Note de l'auteure :

Oh seigneur, ça fait longtemps que je n'ai pas posté la suite d'Islandsis moi… Je dois admettre avoir eu un certain blocage et avoir été assez prise durant l'été. Mais. J'ai terminé les grosses études cette semaine et je devrais donc pouvoir reprendre un rythme plus régulier et fréquent de publication. De même, je vais tenter de rallonger un peu les chapitres, ils devenaient de plus en plus petits…. Bref. Tout ça pour dire que voici la suite ! J'espère qu'elle vous plaira ! ;)

Merci à Cannelle pour sa bêta lecture, à ceux qui lisent, commentent et likent. o/

Vaesen

P.S. : … Ça fait déjà plus d'un an que j'ai lancé Islandsis, sérieusement ? Oo


XVI. Des mots plus efficaces que des poings

Étrangement docile, le Djinn emboîtait le pas au groupe en silence. Un répit qui plaisait aux oreilles de Cornelius, aucun mot n'ayant été échangé depuis qu'ils avaient quitté le bureau d'Arwel, et il espérait sincèrement que son mutisme se poursuive jusqu'au retour de Nicolas. Seulement, un mince sourire flottait toujours sur les lèvres d'Iuzhé. Un sourire amusé et mesquin, de ceux qui ennuyaient profondément le capitaine. Cornelius savait que ce parasite préparait quelque chose, il ne fallait pas non plus être devin pour le réaliser. C'était flagrant, écrit sur son front de long en large. Mais pour l'heure, l'état des Étrangers le préoccupait plus que les gamineries du Djinn.

D'un soupir à peine contenu, il raffermit sa prise sur son poignet, accélérant le pas. Il réglerait ses différends avec lui plus tard, car la discussion était loin d'être close et le sort de Nicolas, il le jurait, ne se résumerait pas à ça. À finir en simple hôte.

Rapidement, ils traversèrent les couloirs, Cornelius en tête de file, suivi du Djinn dont le poignet rougissait à vue d'œil, la peau de Nicolas marquant visiblement facilement, et finalement de Lyell, le regard perdu à gauche, à droite, devant, puis derrière. Ses oreilles, dressées sur son crâne, cherchaient le bruit. Un souffle, un rire, un soupir, peu importe, un son quelconque. Sauf qu'il n'entendait rien, pas même les mouches. Le corridor était une tombe et lorsqu'ils arrivèrent à la porte, celle menant à l'extérieur du quartier et au reste du repère, elle était desserte. Aucun garde n'y était posté. C'était vide.

- Je ne suis pas le seul à flâner, on dirait, commenta Lyell, s'attirant un regard mauvais de son capitaine et un sourire amusé du Djinn.

L'hybride haussa les épaules, innocent. Il ne disait que la vérité. Les pirates responsables de veiller sur la porte manquaient, on ne pouvait pas le nier. C'était une corvée que peu de personnes voulaient se coltiner, alors l'équipage alternait. Seuls le capitaine, le second et le mage y échappaient, exemptés des tâches dites « ingrates ». Elias aussi, ce dernier s'occupant plutôt des autres tâches tout aussi barbantes, selon l'avis général du quartier. Les cordons bleus ne couraient pas les rues.

- Préviens Arwell. Je veux deux gardes à notre retour.

Lyell courba les sourcils, une moue de chaton battu déformant sa bouille.

- Maintenant, insista son capitaine d'un ton sec avant d'ouvrir les portes.

- Bonjour la migraine, ronchonna l'hybride, l'air morne.

De mauvaise grâce, il appuya son index et son majeur sur l'une de ses tempes. Presque aussitôt, un cercle lumineux apparu, suivi de symboles et d'une écriture à la fois complexe et gracieuse. Lyell n'aimait pas les messages télépathiques. S'il faisait partie du petit lot d'être vivant à en être capable, ça lui occasionnait toujours des maux de tête, comme si on lui martelait la tempe à coup de pioche. De mauvaise grâce, il se pliait à la requête de son capitaine et retransmit le message avant de couper le lien avec Arwell – avec Arwell, en prime ! – et de claquer la porte derrière lui. Tant pis pour la discrétion. La télépathie, ça avait le don de le mettre de mauvais poil.

D'un pas vif, ils traversèrent les couloirs, Cornelius se limitant aux salutations de politesse lorsqu'on lui en adressait une, peu heureux qu'on le remarque. Malheureusement, passer inaperçu dans ces corridors relevait de l'utopie. Ils étaient plus larges que ceux de son quartier, assez pour qu'un chariot de petite taille puisse y circuler, et très hauts. Sur les côtés, des escaliers taillés dans le marbre permettaient d'accéder à des terrasses souvent animées, ces dernières menant soit à d'autres quartiers, soit à des lieux communs. Des lanternes étaient greffées aux rambardes toujours de marbre, leurs lueurs jaunâtres, dues aux fées lucioles qui s'y trouvaient emprisonnées, éclairaient le chemin. Les lampes de lotus étaient trop loin du sol, attirées par le plafond vouté. Elles ne pouvaient éclairer que quelques hauts ponts suspendus, ces derniers, faits de bois et de corde, reliaient les différentes terrasses entre elles.

Ils n'eurent toutefois pas à marcher jusqu'à s'essouffler ni à emprunter les ponts, le quartier de Kashim étant localisé sous celui de Cornelius. Ils descendirent les marches et le capitaine toqua à la porte du quartier, réfrénant son envie de l'enfoncer. C'était peut-être une bonne porte, solide et à double battant, cependant, quand cet homme était énervé, envoyer valser une simple porte, qu'elle soit renforcée ou non, devenait un jeu d'enfant. Ses exploits le précédaient et les rumeurs n'étaient pas que du vent, sauf qu'attirer l'attention plus qu'il ne le faisait déjà n'était pas l'idée du siècle. Quoique, pour peu, il manqua de craquer lorsque les gardes lui refusèrent l'entrée à travers la visière et le poignet de Nicolas en fit les frais. Il passait ses nerfs comme il le pouvait, car s'il s'écoutait, il enverrait valser leur tête. La patience n'était pas toujours sa première vertu.

Les gardes se faisaient un malin plaisir de narguer Cornelius, la relation tendue entre lui et leur capitaine étant un secret de polichinelle. Il en allait de même pour les deux équipages. L'un comme l'autre se vouait une haine viscérale sans en chercher la raison. Ils ne s'aimaient pas, un point c'était tout. Emmerder le camp adverse était devenu un sport en soi et dans cette île où les pirates étaient cloisonnés dans une falaise, privés de leur liberté et des océans, tout était bon pour passer le temps et chasser l'ennui. Chercher des noises à ceux qu'il ne fallait pas en faisait partie.

- Je sais que vous êtes frustrés de devoir vous taper la surveillance d'une porte sans intérêt, et que vous avez envie d'une chope et de cuisses bien chaudes, souffla le Djinn, sa voix mielleuse et soudain charmeuse, si bien que ni Cornelius ni Lyell ne la reconnurent, mais je suis sûr que si vous nous ouvrez, un peu toujours trouver un terrain d'entente qui pourra nous satisfaire, vous comme nous. Vous ne croyez pas, messieurs ?

Un silence bientôt coupé par un déclic fut leur unique réponse, vint ensuite le grincement des gonds. Dès qu'Iuzhé sentit deux regards pesants sur lui, il eut un haussement désinvolte des épaules, aussi nonchalant qu'arrogant. Cornelius et Lyell voulaient entrer ; le Djinn leur en donnait les moyens, quitte à tricher. La voix des Djinns enchantait aussi bien que celle des sirènes, voire même mieux, ce que Lyell avait toujours refusé de croire – parce que la mélodie des sirènes lui avait toujours fait perdre la raison, autant que ses chaleurs. Force était de constater que les gardes y avaient pourtant été réceptifs, peut-être même un peu trop, et l'hybride avait l'impression qu'il aurait pu lui aussi tomber sous le charme, si ces mots lui avaient été adressés.

Vraiment, ces créatures lui hérissaient le poil et il ne put s'empêcher de fixer le dos d'Iuzhé, juste en dessous du carcan, les yeux rivés sur le tatouage. Le sceau de Cornelius apparaissait de temps à autre, les mèches se balançant au gré de ses pas, et l'hybride retraçait les courbes du lotus rouge vin. Ça le rassurait de savoir qu'il était sous l'emprise de son capitaine, ne serait-ce qu'un peu.

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Kashim les attendait au bout du couloir principal, accoudé contre l'encadrement d'une porte. Il les avait observés s'approcher sans un mot, ayant à peine haussé un sourcil lorsque ses gardes, qu'il avait prévenu de ne laisser entrer personne sous peine d'être châtié par ses soins, ce qui avait de quoi décourager le plus valeureux guerrier, leur avaient pourtant ouvert la porte. Il n'avait rien dit non plus quand Cornelius, excédé, leur avait fracassé le crâne contre le mur suintant d'humidité. Le Chasseur d'âmes n'avait pas la tête à discuter, ce qui se sentait à des kilomètres à la ronde.

Trépignant discrètement, Kashim se réjouissait. C'était la première fois qu'il le voyait si énervé, si hors de lui. Ça gonflait son ego déjà bien gros. Cornelius d'ordinaire si impassible semblait prêt à mettre le feu à son quartier. Et, dans l'immédiat, à l'égorger. Il sentait sa soif de sang comme si elle avait été la sienne. Forte. Puissante. Âcre. Un doux mélange qui lui plaisait, l'enivrait même. Ça l'excitait, d'autant plus qu'il était aujourd'hui le maître de jeu. C'était lui qui avait les cartes en main. Du moins le croyait-il.

- Peut-on savoir ce que tu viens faire dans mon quartier, Cornelius ? demanda-t-il sans daigner bouger le petit doigt, ses yeux verts partant à la rencontre d'un Lyell au nez plissé, n'appréciant probablement pas l'odeur d'humidité, ou peut-être de son parfum, puis du prostitué.

Son visage garda ses airs concupiscents, mais intérieurement, il en resta bouche bée. S'il avait trouvé Dylan magnifique, beau comme un Apollon, cet homme, il le trouvait divin. Il émanait de lui une beauté aussi élégante que sauvage. Une aura attirante l'enveloppait, ayant l'effet du soleil ou de la lune, peut-être un mélange des deux. Il avait l'aura d'un astre qui brillait au centre des cieux.

- Tu voulais rencontrer mon catin, alors le voilà, répondit Cornelius, les poings serrés, désormais qu'il avait relâché le poignet d'Iuzhé, lui cédant un brin de libre arbitre.

Suite à un effort qui lui coûta, Kashim consentit à quitter du regard le Djinn, intrigué par le bandeau qui cachait ses yeux, et à fixer à nouveau le capitaine. C'était troublant. Ils possédaient un charme semblable, que Kashim souhaite l'admettre ou non. Cornelius comme cette putain exaltait cette aura troublante, celle qui s'apparentait aux astres célestes. Savoir qu'il les tenait entre ses mains le rendait fou de joie.

- Et il était temps ! Tu nous le caches depuis son arrivée, répliqua le rouquin en reprenant du poil de la bête et en délaissant son encadrement, s'approchant du prostitué.

Tel un prédateur avec une proie, il tourna autour, l'évaluant d'un regard gourmand. Il le passait au peigne fin, sachant pourtant très bien que le Chasseur d'âme n'était pas venu rien que pour lui présenter son butin. Parce qu'il pouvait au moins lui concéder que c'était une belle prise, probablement la meilleure qu'il n'ait jamais vue – et il avait parcouru autant de mers que de continents. Puis les doutes devinrent des certitudes. L'histoire qu'il leur baratinait au Conseil n'était que sornette.

Certes, les prostitués de Maël valaient leur pesant d'or, mais personne n'aurait abandonné une telle beauté. Avec la cupidité qui régnait sur l'île, aucun homme digne de ce nom n'aurait osé vendre cette perle au bordel. Il lui aurait fait rembourser sa dette autrement. Non, il aurait mieux valu le garder pour soi-même. Ce que semblait avoir décidé de faire Cornelius. Kashim reconnaissait son sceau et le tatouage rougeâtre ne passait pas tout à fait inaperçu, pas sur cette peau de porcelaine. Elle était trop blanche, trop lisse. Elle était sans défaut, à l'exception faite du tatouage. Il l'apercevait à peine à travers les mèches de cheveux ondulées, mais il n'y avait pas de doute. De même, ce n'était certainement pas une tâche de naissance, la forme était trop définie, trop nette.

- Oh ? Je ne savais pas que Maël permettait qu'on marque ses putes, fit-il remarquer, mesquin, en désignant de l'index le tatouage.

Le rouquin en profita pour effleurer la peau qui lui faisait envie du bout du doigt, dégageant les mèches et longeant un instant l'échine, avant que le capitaine ne lui empoigne le poignet et ne le torde.

- Ça suffit, siffla Cornelius, contenant tant bien que mal sa colère.

Ce lutin le poussait à bout. Il était sur le point d'imploser. Il n'avait pas réfléchi à son sceau. Si son équipage n'en avait pas glissé un mot, il était pourtant vrai que marqué la propriété d'un autre, surtout de Maël, était un manque de respect inadmissible. Il pourrait toujours mentir, encore une fois, et dire que Nicholas était un cadeau de la part de son cher ami. Seulement, les mensonges s'empilaient et le Conseil n'était pas dupe. Son nom ne le sauverait pas éternellement.

- Peut-être pourrions-nous cesser de jouer au chat et à la souris ? s'enquit soudainement Iuzhé, pouffant légèrement en tentant vainement de taire ses rires. Car si vous continuez dans votre lancée, ni lui, ni nous, ni personne n'obtiendra ce qu'il veut. Personnellement, ça ne m'arrange pas vraiment non plus, vous voyez ?

Sans demander la permission, le Djinn défit le ruban, si vite que Cornelius n'eut pas le temps de réagir, occupé qu'il était à dévisager le second capitaine. D'un mouvement gracile, Iuzhé se retourna et plongea dans les yeux émeraude de Kashim. Le regard du rouquin s'écarquilla et le sourire du Djinn prit de l'ampleur, si tordu qu'il fit reculer tout un chacun. Il y avait quelque chose de malsain au coin de ses lèvres, quelque chose qui les poussa à prendre un pas de distance. Leur instinct s'affolait. Le Chasseur reconnaissait cette sensation, c'était la même qu'il avait ressentie dans sa chambre, lorsque le Djinn s'était fait sérieux.

Iuzhé s'avança vers Kashim qui se retrouva pris au piège entre lui et le mur. Amusé, le Djinn se contenta de laisser ses mains reposées derrière son dos et de pencher son visage vers le sien, son souffle s'approchant dangereusement de sa peau tachée de rousseur. Au creux de son oreille, il murmura suavement :

- Le savais-tu ? Des désirs nés de la jalousie ne sont pas ragoutants. Ils auraient pourtant pu l'être si tu ne les avais pas laissés se corrompre. Franchement, ils me coupent l'appétit. Mais je dois admettre que tes secrets restent croustillants à souhait.

- Un Djinn… souffla Kashim, choqué.

- Oui, un Djinn. Et un Djinn qui n'est pas d'humeur joueur.

Rapidement, il lança un regard en biais au capitaine, lui faisant comprendre que cette phrase lui était aussi adressée. Un Djinn à l'humeur morose pouvait devenir effroyable, plus qu'un Djinn qui s'ennuyait.

- Tu as joué avec le feu mon petit, maintenant, tu t'y brûles. S'il le faut, je te couperai aussi les ailes, mais tu finiras par nous conduire à Dylan et à Charles. Crois-moi, mon espèce a toujours été très douée pour obtenir ce qu'elle désire.

La carrure chétive de Nicholas devenait imposante, et son aura écrasante. Kashim sentait son cœur partir en vrille et les sueurs froides roulées sur son front. Alors voilà ce que Cornelius cachait, un secret aussi gros que les siens, si ce n'était pas plus. Son instinct de survie lui disait de s'écraser, comme il le faisait avec Herschel, mais sa fierté, d'attaquer. Discrètement, il glissa une main derrière lui et à peine avait-il touché le manche de sa dague qu'une douleur fulgurante le cloua sur place. Il se plia en deux, pressant son entrejambe douloureux. Le Djinn n'y avait pas été par quatre chemins. Son envie de meurtre n'avait pas été difficile à déceler ; elle puait à plein nez.

- Lâche, hoqueta le rouquin.

- Je me demande qui de nous deux est réellement lâche, murmura-t-il d'un ton cassant qui fit dresser les poils de Lyell, muet d'étonnement. J'aime jouer, mais je suis aussi mauvais perdant et tous les moyens sont bons pour obtenir ce que je veux.

Doucement, Iuzhé s'accroupit pour être à sa hauteur, agrippant ses cheveux d'une poigne de fer – du moins, aussi solidement qu'il le pouvait avec le freluquet qui lui servait d'hôte. Sèchement, il lui releva la tête et, à nouveau, il chercha son regard du sien, insensible à Cornelius et à Lyell. Ces deux derniers se regardaient, abasourdis par le Djinn. Ils se tenaient droits comme des piquets, un de chaque côté, et ils ne savaient plus où se placer. Lyell hésitait à intervenir. Il s'interrompit toutefois dans son élan lorsqu'il vit son capitaine lui faire signe de laisser courir. Il faut dire que le Chasseur d'âme était curieux. Cette facette du Djinn était loin du gamin insolent. Elle avait quelque chose d'intrinsèquement malsaine tout en étant indéniablement attirante. Ils étaient des papillons de nuit devant une lumière, tout simplement hypnotisés. Kashim ne faisait pas exception.

- Alors, on va reprendre. Tu nous emmènes jusqu'à Dylan et Charles, où je te promets que l'enfer peut devenir un doux paradis. Crois-moi, je ne fais jamais de promesses en l'air. Je n'aime pas la demi-mesure.

Le rouquin se pinçait les lèvres, incapable de se défaire de ce sentiment d'effroi, de peur et d'infériorité. Il se sentait petit, et pas seulement à cause de sa taille. Il avait l'impression que l'univers se retournait contre lui. Si Herschel l'effrayait, c'était d'une tout autre façon et soudain, une idée fugace traversa son esprit. Il se demanda ce qu'une rencontre entre ces deux monstres pouvait engendrer. Une curiosité nocive l'étreignit et ce fut d'un sourire morbide qu'il répondit, déposant les armes et levant le drapeau blanc :

- Très bien. Je vous y conduis.

Avec une certaine difficulté, Kashim se redressa. S'il avait un jour été un fier assassin, il n'avait pas pris pour habitude qu'on lui martèle les bijoux de famille. Enfin, il pouvait marcher, d'une drôle de démarche, certes, mais il était capable d'avancer par lui-même. Il ouvrit le chemin, ignorant avec brio les regards étonnés de Lyell et de Cornelius. En quittant son quartier, le capitaine s'était fait à l'idée de devoir en découdre avec le rouquin, jusqu'à étancher leur soif de sang respective, avant que Kashim n'accepte de les conduire jusqu'aux Étrangers. Et voilà qu'avec quelques mots, le Djinn obtenait ce que lui n'aurait pu obtenir qu'avec ses poings.

Les deux hommes fixèrent intensément Iuzhé, ce dernier ayant retrouvé son sourire enfantin. Il répondit par un haussement d'épaules, pas le moins du monde embêté. Il emboîta le pas au roux, sifflotant un vieil air. Air qui fut nostalgique aux oreilles de Cornelius. Il ne sut toutefois mettre la main sur la chanson.

- Mais comment il a fait ça ? demanda l'hybride, estomaqué, indiquant de l'index Kashim, puis Iuzhé, puis de nouveau Kashim, et encore une fois Iuzhé.

- Pour être honnête, je n'en ai aucune idée.

D'un mouvement de tête, il lui indiqua de se mettre en marche et de suivre les deux hommes. Il ignorait tout du Djinn et une question hantait désormais ses pensées, alors qu'ils se dirigeaient vers des escaliers sombres. Ils donnaient l'impression de s'engouffrer dans le néant.

Qu'est-ce qu'était un Djinn exactement ?


Réponses aux reviews :

Atsuki Kuroe : … Dydy… Tu parles d'un surnom ! Tu t'amuses à ridiculiser mes personnages, avoues ? Enfin. Entre Dydy et Boucles d'or… Bref voilà la suite en espérant que tu l'as aimé ! Le secours de Dylan n'est pas pour tout de suite, mais pour bientôt. En théorie.

IzumiYuki : Désolée pour l'attente ! Je suis super contente si tu aimes ! Un jour, on en saura plus sur Nicolas, mais on va commencer par sortir ses amis des emmerdes ? Gros bisous ! :)

Lu : Je suis contente si tu aimes bien ! Je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui réagirait un peu comme Nicolas, enfin, moi aussi j'aurais tendance à réagir comme lui – surtout si j'étais un mec plutôt qu'une meuf. Je voulais un personnage auquel il était possible de s'identifier, ne serait-ce qu'un peu ! J'espère que tu as aimé la suite ! :)