Bonjour !
Première fiction originale que je publie, j'espère que c'est pas trop bizarre... Et que ça vous plaira.
Bonne lecture !
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Chapitre 1 : L'arrivée à Oz
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Le paysage défilait par la fenêtre, gris et vert, les forêts plongées dans ce brouillard bizarre qui protégeait le pays d'Oz. Les rails d'or sur lesquels leur train roulait se reflétaient sur l'herbe des bords de la voie. Pourtant, il y avait peu de soleil.
Nouveau pays, nouveaux problèmes. Tout à refaire et rien à espérer. Il en avait assez de déménager. Il était fatigué.
Il jeta un coup d'œil à son maître, qui lisait un journal en face de lui, en silence.
« Oz économie », déchiffra t-il sur le haut d'une page. Il n'avait pas encore commencé sa formation en économie, c'était des choses qu'il ne pouvait pas bien appréhender, alors il préférait ne pas s'en mêler.
L'envie de demander quand est ce qu'ils arrivaient lui brûlait la gorge, mais il la réfréna. Il ne voulait pas non plus avoir l'air d'un gamin capricieux.
Il n'y avait personne d'autre dans le compartiment, personne à étudier, à regarder qui soit moins morne que le paysage. Il devait quand même y avoir quelques autres passagers dans le train. Au pire, une balade lui dégourdirait les jambes.
Il se leva, et lança un « j'vais me promener » quand son maître releva la tête.
Il sortit du compartiment et se demanda un moment de quel côté chercher. Il se décida à remonter d'abord à l'avant du train. Avec un peu de veine, il pourrait voir la locomotive…
Il soupira intérieurement, à quoi pensait-il. Il avait dix-sept ans, pas quatre. Mais les locomotives d'Oz pouvaient lui apprendre des trucs, après tout. Déjà comment les rails ne fondaient pas ?
Il avança, en inspectant chaque compartiment, mais il y avait vraiment peut de gens. Une dame avec une robe grise, assez simple, et un chapeau à voilette qui lui cachait le haut du visage. Il se fit la réflexion qu'elle ressemblait à un fantôme, mais ils étaient au pays d'Oz, après tout. Deux hommes à moustaches, dans deux beaux costumes trois pièces beiges qui discutaient joyeusement autour d'une bouteille d'alcool ambré, l'un blond et l'autre roux. Il regarda ses propres habits. Les dragons s'habillaient plus où moins comme les Terriens, malgré l'éloignement de leurs deux mondes, contrairement aux habitants d'Oz, qui semblaient s'être arrêtés de suivre la mode pendant le… Le combien, déjà ? Pendant la révolution industrielle, quand tous les magiciens avaient du changer de monde pour fuir la pollution et la négation de leurs pouvoirs. Le dix-neuvième siècle, quelque chose comme ça. Les tenues n'avaient pas beaucoup évoluées depuis le temps, le marché de la mode ne remplirait les poches de personne, à Oz, pensa t-il avec un sourire. Il allait faire complètement décalé, voir anachronique dans ce pays, avec ses vêtements en cuir et en kevlar féerique. Heureusement qu'il avait une dispense d'uniforme. Il reprit son avancée, et trouva un monsieur un peu bedonnant, qui buvait une tasse de café en lisant quelque chose. Un petit livre de poche. Il avait un chapeau rond posé à côté de lui, anthracite et rouge. En face, une jeune femme à la peau noire comme de l'ébène souriait et riait, et parlait toute seule. Non, pas toute seule. Il plissa les yeux et distingua le « téléphone portable Ozian » qu'elle portait en serre tête, comme une sorte de casque avec micro, mais avec des cristaux de transmissions. Et ben dis donc. Est-ce qu'il en aurait un, lui aussi ? Mais pour appeler qui ? Le maître répétait qu'il n'était pas bon de collectionner des gadgets inutiles. Mais enfin, des cristaux de communication !
Il devait pouvoir se construire une radio, avec ça, juste histoire d'écouter de la musique, puisqu'il n'y avait ni électricité artificielle ni onde technologiques dans ce monde. Son baladeur avait rendu l'âme quand ils avaient franchit les frontières de Noir.
Il reprit sa montée. Le train était vraiment fluide sur les rails. Il ne remarquait même pas quand ils prenaient un virage. Il regarda par les fenêtres du couloir, une longue chaîne de montagnes se laissait voir à l'horizon. Le brouillard commençait à se dissiper… Il reprit sa marche. Des passagers seuls, gris, absents installés ça et là ne retenaient pas son attention. Ce fut en première classe, qu'enfin il trouva quelqu'un de différent. Un étranger, comme eux, probablement. Avec de longs cheveux blonds clairs, et les oreilles un peu pointues. Un elfe ?
Il toqua et l'être se tourna vers lui, lui faisait signe d'entrer.
Il s'installa en face de lui et lui tendis une main.
-Levalnir Weinlor.
L'être, (l'elfe, il en était sur, maintenant) lui serra la main avec un sourire affable.
-Melienn Ludandrill. Enchanté jeune dragon.
Il retint de justesse le « de même vieil Elfe », mais le blond lui sourit, signe qu'il avait deviné sa répartie.
-Où allez vous ?
-Je vais à Émeraude. Et vous-même ?
-A If. C'est la première fois que vous venez à Oz ?
-Non. J'habite plus où moins ici. J'étais rentré pour la cérémonie des fleures.
-Oh… Vous faites quoi dans la vie ?
-Je suis horticulteur.
Levalnir se retint même de penser que c'était bien un métier d'Elfe, ça.
-Vous avez une entreprise où vous êtes à votre compte, demanda t-il, curieux ?
-Je suis propriétaire de plusieurs magasins, dans les centres-villes, à If aussi, si tu veux venir voir, voici ma carte et… (Au dos du petit carton rose et vert, il écrivit l'adresse et le numéro du magasin d'If.) Tiens.
Levalnir prit la carte avec un merci, et puis la contempla un moment avant de la ranger dans sa poche de blouson.
-Dites, vous savez s'il y a des radios, ici ?
L'éclat de rire de l'Elfe le fit froncer des sourcils, aussi l'adulte se reprit-il rapidement.
-Bien sur. Il y en a de toutes sortes. Je ne suis pas sure que ce soit la musique à laquelle tu es habitué qui y sois diffusée, par contre.
-Est-ce que vous êtes en train de sous-entendre qu'ils n'ont pas inventé la guitare elec…
Question stupide. Électrique. Il poussa un soupire à fendre l'âme de l'Elfe, qui le prit en pitié.
-Tu étais sur terre, avant de venir ici ?
-Oui, pendant trois ans, en Nouvelle Zélande. (Puis, voyant que l'Elfe le regardait bizarrement, il rajouta : ) Je me suis Éveillé à treize ans. Il y a des montagnes là bas de toutes façons, et des volcans.
-Oh, je vois. C'est jeune, treize ans. Mais je ne dis pas que c'est de ta faute, préféra préciser l'Elfe devant son regard noir. Mais c'est tôt pour un humain.
Levalnir croisa les bras, aussi l'Elfe préféra changer de sujet.
-Tu viens ici pour des études ?
-Ouai. Enfin, je suis mon maître, mais je dois finir mon cycle scolaire.
-Et après, que veux-tu faire ?
Levalnir se senti prit de cour par la question, comme il l'avait été toutes les fois où on lui avait demandé.
-Je ne sais pas, dit-il finalement en regardant par la fenêtre. Voleur de moutons et terrorisateur de la population locale d'un petit endroit m'irait bien, mais il parait que ça n'est pas légal. Le maître dit que si je me débrouille bien, je peux faire un bon conseiller politique.
-Je ne sais pas si un conseiller dont le rêve est de retourner au Moyen Âge est bien recommandable, fit remarquer Melienn Ludandrill.
-Je lui ai dit aussi, mais franchement, je ne sais pas pour ici, mais sur terre, y en avait aucun qui valait mieux que moi, alors pourquoi pas.
L'Elfe sembla réfléchir à la chose et puis hocha la tête.
-Tu n'a pas tors. Mais la politique abîme nombre de gens.
Levalnir lui fit un sourire las.
-Oh, c'est pas comme si je n'étais pas déjà abîmé.
L'Elfe le considéra gravement.
-Un enfant comme toi ne devrais pas avoir ce genre de pensées.
Il haussa les épaules.
-Tu devrais venir habiter au pays de fées. Il y a toujours besoin d'être assez puissants pour faire les gros travaux, et c'est calme.
-J'y ai pensé, figurez vous, et puis… Non, je crois que j'attends tout de même un peu plus de ma vie que manger, travailler et dormir. Et puis c'est … Amusant de les voir tous s'agiter pour le pouvoir.
-Le pouvoir ne t'intéressa pas ?
-J'en ai assez avec ce que j'ai.
-Tu es bien réfléchit pour un dragon si jeune.
-J'ai des parents écrivains...
-Je serais ravi de les rencontrer. Ils sont avec toi ?
-Non. Je voyage avec le maître.
-Et qu'est ce que lui pense du pouvoir ?
Levalnir eu un sourire en coin en y pensant, puis re fixa les yeux clairs de Melienn Ludandrill.
-Je ne sais pas s'il serait d'accord pour que j'aborde un sujet aussi personnel que ces opinions sur le pouvoir avec un inconnu… Déjà les miennes…
-Je vois… Retournons donc à des sujets plus triviaux. Un de mes amis tient une boutique d'objets adaptés de la technologie humaines, comme des sortes de … d'excentricités. Il fait des instruments de musiques, des vêtements, des appareils…
-A If, espéra Levalnir ?
-Malheureusement pour toi, non. A Émeraude. Je peux te fournir l'adresse, si tu veux.
-Pas la peine, se renfrogna l'adolescent, y a pas moyen que le maître me laisse aller à Émeraude seul, ni qu'il veuille y aller avec moi, ni qu'il veuille y aller avec moi, c'est mort. Et y a même pas internet.
L'autre plissait les yeux, interrogatif, et il mit un moment avant de comprendre ce qui posait problème à son interlocuteur.
-Internet c'est… C'est un réseau de communication et de stockage de données. Avec ça, j'aurais pu voir les produits à distance et les commander à livrer.
-Oh, cela semble en effet assez pratique, mais ça n'existe pas ici.
-Sans blagues…
-… Je peux te donner son adresse pour qu'il t'envoie son catalogue.
-Comment se déplace le courrier ici ?
-… Qu'entends tu par là ?
-Les moyens de transport, c'est par cheval, par train, par les airs ?
-Oh, tout dépend du prix du timbre et de la compagnie de messagers choisie.
-Y'en a plusieurs ? C'est pas géré par l'État ?
-Il y en a trois, mais elles sont toutes affiliées à la guilde des messagers, pour la qualité.
-ça doit coûter une blinde, alors.
-Une quoi ?
-Beaucoup d'argent.
-Les services sont très rentabilisés, donc pas tant que cela.
Levalnir n'était pas très convaincu, mais il n'insista pas. Il se leva, lissant son pantalon.
-Bon. C'était chouette de parler avec vous, mais je dois aller jusqu'à la locomotive et retourner ensuite jusqu'au fond. Vous savez combien de temps il reste avant If ?
-Je dirais une vingtaine de minutes, le renseigna poliment l'Elfe en le saluant de la main.
-Ah. Bah. Au revoir.
Il quitta la cabine, s'étira, et regarda de nouveau le paysage, pour se décider. Le brouillard avait totalement disparu et maintenant et le soleil couchant se voyait bien entre les montagnes. Il décida de monter encore un peu. Il courrait pour retourner à la cabine, en voyant approcher la ville.
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La seule chose qu'il y avait dans la maison que le maître avait acheté avant de venir, c'était… De l'air. Beaucoup d'air. Et de l'air froid en plus.
Le maître était grand, la cinquantaine, les cheveux blanchissant aux tempes, coupés en brosse, juste assez courte pour lui donner une allure d'ancien militaire et juste assez longue pour le laisser y passer les doigts quand il réfléchissait. Honnêtement, sur terre, il faisait se retourner les femmes sur son chemin. Il avait une assurance qui faisait plier Levalnir quand il rechignait à suivre certains ordres, et une rigueur implacable qu'il tentait de lui enfoncer dans le crâne deux heures par jour tous les matins.
De ce qu'il pouvait déduire des différents mouvements de son maître, c'était un espion de gouvernement de leur monde. Sur la piste de dieu savait quoi, à travers les neufs planètes et sous la couverture d'un consultant en gestion.
Levalnir ne savait pas pourquoi il l'emmenait avec lui, mais lui aussi avait quelque chose à trouver, alors cet entraînement ne le dérangeait pas.
Il frissonna tout de même en visitant à la suite du maître, essayant de savoir laquelle de ces chambres serait la meilleure quand il aurait mit un lit dedans, et quelques posters.
Quand il finit par croiser le regard jaune foncé dubitatif du maître sur lui, il ressentit le besoin de se justifier d'avoir fermé son blouson et remonté son col à l'intérieur.
-Moi j'ai toujours dit qu'une grotte était mieux isolée !
Un sourire fleurit sur le visage de l'adulte.
-Va allumer la cheminée du bas, si tu as tant froid. Nous avons déjà de l'eau, mais le conteneur est au dessus, alors si tu veux de l'eau chaude pour prendre ton bain avant le couvre-feu.
-La réserve de bois est où ?
-C'est une cheminée magique. Il y a une gemme. Une étincelle suffira. Et pas plus ! Je n'ai pas envie que toute la maison brûle.
Levalnir descendit en maugréant que ce ne serait pourtant pas une grosse perte, mais content de faire enfin quelque chose.
Il faisait nuit dehors, et la maison n'avait aucun rideau, même pas une table ou des chaises. Juste les gemmes de lumières et de chauffage, la salle de bain, les toilettes, et la cuisine, même s'il n'y avait aucun ustensile.
Heureusement qu'ils avaient quelques provisions… Ils allaient manger par terre.
-On va rester longtemps, demanda t-il au maître ? Je veux dire, assez longtemps pour réfléchir avec quoi on va meubler ?
-Et bien… Au moins six mois, à moins d'une urgence, et au plus deux ans. Mon mandat de consultant expire dans deux ans.
Levalnir leva les yeux vers le plafond pour réfléchir.
-Okay. Deux ans, c'est assez. Le budget est limité ?
Le maître haussa un sourcil.
-Depuis quand est-ce que tu utilises le mot budget, toi ?
-Depuis que vous m'avez forcé à apprendre le système de prévision des ventes, répliqua t-il. Alors ?
-La monnaie terrienne valait plus que celle d'ici, alors la vente de nos anciennes affaires doit avoir rapporté assez pour meubler correctement cet endroit. A moins que tu ne veuille en faire un palais.
-Des tapis, c'est possible ?
-Tu nettoieras.
-D'accord, laissez tomber. Des rideaux ? Un grand lit ? Je suppose qu'on n'a pas assez pour s'acheter un trésor ?
L'ironie n'échappa pas au Maître qui rit doucement.
-Tu ferais bien de me donner des directives sérieuses, puisque tu ne seras pas là demain.
-Quoi ? !
-Tu commences les cours demain. Tu as déjà trois mois à rattraper, et un an de plus que les élèves de ta classe.
-Quoi, je vais en première ? !
-Ce n'est pas le même programme ici que sur terre. Il te manque trois ans d'enseignement de la magie. Ce que tu as appris sur l'informatique, la physique et la biologie ne te servira pas, ici.
-Mais j'en faisais avant, chez nous, plaida Levalnir, je veux pas redoubler ! Je travaillerais plus, et même si j'ai quelques mauvaises notes au début, c'est pas grave si je les rattrape ensuite !
-C'est inutile, tu es déjà inscrit.
L'adolescent le fusilla du regard, avec cet air qui voulait dire que s'il avait pu, il lui aurait mangé la tête. Ce qui, venant d'un dragon, n'était pas rassurant. Mais le maître n'était pas impressionné. Il était un dragon aussi, après tout.
-En quelle couleur tu veux le linge de maison, demanda t-il pour changer de sujet ?
-C'est inutile, je boude, répliqua instantanément Levalnir, le faisant encore sourire.
-C'est puéril. Si je prends du rose, ça ira, alors ?
-J'ai pas le droit de choisir ce que je fais à l'école, pourquoi mon avis importerais là-dessus ?
Pour le coup, sa réticence étonna le maître. Levalnir n'était jamais très rancunier, ni aussi mordant. Insolent, devrait-il dire. Là fatigue du voyage, sans doute, le stress de la rentrée, le fait d'avoir du tout abandonner sur terre sans réelles explications… Il soupira.
-Lev. Lev, allé, regarde moi.
Les yeux verts se tournèrent vers lui après quelques secondes.
-Si tu es le premier de ta classe à ce trimestre, et par là, j'entends un A-premier*, je demanderais à l'école de te faire monter.
-Ce sera inutile, je me serais déjà habitué, j'ai pas envie d'être le nouveau deux fois de suite, dans la même école en plus…
-Écoute… Je pense vraiment que c'est mieux pour toi. Mais si tu t'ennuies vraiment, tu pourras… Essayer de te faire des amis, par exemple ?
Levalnir le regarda comme s'il était subitement devenu dingue. Il se mordit la lèvre. Quand ce gosse s'était Éveillé, Elrin, le maître d'arme du roi l'avait prit sous son aile pendant six mois et lui avait fourré dans la tête des idées stupides. Comme le fait qu'il ne pourrait jamais avoir d'amis, parce qu'il était trop dangereux. Idée qui refusait de sortir, malgré ses tentatives.
-Lev, tu as assez de maîtrise pour la retenir maintenant, elle ne peut plus venir sans ton accord.
-ça t'en sait rien ! Rien !
-Et alors quoi, se mit-il à crier à son tour ? Tu vas rester toute ta vie dans la terreur qu'elle te submerge encore une fois ? ! Je t'ai déjà dit qu'on l'avait vérifiée ! Elle n'est plus dangereuse !
-Elle ne sera plus dangereuse une fois morte, grinça l'adolescent en retournant à son morceau de viande.
Le maître se retint d'en rajouter. Le sujet était épineux.
-Très bien. Et les arts martiaux ? Maintenant que tu as poussé un peu, on pourrait commencer.
Les étincelles dans les yeux de Levalnir valaient bien qu'il gâche un peu de son temps. Ça le rassura. Il ne fallait pas qu'il pense trop aux mauvaises choses du passé.
-Deux fois par semaines, et un peu tous les soirs, après tes devoirs, ça te va ?
-C'est super génial ! Merci !
Avec le même étonnement qu'il avait toujours devant le livre ouvert qu'était son apprenti, il le vit se souvenir qu'il lui faisait la gueule quelques secondes avant, et puis hausser les épaules en se disait que ça n'avait aucune importance. Il allait faire des arts martiaux !
-Alors, le linge de maison, redemanda l'adulte à brûle pourpoint ?
-Bleu. Enfin, pas que bleu, mais surtout du bleu.
-Rideaux ?
-Blanc ? Si on pouvait éviter les motifs bizarres ?
Le plus vieux rit franchement.
-Hééé, c'était des pâquerettes. La voisine avant l'air tellement heureuse de nous les donner. D'ailleurs, je les ai gardé, je les réutiliserais, tiens.
-Oh, pitié…
-C'est un cadeau, Lev, on peut se débarrasser de ce qu'on achète soi-même, mais on traîne ses cadeaux toute sa vie.
-Ou toute la leur… Si je les crame, ça…
Il se tu devant le regard désapprobateur de son maître.
-A propos, t'es censé est mon tuteur ?
-Oui. Tant que tu as des vrais parents, je préfère éviter de les contrarier. Cette fois là était une exception.
-Dommage. C'était plus simple à expliquer aux autres.
-Leur expliquer quoi ?
-Que je voyageais avec mon père parce que ma mère était morte dans des circonstances suspectes et que je m'habillais toujours en noir parce que je serais en deuil jusqu'à ce qu'on ai trouvé et détruit son meurtrier.
Le quadragénaire remercia le ciel de ne pas l'avoir su avant.
-Je croyais que c'était elle qui avait toute l'imagination, il ne pu s'empêcher de demander ?
-Et ben visiblement non.
L'effronté.
-Ne te couche pas trop tard ce soir, en tout cas.
-L'école est loin ?
-Non, c'est un grand établissement à une dizaine de minute d'ici, je t'accompagnerais demain matin. Tu devrais trouver le chemin du retour seul, non ?
-Oh oui… J'aurais droit à un… Truc pour avoir de la musique ? Une radio et des écouteurs, par exemples ?
-Je devrais pouvoir te trouver ça demain. D'autres desiderata ?
-De la viande !
-Attends, il faut déjà que j'achète un frigo. J'ai vu une sorte de café restaurant en bas de la rue, on ira là demain.
-Je vais à la cantine, au fait ?
-Tu veux rentrer ?
Levalnir haussa les épaules.
-ça me dérange pas d'y rester. Je ferais mes devoirs.
-Bien. Tant mieux, ça m'arrange aussi.
-Tu finis vers quelle heure le soir ?
-ça dépendra de la quantité de travail. Si je dois redresser toutes les finances de cette ville, je risque de rentrer tard.
-Alors prends moi quelques livres, s'il te plais. Où s'ils ont quelque chose qui s'approche de près où de loin d'une télé…
-Lev…
-Je sais, la télé, c'est mal. Mais c'était sur terre, ça ! Peut-être qu'ici, ils ont des bons programmes…
L'adulte le toisa, peu dupe. Ces yeux de chiot l'avaient déjà trop attendris par le passé.
-Je me renseignerais, dit-il seulement.
-J'aurais essayé…
C'était leur routine. Il y avait presque une sorte de complicité entre eux, malgré la distance qu'il tentait de garder. Ce gamin était trop attachant pour son bien. Il n'aurait pas du laisser les émotions se mêler à la mission, mais il ne pouvait pas faire comme si de rien n'était. Il avait un cœur et trop d'honnêteté pour ça.
-Je me douche en premier, imposa t-il.
-Naaaaaaaaaannnn…
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*A parce que je suppose qu'en nouvelle Zélande comme dans les plupart des pays anglo-saxons, ils notes en lettres, A est le plus haut niveau, donc le Maître lui demande d'avoir de vraiment très bonnes notes, pas seulement d'être plus fort que les autres.
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J'espère que ça vous à plus. Je prends tous les avis, quels qu'ils soient. C'est un peu bizarre de poster une fiction originale. Je précise que si c'est un peu bizarre comme ça, sans explications, elles viendront plus tard, notamment sur le monde qui les entour, sur "elle" et le reste. Enfin, seulement si vous voulez une suite.
Votre avis ne sera jamais de trop, laissez le donc ici, on en prendra soin : )