ton PCP, » dit Andersen, tout en venant s'assoir dans la chaise à côté du lit de Luca, déposant le dossier sur ses genoux.
« Elle m'a demandé de venir apporter une seconde opinion. »
« Vous ? » La question semblait bien plus grossière que ce Luca avait prévu, mais Andersen ne fit que rire.
« Je suis docteur, tu sais. Je suis allé en école de médecine, et tout. »
« Je sais. » Dit Luca, penaud. « Désolé. Je suis toujours un peu secoué. »
Avec du retard il réalisa qu'il n'y avait aucun garde du corps dans la chambre, et il se redressa subitement alors qu'il regardait autour.
« Ou est... »
« Mr. Keller est dehors dans le hall. Est-ce que tu veux que j'ailles le chercher ? »
« Non, c'est bon. Merci. » Luca avait espéré que Ryder serait celui de garde, mais ça n'aurait aucun sens. Ryder ne travaillait pas le jeudi, et même s'il le faisait, il ne travaillerait pas un jour après avoir été blessé. Se rappeler que Ryder avait été blessé, fit se tendre Luca.
« Est- ce que...est-ce que vous savez ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il à Andersen.
Elle secoua la tête. « Seulement que tu as une overdose de Rohypnol pour faciliter la tentative d'enlèvement. Je sais également que les deux hommes ayant tentés de te kidnapper ont tous les deux étés arrêtés. »
Personne n'était mort, alors. C'était bien. Luca prit une respiration tremblante. « Ça doit être difficile de savoir que tu as été attaqué alors que tu étais sans défense. » dit Andersen. « Spécialement alors que tu ne peux rien te rappeler. »
« Est-ce qu'on est en séance ? »
« Eh bien, techniquement, je suis payée pour une visite à l'hôpital… »
Luca renifla, serrant les couvertures de son lit d'hôpital. « Je ne peux pas. Pas maintenant, et pas...ici. »
Il la regarda, attendant qu'elle comprenne. « J'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé d'abord. »
Elle acquiesça. « Très bien. » Après une courte pause, elle dit, « Mr. Keller est un très bel homme. »
« Bon sang, mes mains sont déjà bien assez occupées avec Ryder, » murmura Luca. Il massa le point douloureux sur son bras ou était inséré l'intraveineuse, se demandant s'il encourrait de graves sanctions si jamais il l'enlevait.
« Ah oui ? »
« Comment ça ? »
« Tu disais avoir les mains pleines avec Ryder ? »
Luca ouvrit la bouche, puis la ferma aussitôt. Putain. Oh, bien, de toute façon il pensait lui dire. « Oui. On a commencé à coucher ensemble vendredi dernier. »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi ? »
L'expression de Andersen était complètement neutre. « Peux-tu me mettre des mots sur les raisons pour lesquelles tu as des relations sexuelles avec lui ? »
'Est-ce que vous l'avez bien regardé ?' Fut la première réponse qui jaillit dans l'esprit de Luca. Il ne le dit pas à haute-voix toutefois, car non seulement Andersen n'apprécierait pas, et ce n'était pas exactement ce qu'il pensait.
« Parce que j'en ai envie, » dit-il. « Je l'apprécie. J'aime être avec lui. Il me rend...heureux. »
Andersen sourit. « C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. » Elle tapota le dossier contre ses jambes, égalisant les papiers à l'intérieur. « Ton PCP penses que tu es en état pour sortir cette après-midi, et après avoir vu ton diagnostique sanguin, je suis d'accord. Tu pourrais souffrir d'un léger mal de tête et de nausées, mais le danger est passé maintenant que le Rohypnol est hors de ton système. Si tu veux rester une nuit de plus, cela dit, je suis sûre que je peux le convaincre. »
« Non, je veux rentrer à la maison. »
« D'accord, je vais... » Elle fut interrompue par un coup à la porte. Ryder l'ouvrit à moitié, restant dans l'entrebâillement. Le cœur de Luca sursauta quand il le vit. Jusqu'à cet instant précis, il n'était pas sûr à cent pour cent que Siobhan ne lui avait pas mentit en lui assurant que Ryder allait bien.
« Désolé d'interrompre », dit Ryder. « Luca, je veux juste que tu saches que je suis ici. Je vais attendre dehors. »
« Pas besoin. J'étais prête à partir. » Andersen se leva et tendit la main à Ryder. « On ne s'est pas officiellement rencontrés. Je suis Elizabeth Andersen. »
« Jacob Ryder. »
Ils se serrèrent la main, et Andersen se tourna vers Luca. « Je reprogrammerais ta session avec ta mère. Rétablis-toi bien. »
« Merci, Dr Andersen. » Elle ferma la porte derrière elle alors qu'elle quittait la chambre.
Ryder regarda la chambre. « Quelle popularité. » Dit-il.
Pour la première fois, Luca notifia la douzaine de bouquets de fleurs et de paniers cadeaux déposés tout autour. Ce qui expliquait pourquoi la chambre sentait si bizarre.
« J'imagine que tu reçois beaucoup de cadeaux de sympathie quand quelqu'un essaie de te kidnapper. »
« Mmm. » Ryder se rapprocha de la table de nuit, survolant de sa main le panier de fruit géant qui y était déposé. « Clinquant. »
Luca fronça les sourcils. Ryder était contrarié, Luca pouvait le voir à la contraction nerveuse de ses épaules et la ligne tendue de sa gorge. Il ne daignait pas même regarder Luca dans les yeux d'ailleurs.
« Ryder... »
Tournant la carte dans le panier de fruit, Ryder dit, «Ca vient de Michael Dorian. »
« C'est sympa de sa part. »
Ryder piocha un fruit rayé de jaune et vert.
« Bordel, c'est quoi ce truc ? »
« C'est une carambole. » Dit Luca.
« Ryder, pourquoi restes-tu debout ? » Ryder s'assit avec la carambole dans une main. Il ouvrit la bouche, mais rien n'en sortit. Luca se redressa également. Il avait l'habitude d'un Ryder plein de confiance en lui et compétent ; le voir s'étrangler avec ses mots ainsi, c'était définitivement du domaine de l'extrême. Ryder aurait aussi bien pu avoir les mots 'J'ai de vraiment mauvaises nouvelles' tamponnées sur le front.'
« Es-tu de garde actuellement ? » Demanda Luca.
Ça ne l'aurait pas dérangé, mais Ryder portait un costume, ce qu'il faisait uniquement quand il travaillait. Ryder secoua la tête. Il avait compris l'intention de Luca cela dit, et s'étira pour l'embrasser, prenant soin de ne pas arracher l'IV. Luca posa une main sur la joue de Ryder alors qu'ils s'embrassaient, retirant du confort dans la chaleur de sa peau, la vitalité de sa présence - preuves concrètes qu'il était sain et sauf.
Quand Ryder se redressa, Luca vit qu'il se servait surtout de son bras gauche. « Siobhan m'a dit que tu avais eu besoin de sutures ? »
« Oh, oui. » Ryder rejeta sa veste en arrière, et retourna les manches de sa chemise pour révéler un épais bandage sur son avant-bras. « L'un des gars m'a eu avec un couteau, il n'a pas touché les tendons cela dit, alors ça va aller. »
Eu avec un couteau. Bon dieu. Luca serra ses mains ensembles sur ses cuisses pour les empêcher de trembler. « Est-ce que tu vas me dire ce qu'il s'est passé ? »
Ryder lui raconta l'histoire du début à la fin. Son visage et sa voix ne trahissant aucune émotion, mais au moment où il termina, Luca dut l'atteindre et prendre la purée pulpeuse, ou ce qu'il en restait de la carambole complètement oubliée. Ryder grimaça alors que le jus lui collait les mains, et les essuya sur son pantalon, ce qui fit grimacer Luca.
« Les hommes qui nous ont attaqués vont être jugés pour attaque et tentative d'enlèvement. » dit Ryder. « Mais ce sont des professionnels. Ils ne vendront pas quiconque les as engagés, ils ne le savent peut-être même pas, d'ailleurs. »
« Quand Siobhan m'a dit la nuit dernière que j'ai été drogué avec du Rohypnol, j'ai cru que c'était Nate, » dit Luca. « Et je le crois toujours. Il veut sa revanche, et l'Admirateur le sait. Il peut l'avoir contacté. »
« Luca... »
« On a eu la preuve qu'il peut toujours aller sur le campus. Je ne sais pas comment il a pu s'introduire durant l'entraînement de natation sans que tu le remarques, mais il a dû trouver une façon... »
« Ce n'est pas Wakefield. » Dit Ryder, avec une telle assurance que Luca se stoppa net.
« Comment le sais-tu ? »
« Parce que je viens de sortir du commissariat de police. » Ryder s'étira pour prendre la main de Luca. « Luca, Kyle Ward s'est rendu de lui-même, ce matin. C'est lui qui t'a drogué. »