Bunny B. :

Guillaume a invité Léo, il dort chez lui, les deux se prévoient une bonne soirée entre mecs. Ils parlent de tout de rien, ils se font des blagues vaseuses, ils boivent un peu.

« Bonjour madame, commençai-je.

— C'est pour moi maman ! » cria la voix familière de mon meilleur ami.

Ladite maman se poussa en souriant, sachant très bien qu'elle se ferait bousculer autrement. Guillaume sauta les dernières marches manquant de se casser la gueule. Et en un bond, il me sauta dessus en criant :

« Mon Léo d'amour ! T'es en retard mec, il est 17h31.

— C'est le temps de porter mon sac... Regarde-moi ça ! dis-je en lui montrant mon sac.

— Hey, tu restes pendant seulement trois jours ! En plus, tu t'installes dans mon placards, t'aurais dû apporter moins d'affaire, la place se fait rare mon cure-dents !

— Et mon cul, c'est du poulet ?! Je dors dans ton lit ! m'indignai-je.

— Avec moi dedans ?

— Bah oui, je pourrais profiter de toi cette nuit comme ça... »

Après cette discussion constructive à souhait, Guillaume me prit mon sac des mains, parce que « avec mes bras de cure-dents je ne peux soulever qu'un de mes congénères »...

Une fois en haut, il me regarda de haut en bas sourit, et me prit dans ses bras en rigolant :

« Je suis tellement content que tu aies pu venir. J'espérais tellement que tu viennes ici une nuit entière une fois au moins. Qu'on puisse se cacher par la lune.

— Moi aussi, j'attendais cela... » lui répondis-je en souriant.

On entendit une voix du bas des escaliers nous appeler. Nous nous détachâmes et descendîmes de l'étage bras-dessus-bras-dessous sous le regard amusés de la mère de Guillaume.

« Ce soir, vous avez la maison à vous tout seuls, Papa, Jonathan et moi, on va chez Papy. Donc, Léo, je te confie la maison à toi, parce que si je le fais à Guillaume, je sens qu'on va m'appeler en pleine nuit pour me dire « Bonjour, votre maison a brûlé ! » et j'en ai pas réellement envie, dit-elle en souriant. Mais, faîtes pas la foire jusqu'à pas d'heure, les voisins sont chiants et risques de se plaindre... Si jamais il vous prend l'envie d'inviter plus de monde, envoyez-nous au moins un SMS. Voilà, je crois que j'ai terminé. Ah ! Et vous avez le choix dans votre nourriture, le frigo est plein, étant donné que c'est jeudi.

— D'accord maman, allez oust. Je t'aime passe une bonne nuit.

— Oui mon fils ! elle se pencha vers l'oreille de Guillaume de façon sans doute à ce que je ne puisse pas entendre les paroles qu'elle lui adressait. Je vous souhaite une bonne soirée, on revient demain après-midi. »

Elle nous sourit et ferma la porte derrière elle.

Dès que la Clio eut disparu de notre champ de vision, Guillaume sauta partout en criant :

« On est tout seuleuh ! On est tout seuleuh ! C'est trop biiiiiiiiiiiien !

— Ouais, dis-je avec ma joie la plus poussée.

— Oh putain, t'es heureux ? me dit Guillaume en penchant sa tête, les yeux écarquillés.

— Ca va... Je sais, il faut que je sois plus... Expansif. »

Guillaume vint me prendre les épaules et m'« emmener à la découverte du grand domaine Plaint ». Il me montra son trône... C'est le cas de le dire, car il m'indiqua la porte des toilettes. Ensuite, la cuisine ! Et le sellier où tout ce qui peut réellement nous intéresser se trouve. Le salon-salle à manger dans lequel un ensemble home cinéma me faisait de l'œil, soutenu par une collection de DVD interminable. « Le jardin du domaine Danet attendra qu'il fasse nuit, avec toutes les p'tites loupiottes, c'est cro joli » dixit Guillaume. Mon (idiot de ?) meilleur ami m'emmena à l'étage.

« Dans cette magnifique demeure, demeurent quatre personnes, les parents du prince, le con de frère du prince et le prince, dit-il avec un accent bourge.

— Prince, rien que ça...

— Les chambres se trouvent dans l'ordre de gauche à droite, et entre la chambre du prince et le reste de l'étage, il y a la salle de bain de la famille. Deux vasques, une bénéyeuwoire...

— J'ai un sérieux doute sur la prononciation p'tit prince, fis-je désespéré.

— Du carrelage haute qualité, sécurité, avec double airbag, intérieur cuir, et pépites de chocolat aux éclats de diamants surmonté d'un coulis de champagne.

— Vas-y ! Ignore-moi, ô tout petit prince.

— Et, il y a même le chauffage.

— Et, ton humble demeure ne comporterait-elle pas un appartement à ma gentille attention ? lâchai-je pour me foutre de lui et de son accent débile.

— Qu'est-ce qui te prends de parler comme ça toi ? me dit-il avec de grands yeux.

— C'est ça, fous-toi de ma gueule. »

Je fis mine d'être blessé et partis dans sa chambre, fermant la porte à clé derrière moi. En me retournant, je redécouvris la chambre de Guillaume, que dis-je de Monseigneur Damet. Elle était quasiment deux fois plus grande que la mienne, il avait un lit deux places, pas moi, un bureau énorme, et tout ce qu'il voulait. Il avait des parents assez aisés. Pas que les miens soient pauvres, mais, ils ne consacraient pas vraiment leur budget libre à mes goûts et envies... Ils préféraient s'offrir des voyages à eux, et me laisser chez des amis pendant qu'ils faisaient bronzette...

Je pris dans ma main le sweat qui traînait sur une chaise, et le portai à mon nez ; j'aimais tellement le déo' de Guillaume. Un grand bruit me fit sursauter : Guillaume avait ouvert une porte que j'avais complètement ignorée. La porte grise d'un côté et orangée de l'autre qui menait à la salle de bain. Guillaume avait un accès privé à la salle de bain !

« Alors, on l'avait oubliée celle-là, hein p'tit cure dent ! J'oubliais, tu as la mémoire d'un poisson rouge hydrophobe... dit-il avec le sourire à la Faudel. Qu'est-ce que tu fais avec mon sweat ? me demanda-t-il, l'air soudain plus sérieux et dérouté à la fois.

— Je, beh... Je, tu sais bien que j'aime ton déo'... tentai-je pour m'extirper de cette situation plus que gênante.

— Ouais, c'est ça... Cache-toi ! Vile petite chose perverse.

— J'me planque O.K., mais je suis pas vile, et je suis TA chose, murmurai-je de ma voix la plus suave.

— T'es comme ça toi ? fit-il en rentrant dans mon jeu.

— Et si on allait se boire un verre joli cœur ?

— Le bar n'est pas fermé, c'est une bonne idée. Mais il faudrait sans doute que tu déverrouilles la porte de ma chambre pour nous éviter un voyage dans la salle de bain.

— Je fais ça de suite, Guillaume », lui lançai-je en lui faisant un beau clin d'œil.

Je déverrouillai la porte et lui pris la main afin de l'emmener à l'étage inférieur, dans le salon, où se trouvait le bar. Qui était grand ouvert, comme si les parents de Guillaume voulaient que nous buvions... Il mit ses mains sur ma taille et commença à chanter « La Chenille » en tortillant du cul. Arrivé devant les bouteilles, un dilemme s'imposait à moi. Vodka seule, ou TGV ?

« Guillaume, Vodka seule ou TGV ?

— TGV ? C'est quoi ça ?

— Téquila, Getz, Vodka ! m'exclamai-je avec un sourire.

— Va pour le Train à Grande Vitesse. »

Je pris deux verres et mis une bonne dose de chaque alcool, puis j'allai dans le sellier.

« P'tit chou à l'alcool, il est où le sucre ?

— Avec les patates, me hurla-t-il de l'autre bout de la maison.

— Merci p'tit chou. »

Je m'emparai du sucre, et du coulis de chocolat qui se trouvait à côté. Ca peut toujours servir du chocolat ! Je revins et trouvai mon meilleur ami sur le canapé, les deux verres sur la table basse, la télé sur une chaîne musicale passant du Metal, Neo, et autre Hard en boucle toute la journée, et toute la nuit. Il était seulement dix-neuf heures, mais les clips étaient un peu... Hot, et violents. C'est du Hard Rock après tout...

Je pris le paquet de sucre et l'ouvris pour prendre un peu de grain blanc dans le creux de ma main. Je fis semblant de sniffer et Guillaume pouffa de rire. Je mis finalement le contenu de ma main dans les deux verres et remuai avec mon doigt. Quand le sucre fut dilué, je me léchai le doigt de façon subjective et Guillaume commença à m'engueuler :

« Arrête, tu sais bien que je mets pas longtemps à m'exciter ! Si tu fais des trucs comme ça, je te viole avant la fin de la soirée !

— O.K., mais bois et tais-toi. Et, cul sec le verre.

— Cul sec ? fit-il les yeux écarquillés. Mais ça va pas, je vais être déchiré !

— Mais non, je te surveille, puis, c'est juste un verre, tu verras à la fin de la soirée. »

Il prit son verre de sa main droite, et bus le tout cul sec. Je le regardai s'ébrouer et fis de même. CUL SEC !

Ca allume un peu. Seulement un peu. Imaginez sans le sucre. Alors je me levai et pris l'ordi portable qui trônait sur la table du salon. J'annonçai que c'était moi qui gérais ce qu'on regardait ce soir. Ce qui me valut une tape sur la tête et un gros bisou ! On était comme ça, on passait notre temps à se frapper, mais après on se câlinait pour se faire pardonner de notre geste.

Je chopai la souris sans fil et me mis à chercher des films en streaming potables. J'hésitais remonter à l'étage pour cherche mon disque dur externe, que je venais tout juste de me payer avec mes économies d'un an. Il y avait déjà environs cinq cent trente films dessus. Je suis un cyber-pirate !

Après mûres réflexions, je montai à l'étage en jurant contre les fournisseurs internet qui fourraient des anti-codes sur les pages qui m'intéressaient. J'ouvris mon sac et après avoir placé mes vêtements, mes divers câbles, ma trousse à pharmacie, et ma seconde paire de baskets sur le sol rutilant de la chambre de Guillaume, j'en sortis mon DDE emballé dans un petit sac de toile fourré de tissus pour ne pas l'abimer.

En descendant, je me pris les pieds dans les tapis en haut de l'escalier et dans une chute digne d'un film tourné au ralenti je me cassai la gueule comme une pauvre crêpe et dévalai les escaliers en boule tenant mon disque dur comme s'il s'agissait de ma propre vie, voire plus. Je criai sentant la douleur dans ma colonne vertébrale, et les bruits de pas de Guillaume résonnant dans mon crâne. Il me prit dans ses bras, posant le disque dur par terre.

« Mais quelle idée de vouloir te convertir cascadeur aussi. Ca va, je sais que ça va pas, mais bon... Tu as mal où ? T'as ta trousse ? Tu veux que j'appelle les pompiers ? Que je cours avec toi dans mes bras jusqu'à l'hôpital ? J'peux faire quoi pour t'aider ?

— Tu peux aller chercher ma trousse, elle est par terre près de mon sac. Et puis, m'aider à me relever. S'il-te-plaît.

— D'accord, j'y vais, tiens toi à mes bras, un, deux, trois. Je te pose sur le canapé, pas de bêtises, je reviens vite », me fit-il en déposant un baiser sur mon front.

J'entendais ses pas rapides monter les escaliers. Alors, je pris le disque dur et le branchai à l'ordinateur qui se trouvait juste à côté de moi. Malgré la douleur je me redressai bien droit. Je naviguai dans les dossiers, à la recherche d'un film de début de soirée intéressant. Et je tombai nez-à-nez avec American Pie 4. Pour un début de soirée, pour se marrer je trouvais ça pas mal du tout. Surtout qu'à peine une semaine avant ce soir, nous avions regardé le troisième. Je me saisis de la télécommande de la Free Box, et cherchai dans le menu la connexion de l'ordinateur à la télé.

Quand j'eus trouvé, Guillaume arriva, ma trousse verte pomme dans les bras, il la déposa et alla chercher autre chose dans la salle de bain sans doute. Je mis en route le film, alluma le Home Cinéma. Il fallait que je me lève pour allumer le caisson de basse. Alors avec maints efforts, je m'extirpai du canapé pour passer debout. Guillaume arriva à ce moment, de l'eau oxygénée dans la main gauche, et des gazes dans la droite. Il posa le tout auprès de la trousse à pharmacie et vint me prendre par les hanches pour me ramener sur le canapé. Il alluma lui-même le caisson, et me regarda en souriant :

« Têtu comme une mule ! Tu hurles si tu as besoin de quoi que ce soit. Tu ne bouges pas d'ici, tu t'occupes de la Play-List de films, et tu bouges pas, tu peux démarrer le film, j'ai déjà commencé à le voir sur Internet. Je vais faire à manger. Tu ne bouges surtout pas, O.K. ?

— O.K. »

Il était trop meilleur ami poule. Il voulait en permanence me protéger. Il avait peut-être raison, mais c'est bon quoi, moi j'suis un ado rebelle, j'veux pas qu'on me protège ! J'rigolais de mes problèmes, mais en fait, j'en souffrais drôlement. Ca me bouffait la vie.

Tout à coup, je sentis une odeur familière, même très familière. Du fromage à tartiflette, Guillaume préparai une tartiflette ! Je sentais les ognons coupés finement, les petits lardons dans leur emballage qui venait d'être ouvert. Et l'odeur des patates ! Des patates mi-cuites, sans doute préparées à l'avance par la mère de Guillaume. Le four était en train de chauffer. Allez savoir comment je devinais tout ça seulement à l'odorat et à l'ouïe. Il prit une poêle, mis la plaque induction en route. Je ne comprenais pas. En entendant crépiter de la graisse et en sentant une légère odeur sucrée je fus envahi par de la joie. Il se rappelait chaque détail. Comme j'aimais que quelqu'un sache exactement ce que j'aimais. Il faisait cuire les lardons et le oignons avec quelques grammes de sucre. Après ça, il mit sans doute les couches de pommes de terre, fromage, lardons oignons. Et il ouvrit le four pour y mettre le plat, sans doute ovale, comme j'adore la tartiflette dans les plats ovales.

Le film démarrai enfin après les bandes-annonces que j'avais eu la flemme de retirer du film. J'aimais bien les films débiles du genre American Pie, ça détend le cerveau et ça fait travailler les zygomatiques. Quand Guillaume revint pour me soigner, je n'avais pas bougé, si ce n'est que j'avais fermé les yeux pour mieux deviner ce qu'il faisait.

« T'as pas bougé ? C'est que tu deviendrais sage ? me fit-il étonné.

— Et ouais, j'suis un p'tit ange pur et innocent. En plus, je ne mens jamais, et je suis très gentil, et agréable avec les inconnus, lui dis-je avec un clin d'œil.

— Oui, bien-sur... »

Je levai les yeux au ciel en guise de réponse, et il soupira en s'asseyant près de moi. Il attrapa le bas de mon tee-shirt, et le souleva, je compris et l'enlevai.

« Tu en as refaites depuis la semaine dernière ? me dit-il en passant les doigts sur mon dos.

— Non, mais il y en a deux qui se sont rouvertes, sous mon tee-shirt, déclarai-je en défaisant la fermeture du vêtement. Tu vois ? Elles sont un peu plus rouges que les autres. Et elles me font assez mal, étant donné que je viens de tomber dessus.

— Oui, y en a une, ici, dit-il en passant le doigt sur une cicatrice au milieu de mon dos, qui suinte un peu, elle va s'infecter. Je m'en charge. Et devant, pas de cicatrice qui datent de moins de trois semaines ?

— Non, je n'en fais plus devant.

— D'accord, attention, ça va piquer.

— J'ai l'habitude, c'est pas de l'eau oxygénée qui va me tuer », affirmai-je en soupirant.

Il appliqua du désinfectant sur les plaies, et défis un pansement qu'il avait fait la semaine dernière, dans les toilettes des mecs, parce que je n'arrivais pas à m'appliquer les gazes dans le dos. Ca me piquait, mais à force, j'avais l'habitude des piquottements. Il passait et repassait, il avait la patience beaucoup plus développée que moi, alors, il prenait son temps, et faisait les choses bien. Pas comme moi. Une réplique du film me fis marrer alors je me secouai un peu les épaules. J'me pris une tape sur la tête de Guillaume qui me dit que si je bougeai j'allais foirer son œuvre. En petit enfant obéissant je ne bougeai plus jusqu'à ce qu'il m'annonce que c'était fini. J'allais remettre mon tee-shirt, mais il posa ses mains sur mon ventre, et caressa mes côtes que ma peau collait à outrance. Il me serra contre lui, mon dos contre son torse ; il avait sa tête sur mon épaule. Il soupira, et je sais ce que ce soupir voulait dire... Il appréciait ma présence, et était désolé de ma maigreur, et du mal que je me faisais.

Une fois, il avait soupiré, je m'étais emporté. C'était la première fois qu'il me soignait, et on s'était crié dessus, à s'en déchirer les cordes vocales, j'en serais presque venu aux mains s'il n'avait pas commencé à trembler et ne s'était pas recroquevillé dans un coin de la cabine des toilettes, en pleurant silencieusement. A ce moment, je l'avais pris dans mes bras, en m'excusant. Nous étions sortis et retournés en cours, en séchant ses larmes. Depuis, il prenait soin de moi, en me soignant du mieux qu'il pouvait, devenant mon infirmier personnel. Et je savais que certains soirs, il pleurait pour moi. Car il m'appelait, la voix serrée, et quand il me parlait, il reniflait... Ca me déprimait encore plus de savoir qu'il souffrait. Mon meilleur ami... La vasque qui retient ma vie.

Il me remit mon Underwork, et j'enfilai mon tee-shirt. Nous nous blottîmes l'un contre l'autre devant le film, pendant que je sentais la délicieuse odeur de tartiflette monter dans l'air. J'en avais l'eau à la bouche ! À environs la moitié du film, le bip du four retentit, et Guillaume se leva avec un clin d'œil et un regard malicieux. Il revint cinq minutes plus tard, deux belles assiettes carrés en verre vert pomme (ma couleur préférée en passant...) dans lesquelles reposaient une fourchette et un couteau en je n'sais pas quoi, et un monticule énorme de tartiflette ! Il déposa le tout sur la table basse devant nous, et me dit :

« Alors, j'espère qu'elle sera bonne, je sais pas si j'ai tout fait correctement.

— Tu as été parfait. Même la cuillerée de sucre dans les oignons et les lardons... fis-je avec un sourire de toutes mes dents.

— Je vais chercher les derniers détails, mais par pitié, débarrasse-moi cette table...

— Oui papa ! »

Il retourna dans la cuisine, et je mis mon DDE dans sa pochette parterre, et posais l'ordinateur portable, les télécommandes et autres programmes télé sur la plaques inférieure de la table basse. En relevant la tête, je vis une bouteille de vin blanc moelleux château « Les Bardoulets » sur la table, deux verres à vin et un tire-bouchon. Je pense que ça veut dire « Débouche la bouteille au lieu de feignasser et verse dans les verres ! ». Alors, j'obéis à cet ordre sous-entendu. Je pris la bouteille entre mes jambes et la serrait pour tirer le bouchon du goulot, et en un « pop » le bouchon sortit de son logis ! Je versai le vin dans les verres ornés de feuilles de vigne quand Guillaume arriva avec deux chandeliers avec plein de bougies ! J'adorais les bougies, enfin... Surtout le feu... Il faut l'avouer... J'étais un peu pyromane sur les bords. Ca faisait peur à mes parents d'ailleurs. Mais passons, le décor était idyllique : un diner aux chandelles avec de la tartiflette, devant American Pie 4 ! Si ça, c'est pas le bonheur !